vue par les écoliers de Passy
Les enfants de l’école du Chef-lieu à Passy ont bénéficié, avec l’instituteur Monsieur Fernand Dunand, de la pédagogie Freinet ; ils ont décrit ou raconté dans leur journal scolaire « Face au Mont-Blanc » la vie du village pendant les années 1932 à 52.
Deux écoliers, Pierre et Albert, racontent à leurs correspondants leur passage chez la rebouteuse
Chute au tremplin… et luxation
« Mardi Gras, nous avons décidé d’aller faire du ski au plateau d’Assy.
Nous construisîmes un tremplin. Une fois fait, nous sautâmes 6 à 7 m. D’abord, je franchis 8m et nous prîmes ce saut comme record.
Je ressautai ; mais « Hélas », je m’élançais trop fort, j’arrivai à toute allure sur le tremplin où je donnai un bon coup de reins et je parvins à sauter 8 m 50 mais je fis une chute terrible, je tombai sur la tête et je me fis mal à la jambe, ce que je ne comprends pas encore maintenant !
Quand je fus arrêté, impossible de me relever. Alors j’appelai mon frère, d’une voix chevrotante. Il vint me relever.
Je me déchaussai avec prudence et j’examinai mon pied. Je sentis qu’il me faisait mal ainsi que le genou. Alors je descendis chez nous. Le lendemain, j’allai chez la rebouteuse.
Elle me prit le pied, me le tâta. Après deux minutes d’examen, elle me dit : « C’est l’articulation du pied qui est déboîtée. »
Elle me tira la jambe d’un coup sec sans que j’aie eu le temps de la voir faire et l’articulation revint à sa place.
Alors la rebouteuse me mit du carton mouillé et ligota tout autour pour préserver le pied.
Elle en fit de même pour le genou qui n’était pas aussi abîmé que le pied.
Mais « hélas » je ne pus aller à l’école pendant plus d’une semaine. » (Journal scolaire de Passy, « Face au Mont-Blanc », mars-avril 1946, p. 7 par Pierre Thierriaz, 12 ans, équipe Les Chamois ; voir fac-similés ci-dessous)
Autre expérience chez la rebouteuse, Madame Roch :
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