Culture, Histoire et Patrimoine de Passy

Platé et sa benne

Written By: BT

Extrait du Vatusium n° 14 :
« Ce moyen de liaison avec la vallée était des plus rudimentaires …
Il fut construit en 1945 par sept propriétaires des chalets d’alpage.

Jean-Marie Lebraz, ancien habitant de Passy, a eu la gentillesse de nous donner des précisions sur le document ci-dessous. Qu’il en soit remercié :
« La personne sur la photo qui est devant la benne est Martin Bisognin, mon père adoptif, hélas décédé trop tôt. C’était un grand défenseur de Platé et son chalet était à côté de celui du CAF aujourd’hui propriété des petits neveux Bisognin.
Je suis monté dans cette benne dès que j’ai su marcher correctement. Platé pour notre famille est un lieu magique et merveilleux. »

La benne de Platé au départ. A la commande, Martin Bisognin (Coll. Gilbert Bottollier)

Le départ se faisait à Charbonnière, l’arrivée à Platé, après 1200 m de parcours sur une seule portée de câble ;  un dénivelé de 620 m, 120 m de hauteur par rapport au sol, on arrivait à un pylône, situé à la crête de l’abîme en 9 minutes ; c’est ce pylône supportant une poulie qui assurait le retour du câble.

A l’origine, l’alimentation électrique était assurée par une ligne aérienne depuis Praz-Coutant.
La benne était, il faut l’avouer, des plus sommaires : un plancher de 1 m², quatre ridelles d’environ… 30 cm amovibles, un bâti supportant deux poulies, un câble tracteur, et c’est tout !
Elle sera rénovée en 1980 : moteur électrique alimenté par un groupe électrogène et transmission hydraulique.

On n’était pas encore à l’époque des télécommandes et autres automatismes, mais on disposait d’un moyen efficace, du moins en principe, pour régler la marche de l’engin : le câble tracteur portait tout simplement des marques de peinture et quand celles-ci arrivaient à un certain repère placé au niveau de la cabane de départ, il fallait tout de suite stopper le moteur, car la benne était arrivée.
Evidemment, si les marques dépassaient le repère, les choses se compliquaient : la benne heurtait le pylône d’arrivée,… la courroie qui reliait le moteur au treuil déraillait, et la benne… repartait en roue libre ; il fallait alors se précipiter sur le frein et saisir une perche de bois, toujours à disposition dans la gare : avec cet outil, on pesait de tout son poids sur le volant tracteur pour le freiner. Et voilà ! C’était tout simple !
Il n’y eut jamais d’accident corporel à déplorer.

Un jour cependant…. » (suite pages 22 et 23)
Pour en savoir plus, voir dans Vatusium n° 14, pages 22-23, le texte complet et ses documents iconographiques.

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