Culture, Histoire et Patrimoine de Passy

Les Passerands des régiments de Zouaves en 14-18 et leur uniforme

Written By: BT

Lire notre revue Vatusium n° 18, 2015 « Les Passerands dans la Grande Guerre », 1ère partie : 1914 et 1915.

Exemples de ZOUAVES passerands

Passerands du 2e régiment de Zouaves à Sathonay : Pierre René BOTTOLLIER-CURTET, classe 1907 ; René Emile FIVEL, classe 1909.

Passerands du 3e régiment de Zouaves : Auguste Marcel ALLARD, classe 1915 ; Pierre DUPRAZ, classe 1898 ; Henri Constant GINDRE, Classe 1910 ; Félix-Albert MAGNIN, classe 1912 ; Marcel Joseph RICHELMY, classe 1915.

Passerands du 4e régiment de Zouaves : (avant la guerre) Elie Pierre Henri FERRAND, classe 1898.

Des soldats du 2e Zouaves (site forum-auto)

Des soldats du 2e Zouaves (site forum-auto)

L’uniforme des Zouaves

« L’uniforme des zouaves est assez compliqué, et inconfortable. Les zouaves portaient une chéchia garance, une veste bleue foncé courte et ajustée sans boutons, un gilet sans manche en drap bleu foncé, une large ceinture de toile bleue longue de trois mètres enroulée autour de la taille, un pantalon bouffant, des guêtres blanches et des jambières. Ils pouvaient en outre porter le turban (vert, puis blanc à partir de 1859) en plus de la chéchia. » (Site rosalielebel75)

Tenue du zouave en hiver (site allocine)

Tenue du zouave en hiver (site allocine)

« Le pantalon bouffant à la turque est en drap garance pour l’hiver et la grande tenue, en toile blanche pour l’été et les marches. Il est lié au jarret au moyen d’un cordonnet en coton noir, soutenu par une haute guêtre en toile blanche pour la garnison, en peau pour les marches, plus tard en drap noir. Jusqu’en 1873, les zouaves portèrent des jambières ou molletières en cuir fauve. Au bas du pantalon, le fameux trou de Lamoricière permettant de laisser passer l’eau qui pouvait s’engouffrer lors du passage des oueds… »

Zouaves en tenue d’hiver (site mudusbellicus)

Zouaves en tenue d’hiver (site mudusbellicus)

« La ceinture était l’élément le plus difficile à mettre, le zouave devant souvent appeler à l’aide un de ses compagnons. Le style de cet uniforme, variant totalement de celui des autres types d’infanterie français, a pour origine le style vestimentaire des populations kabyles de l’époque. L’uniforme zouave était cependant particulièrement adapté aux climats chauds et rudes de la montagne algérienne. Les culottes bouffantes permettaient une meilleure circulation de l’air que le pantalon, et la veste courte était plus fraîche que les longues chemises de laine de la plupart des armées contemporaines. Une des raisons du petit nombre d’unités de zouaves dans les armées de l’époque était le coût supplémentaire de cet uniforme particulier, supérieur à celui des uniformes à la coupe simple et produits en grande série des autres unités. » (Site rosalielebel75)

Zouaves lors de la bataille de la Marne (source : site rosalielebel75)

Zouaves lors de la bataille de la Marne (source : site rosalielebel75)

Une belle évocation littéraire et historique des zouaves :

Pierre Miquel, série romanesque (1915) « La poudrière d’Orient », tome 1« l’Enfer des Dardanelles », Fayard, 2004, 415 pages. (Livre CHePP disponible à la bibliothèque de Passy)

« Au loin, des bataillons à chéchias rouges (…) venant sans doute des casernes de Tunis. (…)
Un bataillon de zouaves recruté dans l’Algérois. Que des Français d’Afrique du Nord ! Je suis le seul à venir de métropole.
– Quel régiment ?
– le 4e du recrutement de Tunis. (… Le régiment a été tellement massacré à la bataille que les nouveaux venus ont été recrutés dans toutes les villes d’Afrique du Nord, à Philippeville, à Bône… sauf à Tunis, où plus un Français n’est mobilisable dans la ville. Ils sont tous partis. Ceux du 3e régiment qui nous accompagnent sont originaires du Constantinois.
– Tu as touché la tenue, avec le trou de Lamoricière ? plaisante Emile.
– C’est la première leçon des bleus. Les anciens nous font acclamer d’une voix forte le nom du général Lamoricière. Il aurait reçu la soumission d’Abd el-Keder en prenant sa smala et aurait créé, plus tard, les zouaves pontificaux. Le pape a ses zouaves, dont le pantalon bouffant respire aussi grâce au « trou » du général.
Zouave, c’est le nom d’une tribu kabyle, souligne Emile, mais on n’y lève que des Français. Les indigènes servent dans les tirailleurs. (…)
Entraînement de corps d’élite. Développement de l’esprit de corps par les récits héroïques. Rappel des anciens morts au combat. Les zouaves sont pires que les légionnaires. Chaque bataillon a un Camerone à raconter. (…)
Vigouroux se réjouit de son affectation. Dans son esprit, les zouaves étaient des soldats d’opérette vêtus d’un uniforme d’un autre temps, qui prêtaient aux plaisanteries. Il avait vu son cousin, recruté dans les spahis, épater les filles avec sa gandoura rouge de trompette. Il ignorait que les zouaves dussent faire preuve de qualités guerrières particulières. Quelques heures de présence dans son bataillon d’affectation l’ont détrompé. Il est bel et bien dans une unité d’assaut, fière de ses exploits et de ses médaillés militaires. » (p. 107-108)

L’armée française : Zouaves. Sac au dos ! (site sambre-marne-yser)

L’armée française : Zouaves. Sac au dos ! (site sambre-marne-yser)

Tenue de campagne du zouave (site sylvain-figsehistoire1914-1944)

Tenue de campagne du zouave (site sylvain-figsehistoire1914-1944)

Sources :
Site rosalielebel75
site sambre-marne-yser

site mundusbellicus

site forum-auto

site allocine

site sylvain-figsehistoire1914-1944

Compléter avec notre page “Historique du 2e Zouaves, août-décembre 1914″  

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