Lire notre revue Vatusium n° 1, p. 9 et n° 9, p. 15.
Voir aussi : Pierre Dupraz, Passy hier et aujourd’hui, p. 15 ; Pierre Dupraz, Traditions et évolution de Passy, p. 78b ; Paul Soudan, Histoire de Passy, p. 17, 27-28 ; Albert Mermoud, Mémoire du Mt-Blanc d’antan, p. 69, 78-79.
Des « envahisseurs venus de l’est de la France » descendirent « par la vallée de la Saône pour arriver » jusqu’à notre région. « L’administration romaine, au pouvoir devenu décadent, abandonne à ces Burgondes, une partie de son autorité et quelques morceaux de territoire au Ve siècle de notre ère. (Voir notre page sur Passy à l’époque des Burgondes)
En effet, notre région « eut la chance d’être placée sous la domination des Burgondes. Ce peuple était arrivé là au terme d’une migration de près de 1500 ans, venant de la Norvège, et après avoir traversé la Suède, la Baltique, l’Allemagne, au gré des nécessités de survie. Rome avait composé avec lui, et, trop affaibli par ses luttes internes pour le vaincre, l’avait “fédéré”, en 443, en lui donnant des terres dans ce qui sera plus tard la Bourgogne et la Savoie, en échange de son appui, face aux hordes des Huns, des Goths… Les Burgondes étaient d’assez braves gens, travailleurs, d’humeur pacifique, plus que des guerriers pillards. Sidoine Apolinaire, qui les a subis, se bornait à se plaindre que « ces grands géants de sept pieds aux cheveux graissés de beurre rance sentaient l’ail et l’oignon… » (Albert Mermoud, p. 79).
Passy semble n’avoir pas échappé à cette présence burgonde. « A la fin du XIXe siècle, les vestiges d’une sépulture semblent fournir la preuve de leur présence : une armure et des épées disparues depuis leur découverte. » (Pierre Dupraz, Passy hier et aujourd’hui, p. 15)
En effet, en 1880, l’abbé Claude-Antoine Ducis, directeur des Archives départementales de la Haute-Savoie après le rattachement de la Savoie à la France, de 1864 à 1895, signale la trouvaille “près du château de Marlioz” (il s’agit sans doute de la maison forte de la Pérouse), à 4 m de profondeur, de tombes, d’armes et de monnaies romaines et du haut Moyen Age. » (C. A. Ducis, Revue Savoisienne 1866, 1880, Vatusium n° 1, p. 9)
La présence aux Outards de sépultures « dont nous avons précisé l’origine burgonde » est également en faveur de l’hypothèse d’une implantation chrétienne : « les premiers rois burgondes s’étaient convertis à l’orthodoxie catholique ; l’un d’eux, Sigismond, très pieux et fondateur de l’abbaye de St-Maurice d’Agaune (…), a été canonisé. » (Paul Soudan, p. 27)
Autres pages sur Passy dans l’Antiquité.
A découvrir également nos autres pages sur les débuts du christianisme en Savoie :
– Des persécutions à la liberté religieuse : IIe-IVe siècle
– Passy à l’époque burgonde, Ve siècle
– Du temple de Mars au premier sanctuaire chrétien de Passy : Haut Moyen-âge
– La ferme dite de « Saint-Pierre » : Passy au Moyen-âge
– L’église St-Pierre-St-Paul de Passy (Chef-lieu)A découvrir également nos pages sur
Pour en savoir plus, voir les sites suivants :
– site Ictus : Premiers chrétiens : des citoyens ou des parias ?
– site du diocèse de Belley : Sur les pas des premiers chrétiens de Lyon
– Genève : les premiers édifices chrétiens de Genève
– site Archeothema : Des Burgondes aux Bourguignons
– site Allez savoir : Les Bourgondes, ces Barbares méconnus qui nous ont permis de rester latins
– site Savoie médiévale : Les Burgondes en Savoie
– site Musée militaire de Lyon et de la région Rhône-Alpes : Le royaume burgonde.
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