Lire notre revue Vatusium n° 18, 2015 « Les Passerands dans la Grande Guerre », 1ère partie : 1914 et 1915.
Le recensement fait par F.-Henri Métral dans sa Monographie de Passy au mois de janvier 1902 a donné 20 chevaux, 90 juments, 40 mulets, 60 mules, pour une population de 3083 individus, 782 ménages et 607 maisons. (Source : recensement de 1911, Archives départementales de Haute-Savoie)
En août 1914, dans notre commune, il ne restait plus que « les personnes âgées et… les vieilles mules », dit-on encore aujourd’hui à Passy !
Les ânes et mulets
« Bien que la cavalerie forme l’utilisation militaire la plus connue du cheval, traditionnellement, celui-ci ainsi que les ânes et mulets sont toujours employés pour porter les paquetages, le ravitaillement et les munitions, et tirer les pièces d’artillerie. (Site Wikipedia, art. Cheval durant la Première guerre mondiale)
L’évacuation des blessés sur litières
Convois de mulets
Le ravitaillement en vivres et munitions
Le ravitaillement en eau potable
Voir aussi dans Vatusium n° 18, p. 6, une photo de mulets utilisés pour le ravitaillement en vivres et munitions dans les zones difficiles d’accès des montagnes vosgiennes et alsaciennes.
Mulets et artillerieUn élément essentiel de l’artillerie de montagne : le mulet ! (Site alpins.fr/artillerie) http://www.alpins.fr/artillerie.html
Chaque groupe de chasseurs alpins possède une batterie d’artillerie de montagne pour appuyer les attaques de l’infanterie » (Clotilde Masson-Francière, Jean-Pierre Martin, Les troupes alpines, éd. Alan Sutton, 2008, cités par LAP, p. 66)
Voir notre page « Les Passerands de l’artillerie de montagne en 14-18 ».
« Cet animal a contribué à faire entrer dans la légende les exploits des batteries d’artillerie de montagne. Fidèle compagnon, dont la vaillance et le pied sûr ont bien des fois permis les manœuvres les plus osées. Sa robuste constitution lui permettait de transporter des charges de plus de 150 kilos ! Il est surnommé « le brêle » depuis que les marocains avaient servi dans les unités de montagne. » (Site alpins.fr)
Le bâtage du mulet, une opération… délicate
Extrait d’un texte du général Aublet concernant le chargement et le déchargement du mulet :
« Le bâtage du mulet était une opération délicate car il fallait d’abord par le jeu de sangles bien placées et bien tendues assurer une parfaite cohésion du bât avec le dos du mulet sous peine de blesser ce dernier, ce qui aurait entraîné l’indisponibilité de l’animal. Le chargement du matériel sur les bâts s’effectuait ensuite au fur et à mesure de son démontage ; chaque fardeau était soulevé et littéralement projeté en l’air au moyen de leviers par trois ou quatre servants avant d’être délicatement posé sur le bât et solidement arrimé. Cela exigeait non seulement des servants grands et forts – le recrutement n’envoyait que des recrues mesurant au minimum 1,70 m – mais aussi une parfaite coordination de leurs mouvements pour ainsi manipuler les fardeaux pesant presque tous plus de 100 kilos. »
« Le déchargement de la pièce et son remontage s’effectuaient selon les principes inverses. Une telle opération pour le 75 M avec ces 7 fardeaux ne demandait guère que deux minutes entre le moment où la pièce se présentait chargée sur les mulets et l’ouverture du feu. Dans les démonstrations, après avoir remonté la pièce le chef de pièce allait prendre le tube (107 kilos pour le 75 M) et avec lui présentait « Arme » comme s’il s’agissait d’un simple mousqueton ; à sa suite chaque servant en faisait autant. Ce petit exercice n’était que le symbole des efforts que l’on pouvait demander aux artilleurs « alpins », dits par la suite « de montagne », dans la tradition de leurs anciens. »
« En montagne il n’est pas osé de dire que le mulet passait là ou l’homme avançait sur ces deux pieds. Marchant au bord des sentiers pour éviter de se cogner aux parois rocheuses, le mulet montait d’un pas rapide, 400 mètres de dénivelé à l’heure au lieu de 300 mètres pour un homme « moyen » ; s’il arrivait, rarement, que le terrain cédât et si la pente n’était pas trop raide, le mulet se mettait littéralement en boule, bât et matériel volaient en tous sens, et l’on retrouvait en général l’animal en bas de la pente, debout sur ses jambes, en train de brouter l’herbe. » (Site alpins.fr)
Manœuvres d’artillerie de montagne
Artilleurs de l’Artillerie de montagne, servant un canon de montagne de 65 mm, présenté en entier, sous une toile de protection. Lors des déplacements, il est démonté et transporté par 4 mulets.
Sur la photo ci-dessous, les mulets sont chargés avec le matériel de campement. Les artilleurs de cette photo sont vêtus de pantalons de treillis (bourgerons) ou bien de pantalons bleu-horizon, de vestes d’artillerie. Ils ont un béret à grenade écarlate. Il semble que l’artilleur de gauche (photo du bas) a revêtu une veste de couleur bleu-horizon, ce qui daterait la photo d’à partir de 1915. Ils sont armés du mousqueton d’artillerie du modèle 1892. Source : Les canons de la victoire, tome 1, Histoire et Collections.
Mulets attelés à un canon de 75
Sources :
Site alpins.fr/artillerie
site actualites-grande-guerre.blogspot
site premiere-guerre-mondiale-1914-1918
site gallica BNF
site mathieuvaldivia Secteur fortifié du Dauphiné
site delcampe
site guysylvain
site photos1418.blogspot
Site atf40.forumculture
Voir nos autres pages sur
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en particulier notre page consacrée au monument aux morts de Passy.
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