Culture, Histoire et Patrimoine de Passy

JMO du 297e RI, août 1914-mars 1915, Vosges, Alsace, cote 425

Written By: BT

Lire notre revue Vatusium n° 18, 2015 « Les Passerands dans la Grande  Guerre » 1e partie : 1914-1915 et  Vatusium n° 19, 2016 « Les Passerands dans la Grande Guerre », 2e partie : 1916 à 1919.
Cette page BONUS complète nos articles publiés dans les numéros 18 et 19 de Vatusium :
Vatusium n° 18, p. 43, Les soldats passerands en Alsace en 1915 ;
Vatusium n° 19, p. 4, Lettre de Raymond Perroud à Anna Buttoudin après la mort de son fiancé Eloi Arvin-Bérod

Le Passerand PERROUD Raymond Rodolphe, classe 1909, caporal réserviste au 297e RI faisait partie du 6e Bataillon et de la 23e compagnie (selon les indications du JMO, p. 33) ; il est mort le 16 janvier 1915 à Thann dans le Haut-Rhin, cote 425, de ses blessures de guerre reçues le même jour.

Voir nos pages
« Mort du Passerand PERROUD Raymond, caporal au 297e RI, le 16 janvier 1915, cote 425 en Alsace » (en construction)

« Les Passerands des régiments d’infanterie alpine »
« Les Passerands  du 97e RIA en 14-18 » 

JMO du 2 août 1914 au 4 mai 1915 : 26 N 743/1. Transcrit par Bernard Théry, décembre 2016. Les indications entre crochets ont été ajoutées par le transcripteur.

REMARQUE : Le 297e RI est le régiment de réserve du 97e RIA constitué en 1914 de 4 bataillons. Le 297e RI est donc constitué des bataillons n° 5 et n° 6.

[Le 297e RI de la frontière italienne aux Vosges, 2 août-18 septembre 1914]

page 7

2 août 1914 « Le Régiment se forme à Chambéry. »

Effectif du 297e RI en août 1914 (JMO page 7)

Effectif du 297e RI en août 1914 (JMO page 7)

Effectif du 297e RI en août 1914 (JMO page 7)

6 août 1914 L’E.M. et le 5e Bataillon arrivent à Landry [au sud de Bourg-St-Maurice]. Le 6e bataillon (celui de Raymond Perroud) arrive à Modane [sur la frontière italienne, au N.E. de Chambéry, à l’est de St-Michel de Maurienne]

EFFECTIF

Etat-major : Mr Bonnelet Lieutenant-colonel (Voir fac-similé ci-dessous) (…)

5e Bataillon : 17e Compagnie, 18e Compagnie, 19e Compagnie, 20e Compagnie (…).

5e bataillon du 297e RI (JMO page 7)

5e bataillon du 297e RI (JMO page 7)

5e bataillon du 297e RI (JMO page 7)

Total = 999. (…)

6e Bataillon : E.M. : Mr Les Enfants, Chef de Bataillon (…)

21e Compagnie, 22e Compagnie, 23e Compagnie, 24e Compagnie. Total = 1027.

Total de la Troupe = 2074 ; chevaux = 22.

6e bataillon du 297e RI (JMO page 7)

6e bataillon du 297e RI (JMO page 7)

Compagnies du 6e bataillon du 297e RI (JMO page 7)

Compagnies du 6e bataillon du 297e RI (JMO page 7)

Positions des armées le 22 août 1914 

Positions des armées le 22 août 1914 (site 1914ancien.free.fr, page « Les cartes de la concentration des armées »)

Positions des armées le 22 août 1914 (site 1914ancien.free.fr, page « Les cartes de la concentration des armées »)

14 septembre 1914 L’Etat-major et le 5e bataillon quittent Landry. Le 6e bataillon quitte Modane.

15 septembre 1914 Le régiment arrive au camp de la Valbonne [dans l’Ain, entre Lyon et Ambérieux-en-Bugey] et se constitue à deux bataillons.

17 septembre 1914 Le régiment quitte la Valbonne pour s’embarquer à Meximieux [juste au N.E. du camp de la Valbonne] en deux échelons. (…)

Effectif : 5e bataillon : 895 sous-officiers, caporaux et soldats.
6e bataillon : 1001 sous-officiers, caporaux et soldats.
C.H.R. [Compagnie Hors Rang] : 99 sous-officiers, caporaux et soldats.
Total du régiment = 1995.

[Le 297e RI dans  les Vosges (18 septembre-16 décembre 1914)]

Brouvelieures, dans les Vosges, entre Epinal et St-Dié ; Flin, au S.E de Lunéville et au N.O. de St-Dié 

Brouvelieures, dans les Vosges, entre Epinal et St-Dié ; Flin,au S.E de Lunéville et au N.O. de St-Dié (Site rosalielebel75.franceserv.com, page bataille des frontières, détail)

Brouvelieures, dans les Vosges, entre Epinal et St-Dié ; Flin,au S.E de Lunéville et au N.O. de St-Dié (Site rosalielebel75.franceserv.com, page bataille des frontières, détail)

[Le 297e RI cantonne à Fontenoy-la-Joûte]

page 8

18 septembre 1914 Le Rgt est dirigé sur Brouvelieures [dans les Vosges, à l’Ouest de St-Dié]. (…)

19 septembre 1914 Etape du régiment d’Autrey et d’Housseras [au nord de Brouvelieures] à Fontenoy-la-Joûte [à l’ouest de Baccarat, au N.O. de Raon-l’Etape].

Le Régiment fait partie de la 71e Division et de la 151e Brigade (297e, 357e, 359e Régiments)

20 septembre Installation du cantonnement.

21 septembre Exercice, corvées, travaux divers.

22 septembre Le régiment reçoit l’ordre de porter un bataillon sur Flin [au S.E de Lunéville et au N.O. de St-Dié] et un bataillon sur Glonville [idem], rendus à 5h 30 pour remplacer momentanément les troupes de la 141e Brigade. (…)
A la rentrée des troupes de la 141e brigade, le Rgt regagne son cantonnement de Fontenoy-la-Joûte à 15h 30.

Fronts atteints en Lorraine 

Fronts atteints en Lorraine (site 1914ancien.free.fr, page « Les cartes de la concentration des armées »)

Fronts atteints en Lorraine (site 1914ancien.free.fr, page « Les cartes de la concentration des armées »)

Fontenoy-la-Joûte, à l’ouest de Baccarat, au N.O. de Raon-l’Etape ; Flin et Azerailles, au N.O. de Baccarat, au S.E. de Flin, sur la Meurthe ;
Hablainville, Pettonville, Vaxainville, Brouville, Reherrey 

Fontenoy-la-Joûte, à l’ouest de Baccarat, au N.O. de Raon-l’Etape ; Flin et Azerailles, au N.O. de Baccarat, au S.E. de Flin, sur la Meurthe ; Hablainville, Pettonville, Vaxainville, Brouville, Reherrey (site viamichelin.fr)

Fontenoy-la-Joûte, à l’ouest de Baccarat, au N.O. de Raon-l’Etape ; Flin et Azerailles, au N.O. de Baccarat, au S.E. de Flin, sur la Meurthe ; Hablainville, Pettonville, Vaxainville, Brouville, Reherrey (site viamichelin.fr)

23 septembre Exercice, revue passée par le Lieutenant-colonel et présentation du drapeau.

24 septembre Le Régiment reçoit l’ordre du Général Cdt la 151e Brigade de se mettre à la disposition du Colonel Cdt la 141e Brigade à Flin, au N.O. de St-Dié. (…) 

Lunéville, Manonviller, Bénaménil, Flin, Ogéviller 

Lunéville, Manonviller, Bénaménil, Flin, Ogéviller (site viamichelin.fr, page Epinal)

Lunéville, Manonviller, Bénaménil, Flin, Ogéviller (site viamichelin.fr, page Epinal)

 24 septembre Arrivé à Flin, le Lt-colonel reçoit du Colonel Cdt la 141e brigade les renseignements suivants : les avant-postes entre Fréménil et Ogéviller [au N.E. de Flin] ont été repoussés. Bénaménil et Thiébauménil [au nord de Flin et à l’Ouest de Lunéville] sont encore occupés, et le pont de Manonviller [idem, sur la Vezouze] est tenu par un peloton cycliste.

Manonviller, sur la Vesouze ; Cirey 

Manonviller, sur la Vezouze ; Cirey (Site rosalielebel75.franceserv.com, page bataille des frontières)

Manonviller, sur la Vezouze ; Cirey (Site rosalielebel75.franceserv.com, page bataille des frontières)

Mission : soutenir la résistance des avant-postes sur la lisière N. et N.E. du bois du Ban de la Rivière et pour cela diriger un bataillon dans la région  Bénaménil Thiébauménil, un bataillon dans le saillant N.E. du bois du Ban de la Rivière et prendre personnellement le commandement de toutes les troupes se trouvant dans ce dernier secteur.

En exécution de ces ordres :
1° Le 6e bataillon est dirigé sur la lisière nord de la forêt de Mondon entre Thiébauménil et Bénaménil [à l’Est de Lunéville]. Le 6e bataillon remplit sa mission et rejoint le soir même à 23 heures Fontenoy-la-Joûte sans incident.

2° Le 5e bataillon se dirige sur le secteur indiqué, s’y forme en position d’attente en arrière de la lisière en se reliant à droite avec le 6e bataillon du 358e et en avant avec un bataillon du 349e.

3° Le Lieutenant-colonel se dirige sur Hablainville [au sud d’Ogéviller] où il trouve le 5e bataillon du 358e et revient dans la direction de Bénaménil, direction dans laquelle il rencontre le colonel Cdt la 141e brigade.
Le colonel Cdt la 141e brigade lui donne l’ordre à 16h 30 de faire réoccuper par le 6e bataillon Ogéviller [au S.E. de Bénaménil] et la crête 288 se dirigeant d’Ogéviller au sud de Fréménil et de faire appuyer le mouvement par le 5e bataillon du 297e.
A 21 heures, Ogéviller et la crête 288 étaient occupés par le 6e Bataillon du 358e.

25 septembre A 24 heures, le 5e bataillon allait cantonner à Hablainville où il se rassemblait le 25 à la sortie nord du village pour coopérer éventuellement à repousser tout mouvement offensif des Allemands dans la région Ogéviller crête 288. Aucun mouvement ne se produisait du côté de l’ennemi. A 14 heures, le Lt-Colonel recevait du Colonel Cdt la 141e brigade l’ordre de rentrer à Fontenoy-la-Joûte où le 5e bataillon revenait à 19 heures 30.

26 septembre Exercice. Corvées ; travaux divers.

Forêt de Mondon, à l’Est de Lunéville 

Forêt de Mondon, à l’Est de Lunéville (site du CRDP de Strasbourg, page front Alsace Vosges)

Forêt de Mondon, à l’Est de Lunéville (site du CRDP de Strasbourg, page front Alsace Vosges)

[Le 297e RI cantonne à Domptail]

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27 septembre Le régiment quitte Fontenoy-la-Joûte et va cantonner à Domptail [juste à l’ouest de Fontenoy-la-Joûte].

600 travailleurs (5e bataillon) et 200 travailleurs (6e bataillon) participent à des travaux de défense à Badménil [Badménil-aux-Bois, au sud de Domptail et au S.O. de Rambervillers] et entre Glonville et Fontenoy-la-Joûte.

28 septembre Travaux de défense aux environs du bois de Chèvremont (6e bataillon)

29 septembre Exercice avec la brigade.

30 septembre Alerte des troupes de la Division à 1 heure du matin, à titre d’exercice. Départ du Régiment à 2 heures, rentrée au cantonnement à 8 heures.

1er octobre 1914 Travaux de défense.

2 octobre Travaux de défense et ensevelissement des cadavres dans le bois du Grand Bras (sud de Domptail)

3 octobre 1914 Travaux de défense.

4 octobre Corvées d’assainissement et de nettoyage dans le cantonnement.

5 octobre Exercice et travaux de défense

6 octobre Exercice et travaux de défense

7 octobre Deux compagnies du 5e bataillon (19e et 20e) se rendent à Azerailles [au S.E. de Flin, sur la Meurthe] pour exécuter des reconnaissances dans la journée du lendemain.

Domptail, en bas à gauche ; Fontenoy-la-Joûte, à l’ouest de Baccarat, au N.O. de Raon-l’Etape ;
Flin et Azerailles, au N.O. de Baccarat, au S.E. de Flin, sur la Meurthe ; Hablainville, Pettonville, Vaxainville, Brouville, Reherrey 

Fontenoy-la-Joûte, à l’ouest de Baccarat, au N.O. de Raon-l’Etape ; Flin et Azerailles, au N.O. de Baccarat, au S.E. de Flin, sur la Meurthe ; Hablainville, Pettonville, Vaxainville, Brouville, Reherrey (site viamichelin.fr)

Domptail, en bas à gauche ; Fontenoy-la-Joûte, à l’ouest de Baccarat, au N.O. de Raon-l’Etape ; Flin et Azerailles, au N.O. de Baccarat, au S.E. de Flin, sur la Meurthe ; Hablainville, Pettonville, Vaxainville, Brouville, Reherrey (site viamichelin.fr)

8 octobre Ordres pour les reconnaissances du 8 :
(de nuit) : 1 peloton par Hablainville, Pettonville, sur Herbéviller [au N.E. d’Ogéviller] et Domèvre [Domèvre-sur-Vezouze].
Départ d’Azerailles minuit. Rentrée dans les lignes au jour après avoir fait reconnaître sur St-Martin, Bois des Prêtres, Domèvre, Bois Banal.

(de jour) A. (…)

En exécution de ces ordres :

1° Reconnaissance de nuit.

Un  peloton* de la 19e compagnie commandé par le sous-lieutenant de réserve Augé quitte Azerailles à  minuit, pousse jusqu’au pont sur la Vezouze (route de St-Martin)
résultats obtenus : St-Martin pas occupé, Bois des Prêtres occupé par l’Infanterie ennemie retranchée et de l’artillerie.

[*Peloton : petite troupe de soldats réunis temporairement pour une mission particulière.]

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2° Reconnaissance de jour.
A. Un peloton de la 19e compagnie, commandé par la capitaine Martin accompagné par ½ peloton du 12e Chasseurs quitte Azerailles à 3h 30, atteint vers 6 heures la cote 202 au sud du Bois Banal et pousse une ½ section dans ce bois.
Résultats obtenus : une compagnie ennemie a été vue dans Domèvre qui était évacué à 12 heures.
Verdenal [au nord de Domèvre] serait occupé par un Bataillon ennemi avec de l’artillerie (renseignements recueillis de plusieurs habitants).

B. La 20e compagnie (Capitaine Delbor) avec ½ peloton du 12e Chasseurs atteint Ancerviller vers 7 heures. Deux reconnaissances d’une section chacune sont dirigées l’une sur Clair Bois Barbas, l’autre sur Bois des Chiens Halloville [tous les deux à l’Est de Domèvre].
Résultats de la reconnaissance : Halloville pas occupé. Harbouey et environs occupés avec retranchements. Circulation de patrouilles de cavalerie allemande vers Harbouey.
Les pertes de cette reconnaissance ont été de 6 blessés (un caporal et 5 hommes) par suite d’éclats d’obus.

Etat des pertes (tableau des noms et grades)

Ogéviller (à gauche) ; St-Martin, Domèvre ; Chazelles, Blémerey, Vého, Reillon, Gondrexon,
Verdenal (au milieu en haut), Barbas, Halloville, Montreux,  Nonhigny ; Ancerviller (en bas)

Ogéviller (à gauche) ; St-Martin, Domèvre ; Chazelles, Blémerey, Vého, Reillon, Gondrexon, Verdenal (au milieu en haut), Barbas, Halloville, Montreux, Nonhigny ; Ancerviller (en bas) (Google)

Ogéviller (à gauche) ; St-Martin, Domèvre ; Chazelles, Blémerey, Vého, Reillon, Gondrexon, Verdenal (au milieu en haut), Barbas, Halloville, Montreux, Nonhigny ; Ancerviller (en bas) (Google)

Dans cette reconnaissance, le caporal Excoffier a conduit avec intelligence et fermeté une patrouille jusqu’au village d’Halloville, a rapporté des renseignements sérieux et a ramené tous ses hommes à Ancerviller malgré un violent feu d’artillerie. Il a été nommé sergent.

Le soldat de 2e classe Decret a été rechercher un blessé tombé en dehors du Bois des Chiens, vers Halloville et l’a ramené sur son dos pendant une centaine de mètres en espace découvert très en vue de l’ennemi. Il a été nommé soldat de 1ère classe.
Une demande de citation à l’ordre et une proposition pour la médaille militaire ont été faites en sa faveur.

9 octobre 1914 Travaux et exercice.

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10 octobre 1914 Le 6e bataillon se rend à Azerailles pour exécuter des reconnaissances dans la journée du lendemain et concourir avec les troupes de la 141e brigade au service des avant-postes dans la région Brouville, Gélacourt [à l’Est d’Azerailles], Reherrey, Vaxainville [au N.E. de Brouville et à l’est d’Hablainville].

Ordres pour les reconnaissances du 10 au 11 octobre : (…)
11 octobre Exécution : 1° de nuit, un peloton de la 22e Cie (Capitaine Depuiboube) ; 2° A. 4e section de la 22e Cie (S-Lt Pautet-Dépland)
B. 3e section de la 22e Cie (adjudant Ponzio). Les trois reconnaissances n’ont rien signalé, aucun incident.

12 octobre Exercice d’occupation des positions Ste-Barbe et Bazien [au nord de St-Benoît-la-Chipotte] par la 151e Brigade. Le 297e en réserve au Moulin Gallois 1500 m Est de Ménil-Belvitte [Ménil-sur-Belvitte, idem].
13 octobre 1914 Le 5e bataillon se rend à Azerailles pour exécuter les reconnaissances du 13 au 14. Ordres pour les reconnaissances : (…)

14 octobre 1914 Exécution :
A. Un peloton de la 17e Cie commandé par le lieutenant Griffoni pousse jusqu’à Montreux [juste au sud de Nonhigny] et envoie une patrouille à Nonhigny [au N .E. d’Ancerviller]. Nonhigny n’est pas occupé.
Une section ennemie occupe Halloville (renseignement fourni par un habitant).
B. Un peloton de la 17e Cie commandé par le sous-lieutenant Motteroz va s’établir en arrière de la cote 301 au N.E. de Domjevin [à l’Est de Bénaménil]. Il détache 3 patrouilles : Vého, Leintrey, Reillon, Gondrexon, Blémerey [au nord de St-Martin et d’Herbéviller], Chazelles [Chazelles-sur-Albe].

Renseignement obtenus : Vého n’est pas occupé ; d’après les habitants, le village est visité par des patrouilles ennemies. Reillon est inoccupé ; des coups de fusils ont été tirés des tranchées situées sur le chemin N.S. à 800 m Est de Reillon.
Manœuvre de la 151e Brigade.

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16 octobre 1914 Le 6e bataillon se rend à Azerailles pour les reconnaissances du 16 au 17. Ordres pour les reconnaissances : (…)

17 octobre 1914 Exécution :
A. Un peloton de la 23e Cie commandé par le lieutenant de réserve Dumont se porte à St-Martin [au N.O. de Domèvre] et détache 3 patrouilles sur Vého et Chazelles flanquées à droite et à gauche par deux patrouilles de 3 cavaliers opérant l’une par N.D. de Lorette sur Chazelles, l’autre par Blémerey sur Reillon.

Renseignements : 1° Fournis par les habitants : à Blémerey pas d’Allemands depuis 18 jours ; tous les jours, patrouilles de uhlans sur les crêtes de St-Martin.
2° par les patrouilles : St-Martin et Blémerey ne sont pas occupés. Des tranchées ont été construites au Nord de Reillon. A 11 heures, elles étaient occupées par une compagnie d’Infanterie allemande.
Chazelles est occupé par environ 60 fantassins.
Incidents : à 9 heures, la patrouille de cavalerie opérant à l’Est de St-Martin est reçue à coups de fusils par 10 uhlans occupant les crêtes de St-Martin.

17 octobre 1914 A 11 heures, le maréchal des logis de la patrouille de gauche marche sur Gondrexon [au nord de Chazelles], est arrêté et poursuivi par 7 uhlans qui le rejettent au nord de Reillon ; il est rejoint par ses cavaliers et la patrouille d’infanterie commandée par l’adjudant Pozio de la 22e Cie. Assailli par un feu violent parti des tranchées au nord du village, il est tué avec un de ses hommes ; le soldat Charroin tombe grièvement blessé. La patrouille d’infanterie ouvre le feu et permet ainsi aux autres cavaliers de se replier.

B. Un peloton d’infanterie de la 23e Compagnie  commandé par le capitaine David se porte à Ancerviller et pousse 3 patrouilles de 8 hommes sur Bois des Chiens, Bois Bénal et Clair Bois avec deux patrouilles de cavalerie, l’une à l’est de Sainte-Pôle, l’autre à l’Ouest de la route de Baccarat à Domèvre.
Renseignements recueillis :
Trois maisons d’Halloville ont été brûlées le 16 à la suite du bombardement par les Allemands. Le plateau du Bois des Chiens est labouré par les obus allemands. Une tranchée non occupée existe à la lisière Ouest du Bois Bénal.

Etat des pertes (tableau) : 1 blessé Charroin Auguste

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17 octobre Dans cette reconnaissance, les soldats Charroin et Menault se sont portés courageusement en avant sous un feu violent pour aller chercher les corps de 2 cavaliers qui venaient d’être tués ; le soldat Charroin a été blessé au cours de sa courageuse action.

18 octobre 1914 Travaux extérieurs.
19 octobre 1914 Le 5e bataillon se rend à Azerailles pour les reconnaissances du 19 au 20. Ordre pour les reconnaissances : (…)

Exécution : Un peloton de la 18e Cie commandé par le Capitaine Duloz ; de jour une section de la même compagnie commandée par le sous-lieutenant Bernard.
Les deux reconnaissances n’ont rien signalé. Aucun incident.

21 au 23 octobre 1914 Travaux extérieurs.

24 octobre Le 6e bataillon se rend à Azerailles et Brouville [au N.E. d’Azerailles] aux avant-postes pour les reconnaissances du 25 et du 26.

[Le 297e RI cantonne à Ménarmont]

25 octobre 1914 Le régiment quitte Domptail et va cantonner à Ménarmont [au sud de Domptail et au S.O. de Baccarat].
Citation. Ordre général n° 79 du 24 octobre 1914. Le général commandant la 1ère Armée cite à l’ordre de l’Armée le soldat Duret du 297e : « Le 8 octobre, est allé en terrain découvert rechercher un blessé tombé à petite distance de l’ennemi et l’a rapporté sur son dos à l’abri»
Ordre pour la reconnaissance du 25 :
Composition : une section, 5 cavaliers.
Mission : reconnaître le secteur Blémerey, Reillon, Chazelles, St-Martin.
Vérifier si Chazelles est occupé et dans ce cas où sont les tranchées allemandes.

Exécution : Une section de la 24e Cie commandée par le sous-lieutenant Fétaz s’est portée sur Reillon-Chazelles.
Renseignements : De fortes tranchées sont établies à la cote 297, à la cote 274 et à l’Ouest du petit bois situé au sud de Chazelles. Les deux premières étaient occupées chacune par 60 hommes environ.
Incidents : Arrivée à environ 150 m des tranchées, la reconnaissance a été accueillie par une vive fusillade. Le soldat Porraz a été blessé : 2 caporaux et 5 soldats faisant partie du groupe de reconnaissance n’ont pas rejoint la section et ont été portés disparus.
Tableau des pertes : 1 blessé et 7 disparus.

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26 octobre 1914 Ordre pour la reconnaissance du 26 :
Effectif : une section de 5 cavaliers.
Mission : reconnaître Neuviller, région Nonhigny [Neuviller-lès-Badonviller, au sud de Nonhigny], Halloville, ainsi que Barbas, Harbouey, Bois d’Harbouey.

Exécution et renseignement recueillis : Une section de la 21e Cie commandée par le Lieutenant de Froment a reconnu des tranchées à 300 m au nord et au N.E. d’Harbouey [à l’Est de Domèvre], occupées par une section environ. Barbas [au N.E. de Domèvre] était occupé ; les tranchées au sud étaient occupées par 40 hommes environ.

La reconnaissance a vu une position de batterie au sud du bois du Trion, dans les vignes ; des pièces paraissant de gros calibre ont tiré de 11h à 12 h dans la direction d’Ogévillers (lire Ogéviller].

27 au 29 octobre 1914 Travaux extérieurs.

30 octobre 1914 Le 5e bataillon se rend à Azerailles et Brouville, aux avant-postes, pour les reconnaissances des 31 octobre, 1, 2 et 3 novembre.

[Le 297e RI cantonne à Moyen]

31 octobre 1914 Le régiment quitte Ménarmont et va cantonner à Moyen [à l’ouest d’Azerailles et au sud de Lunéville].

Reconnaissance de nuit du 30 au 31 octobre. Mission : (…)

Exécution : Un peloton de la 19e Cie sous les ordres du Capitaine Martin parti de Montigny [au N.E. de Brouville] à 13 heures et atteint la cote 271 d’où elle envoie 2 patrouilles sur Verdenal [au nord de Domèvre]. Ces deux patrouilles arrivées à 200 m de Domèvre sont arrêtées par une vive fusillade et se replient vers Bois Banal.
Renseignements : 1° Domèvre occupé ; 2° de nombreuses tranchées (pour un peloton en général) ont été vues à la jumelle sur les pentes Ouest et N.O. de la cote 328. Aucun incident.
Reconnaissance de jour du 31 octobre :
Mission : reconnaître l’itinéraire Blémerey, Reillon, Gondrexon, Chazelles.
Effectif : une section et 5 cavaliers.

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Exécution : une section de la 19e Cie commandée par le sous-lieutenant Augé arrive à Blémerey à 8 heures. Une ½ section poussée en avant des cimetières est arrêtée par une tranchée située à 500 mètres.

Renseignements : la cote 297 et la cote 307 sont occupées par l’infanterie. Aucun incident.

2 novembre 1914 Reconnaissance de nuit du 2 au 3 novembre :

Mission : atteindre 1° Domèvre 2° la cote 317 3° si possible Verdenal. Ramener tout ce qui se trouve et voir ce que font les Allemands.
Effectif : une compagnie.

Exécution : La 20e Cie (capitaine Delbor), sous le commandement du chef de bataillon Girolami commandant le 5e bataillon, arrive à Domèvre à 22h 30. Le chef de bataillon fait occuper le village par 3 sections ; les deux autres ½ sections aux ordres de l’adjudant Margathé et du sergent-major Charnier fournissent les patrouilles chargées de reconnaître la cote 317 et Verdenal.

La 1ère patrouille sous le commandement de l’adjudant arrive sans encombre à la cote 317.

La 2e patrouille sous le commandement du sergent-major se porte sur Verdenal par la cote 278. Arrivée à proximité du village vers 24h 30, elle reçoit à une distance de 20 m environ des feux nourris d’une section, partant d’une tranchée. Deux hommes sont blessés. Le sergent-major se replie ramenant les blessés et rentre à Domèvre.

Renseignement recueilli : Verdenal est occupé.
Incident : le caporal Grillet-paysan et le soldat Villiot ont été blessés devant Verdenal.
Pendant le mouvement de repli de la patrouille, aucun homme ne signale la disparition du soldat Rousset qui ne fut constatée qu’à l’appel fait à Domèvre.

Tableau des pertes : 2 blessés ; 1 disparu.

3 novembre 1914 Reconnaissance du 3.

Mission : exécuter une reconnaissance dans la direction de Chazelles-Gondrexon.
Exécution : un peloton de la 17e Cie sous le commandement du lieutenant Dumont commandant la Cie arrive à St-Martin à 5h  De là, par la route de Chazelles, il pousse jusqu’à la cote 297 et la crête au Nord.
A 400 m de Chazelles, la reconnaissance est accueillie par un feu très vif.
Renseignements : l’ennemi occupe Chazelles. Le terrain compris dans le triangle Chazelles, Blémerey, St-Martin n’est pas occupé. Aucun incident.

4 novembre Travaux.

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5 novembre 1914 Exercice.

6 novembre Le 6e bataillon va occuper le point d’appui de Vathiménil [au N.O. de Flin et Azerailles] avec 3 compagnies, une Cie à Fraimbois [au sud de Lunéville].

7 et 8 novembre Exercice et travaux.

[Le 297e RI aux avant-postes à l’Est de Baccarat]

9 novembre Le régiment quitte Moyen se rendant aux avant-postes et va coucher à Baccarat.

10 novembre 1914 Le Régiment relève aux avant-postes la 142e brigade dans le secteur limité à l’Est par la ligne Bertrichamps [juste au S.E. de Baccarat], Neuf-Maison [Neufmaisons, à l’Est de Baccarat], lisière Ouest de bois des Haies, à l’Ouest par la ligne ravin S.E. de Gélacourt, Reherrey, Mignéville, Domèvre [au nord de Baccarat].

La ligne des grand-gardes est jalonnée par le village de Ste-Pôle et de Montigny [au sud d’Ancerviller et au nord de Merviller].

Le dispositif du régiment est le suivant :
3 compagnies à Vacqueville [à l’Est de Merviller, au N.E. de Baccarat], 1 compagnie à Ste-Pôle, 5e bataillon.

3 compagnies à Merviller [au N.E. de Baccarat], 1 compagnie à Montigny. L’Etat-major à Merviller [au N.E. de Baccarat].

12 novembre 1914 Le Régiment (secteur du centre) apporte son concours à une opération offensive tentée dans la direction de Petitmont.

Baccarat (en bas à gauche), Neufmaisons, Gélacourt, Brouville, Reherrey, Mignéville (à gauche) ; Ste-Pôle, Montigny, Ancerviller (au centre) ;
Barbas, Harbouey, Montreux, Neuviller, Cirey, Petitmont, Val-et-Châtillon, Bréménil (en haut à droite) ; Vacqueville, Fenneviller (en bas à droite)

Baccarat (en bas à gauche), Neufmaisons, Gélacourt, Brouville, Reherrey, Mignéville (à gauche) ; Ste-Pôle, Montigny, Ancerviller (au centre) ; Barbas, Harbouey, Montreux, Neuviller, Cirey, Petitmont, Val-et-Châtillon, Bréménil (en haut à droite) ; Vacqueville, Fenneviller (en bas à droite) (site viamichelin.fr, page Epinal)

Baccarat (en bas à gauche), Neufmaisons, Gélacourt, Brouville, Reherrey, Mignéville (à gauche) ; Ste-Pôle, Montigny, Ancerviller (au centre) ; Barbas, Harbouey, Montreux, Neuviller, Cirey, Petitmont, Val-et-Châtillon, Bréménil (en haut à droite) ; Vacqueville, Fenneviller (en bas à droite) (site viamichelin.fr, page Epinal)

Ordres reçus :
A. Dans le secteur du centre seront en action 2 batteries d’artillerie (90). L’une au sud du bois Le Comte, Est de Mignéville. L’autre au sud de Ste-Pôle

B. Pour les couvrir, le 297e prendra le dispositif suivant :

1°) Bataillon de Vacqueville. La compagnie de Ste-Pôle tiendra ce village.

Une compagnie sera poussée dans la région d’Ancervillers [lire Ancerviller, au nord de Ste-Pôle] où elle sera dès 5 h du matin. Patrouilles au bois des Chiens surveillant tout mouvement ennemi se produisant de Blamont vers Halloville, Nonhigny, Montreux. Deux compagnies en réserve de sécurité.

2°) Bataillon de Merviller. La compagnie de Montigny tiendra ce village. Une compagnie ira tenir dès 5 h les lisières Est du Bois Banal et du bois Le Comte.
Une compagnie sera poussée sur Montigny, fournissant le soutien de la batterie sud du bois Le Comte. Une compagnie en réserve de secteur.

Exécution : La compagnie  de grand’garde de Ste-Pôle pousse jusqu’à Ancerviller. Une compagnie occupe Ste-Pôle, les 2 autres compagnies du 6e bataillon se portent sur Fenneviller [à l’Est de Vacqueville] en réserve.

Le 5e bataillon se rend à Montigny : envoie une compagnie aux lisières Est du bois Banal et du Bois Le Comte et un peloton en soutien de l’artillerie au nord de Mignéville. Une compagnie reste en réserve de secteur à Merviller.
Renseignements et incidents : néant.

13 novembre 1914 Le Régiment a repris la veille au soir ses positions d’avant-postes.

15 novembre Une compagnie est envoyée à Brouville détachant une section à Reherrey (liaison avec le 357e).

Ordre de la Division n° 20. Nominations : (…)

[Le 297e RI dans la colonne d’attaque de Cirey]

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16 novembre 1914 Conformément aux ordres reçus, le 6e bataillon fait partie de la colonne d’attaque de Cirey [Cirey-sur-Vezouze, à l’Est de Barbas et Harbouey] : 2 compagnies (21e et 22e) avec la colonne de gauche (41e bataillon de Chasseurs), 2 compagnies (23e et 24e) en réserve.

Le 5e bataillon a pour mission
1° exercer une surveillance active de la ligne Barbas, Halloville, Nonhigny, Montreux.
2° assurer le soutien d’une batterie de 75 à la cote 315.

Un bataillon du 217e est à la disposition du Lt-Colonel commandant le 297e.
Exécution : 5e bataillon. Deux secteurs de surveillance et de résistance : bataillon du 217e (secteur de droite), 1 compagnie à Montreux détachant un peloton en soutien de l’artillerie établie à la cote 338. Une compagnie à la lisière nord du Bois des Haies. Deux compagnies en réserve à Neuviller [Neuviller-lès-Badonviller, au sud de Montreux].

5e bataillon du 297e (secteur de gauche) Une compagnie au bois des Chiens, une compagnie à Ancerviller hameau avec détachement de surveillance à Clair Bois et Bois Bénal, une compagnie en réserve à Ancerviller. Une compagnie fournit un peloton de soutien à l’artillerie à Mignéville et un peloton pour surveiller les lisières nord-sud des bois Bénal, le Bouxé et Le Comte.
A 16h 30, les compagnies se replient sur Montigny.

Incidents : Vers 12 heures, un détachement d’une quarantaine d’Allemands, une section de mitrailleuses, 2 pièces d’artillerie ouvrent le feu sur la section de la lisière nord du Clair Bois et les patrouilles envoyées en avant.
14h 30, le feu a cessé, l’ennemi s’est retiré et la 20e compagnie a pu se replier sur Montigny sans être inquiétée. Un soldat a été blessé.

6e bataillon (colonne de gauche) sous le commandement du commandant du 41e  bataillon de Chasseurs a pour mission d’attaquer Cirey en partant de Petitmont.

Exécution : Les 21e et 22e compagnies restent en réserve à 300 m au sud de Petitmont [à côté de Val-et-Châtillon, juste au sud de Cirey].

A 9h 30, la 22e compagnie et à 12h la 21e compagnie sont envoyées sur la gauche des Chasseurs ayant comme objectif la cote 324 (2 km S.O. de Cirey)

A 15h 30, elles tiennent la cote 324 où elles s’accrochent solidement soumises à une fusillade très vive.

Dans cette journée, la 21e compagnie a eu 2 blessés, la 22e compagnie 1 capitaine blessé, 1 sergent tué et 2 soldats blessés.

A 17h 45, elles vont s’établir à Petitmont en cantonnement d’alerte.

Colonne de droite. Les 23e et 24e compagnies moins un peloton en soutien de la batterie de la Bergerie restent en réserve générale de la brigade à la Bergerie de 4h 30 à 12h.

A 12h, elles sont portées en avant à 200 m au sud de Petitmont.

A 12h 30, un peloton de la 23e  compagnie est envoyé à Val-et-Châtillon pour boucher le trou entre l’attaque du 359e et du 41e bataillon de Chasseurs.

La 24e compagnie est portée à la même heure à la lisière nord de Petitmont qu’elle met en état de défense.

A 20h 30, la 24e s’installe en grand’garde à la Scierie (100 m au nord de Petitmont).
Tableau des pertes : 1 tué, 6 blessés.

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17 novembre 1914 Le 6e bataillon forme deux groupes. 1er groupe : 22e et 24e compagnies sous le commandement du commandant du 41e bataillon de Chasseurs ; 2e groupe : 21e et 23e compagnies sous le commandement du Chef de bataillon commandant le 6e bataillon, auxquelles se joignent les 2 compagnies de Merviller (17e et 19e compagnies) qui ont reçu l’ordre de se trouver à la Bergerie à 6 heures.

1er groupe : de 6h à 8h 30, les 22e et 24e compagnies sont déployées à 500 m au nord de Petitmont à cheval sur la route de Cirey.
De 8h 30 à 13h, elles assurent le repli par Petitmont du 41e Btn de Chasseurs, laissant en avant du village 2 sections de la 22e compagnie sous le commandement de Mr le sous-lieutenant Pautet-Dépland qui restent en position jusque 17h 30.
Les deux autres compagnies se retirent à 13h 30 sur la Bergerie où elles attendent le passage des 21e et 23e compagnies.
La 22e compagnie a eu 6 blessés, 1 disparu ; la 24e compagnie 1 tué, 2 blessés.

2e groupe : Sa mission était de mener le combat sur le plateau de Val-et-Châtillon ayant comme objectif Cirey gare, servant de liaison entre le 359e à droite, le 41e Btn de Chasseurs à gauche. Un peloton de la 23e reste en soutien de l’artillerie à la Bergerie.

A 5h 30, les 21e et 23e compagnies s’arrêtent en halte gardée sur le plateau à l’Est de Val-et-Châtillon.
A 6 heures, elles prennent une formation de combat à la lisière sud du plateau.
A 7h 30, à l’arrivée des 2 compagnies du 5e bataillon, la 21e s’établit au cimetière de Val-et-Châtillon en réserve générale de la brigade. Les 17e et 19e compagnies, compagnies d’attaque sur Cirey (à cheval sur la croupe S.O. de la cote 358) le peloton de la 23e compagnie à 400 m en arrière.
La section de mitrailleuses derrière la 23e compagnie à 400 m en échelon en arrière à droite.
A 9h 30, changement de dispositif sur la menace d’une attaque venant du N.E. par la Maison forestière (renseignements fournis par un officier de hussards) : la 17e à 150 m de la lisière Ouest de la forêt ; la 19e à 300 m à l’Est du chemin de Val-et-Châtillon à la Maison forestière. La 21e reste au cimetière.

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A 13h 30, le Chef de bataillon reçoit l’ordre de repli. Il prescrit à la 19e de prendre position à la lisière nord du bois de Quimont ; cette compagnie est bientôt suivie par la 17e.
A 16h 30, la compagnie du cimetière se retire lorsque le dernier élément du 359e a traversé Val-et-Châtillon.
A 17 heures, les deux compagnies du 5e bataillon étaient à la Bergerie, le 6e bataillon était rassemblé à la sortie sud de Bréménil [au S.O. de Val-et-Châtillon].

La 17e a eu 2 tués et 1 blessé, la 21e un blessé.

Se sont particulièrement distingués :

Monsieur le capitaine Depuiboube, commandant la 22e compagnie : blessé le 16 novembre à 15 heures par une balle qui lui avait traversé la main gauche, est resté, malgré une abondante hémorragie jusqu’à 17h 45 sous les feu, assurant le commandement de sa compagnie et donnant à ses hommes l’exemple du chef qui fait son devoir jusqu’au bout. A sa rentrée au cantonnement, Monsieur le capitaine Depuiboube a refusé de se laisser soigner avant les blessés de sa compagnie.
Monsieur le sous-lieutenant de réserve Pautet-Dépland. Laissé en arrière-garde avec deux sections le 17 novembre, a fait preuve de tempérament militaire en restant pendant quatre heures et jusqu’à la nuit tombée avec une centaine d’hommes sous le feu et la canonnade de l’ennemi, éloigné de plus de 2 km des premières troupes amies.

Monsieur le sous-lieutenant de réserve Brès de la 22e compagnie : Est allé sous un feu violent avec un caporal chercher un blessé et l’a transporté sur un parcours de 150 mètres.
Le caporal Ailloud de la 22e compagnie : Est allé sous un feu violent avec un officier chercher un blessé et l’a transporté sur un parcours de 150 mètres.

Le caporal Van den Ecker de la 21e compagnie : Est allé à plusieurs reprises sous une fusillade violente porter aux chefs de section les ordres du capitaine, et après le repliement de la compagnie s’est reporté en avant sous un feu violent pour rechercher, avec un soldat, un camarade grièvement blessé à la jambe et rapporter l’arme et l’équipement de ce dernier.

Le tambour Bellemin de la 21e compagnie : Est allé sous un feu violent rechercher et ramener en arrière avec un caporal, un camarade grièvement blessé à la jambe et rapporter son arme et son équipement.

Etat des pertes : 3 tués, 10 blessés, un disparu.

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18 novembre 1914 Le régiment reprend son service d’avant-postes.

19 novembre Reconnaissance de nuit (du 18 au 19). Mission : reconnaître sur Harbouey ; une section de la 20e compagnie. Renseignements et incidents : néant.

20 novembre Service des avant-postes. Mutation : Mr le Sous-lieutenant Brès est mis en route sur les usines Girod à Ugines (Savoie). Ordre ministériel du 7 novembre n° 72 838 – 2/3.

21 au 24 novembre Service des avant-postes.

[Le 297e RI, relevé, cantonne à Flin et Azerailles]

24 novembre 1914 Relève par la 141e brigade des avant-postes de la 151e brigade qui devient Brigade de la Meurthe.
Le régiment quitte Merviller et occupe dans la soirée les emplacements suivants : Etat-major, C.H.R. et train régimentaire : Flin ; 5e bataillon, Etat-major, 2 compagnies, 1 peloton à Azerailles, 1 peloton à Gélacourt [juste au S.E. d’Azerailles], 1 compagnie à Glonville [juste au sud d’Azerailles]
6e bataillon ; Etat-major, 2 compagnies à Ménil-Flin, 2 compagnies à Flin.

Mutation : Monsieur le Médecin Aide-major Pignède est affecté au 359e par décision du général Cdt la 71e Division.

26 novembre Travaux d’installation dans les nouveaux cantonnements. Reconnaissance des secteurs de défense.

27 novembre Exercice d’occupation des centres de résistance.

28 novembre 1914 Exercice. La 21e compagnie participe avec l’artillerie à une réquisition exécutée à St-Martin (sans incidents).

29 novembre Travaux de propreté.

30 novembre Instruction. La 22e compagnie participe à une réquisition exécutée à St-Martin (sans incidents).

Mutation : Par décision du général Cdt la 71e Division, Monsieur le Lieutenant de réserve Durand de Prémorel est détaché à baccarat pour assurer la surveillance de l’infirmerie de la Garnison.
1er décembre 1914 Exercice d’occupation des positions dans tous les secteurs de la brigade.
2 au 5 décembre Travaux. Instruction.

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6 décembre 1914 Travaux de propreté.
7 décembre Travaux. Instruction.
8 décembre Mutations : Par décision du général commandant en Chef (lettre n) 7833 du 5 décembre du général de Division commandant la 1ère Armée), Monsieur le Lieutenant Bornet de la C.H.R. passe au 143e Rgt d’infanterie.

Monsieur le sous-lieutenant Gaillard Jules de la 20e Compagnie est chargé des services télégraphique et téléphonique en remplacement de Monsieur le Lieutenant Bornet.

Reconnaissance : un détachement de contact a pour mission de reconnaître les défenses de Verdenal.

Le 6e bataillon du 297e fait partie de ce détachement. Mission : reconnaître sur Domèvre et Verdenal.

Exécution : Quatre patrouilles de 15 hommes soutenus chacune par une section débouchant du bois Banal à midi sur Domèvre ayant pour objectif Verdenal, le bois des Prêtres, la cote 317.
La 1ère patrouille est arrêtée par l’ennemi installé sur la crête 266 ; les autres patrouilles pénètrent dans le bois des Prêtres et sont arrêtées sur les lisières nord-est et Est qui sont fortement occupées.
A la tombée de la nuit, les patrouilles se replient sur leur soutien et repassent la Vezouze.

Renseignements recueillis : Une batterie ennemie a tiré du bois du Trion ; une autre batterie devait se trouver en arrière de la cote 317 au sud-ouest de Verdenal ; les lisières nord-est et Est du bois des Prêtres étaient fortement tenues ; la cote 266 au nord-est de Domèvre était assez fortement occupée. Incidents : aucune perte à signaler.

9 décembre 1914 Travaux et instruction.

[Le 297e RI, relevé, cantonne à Domptail]

10 décembre Le Régiment quitte ses cantonnements pour se rendre à Domptail où il cantonne le 10 au soir.

11 décembre Le régiment se rend de Domptail : Clayeures (E.M. et 5e bataillon) et Froville (6e bataillon).

Toul en haut à gauche ; Baccarat en bas à droite 

Toul en haut à gauche ; Baccarat en bas à droite (Site rosalielebel75.franceserv.com, page bataille des frontières, détail)

Toul en haut à gauche ; Baccarat en bas à droite (Site rosalielebel75.franceserv.com, page bataille des frontières, détail)

12 décembre 1914 La 151e brigade s’embarque [vers le nord-ouest] dans la journée à destination de Toul. Le régiment part de Clayeures et Froville [tout à fait à l’Ouest de Domptail, près de la Meurthe] pour s’embarquer dans l’après-midi à Einvaux (5e bataillon) [au nord de Clayeures] et à Bayon [à l’ouest de Clayeures] (6e bataillon et Etat-major). Arrivés à Toul, les 2 bataillons se portent sur Andilly [au nord de Toul] où ils arrivent dans la nuit.

Toul (en bas à gauche), Andilly, Manonville, Limey (en haut à gauche) ; Pont-à-Mousson (en haut à droite) 

Toul (en bas à gauche), Andilly, Manonville, Limey (en haut à gauche) ; Pont-à-Mousson (en haut à droite) (Source : Google)

Toul (en bas à gauche), Andilly, Manonville, Limey (en haut à gauche) ; Pont-à-Mousson (en haut à droite) (Source : Google)

[Le 297e RI, relevé, cantonne à Andilly]

Pont-à-Mousson (en haut à droite), Manonville, Noviant-aux-Prés, Limey 

Pont-à-Mousson (en haut à droite), Manonville, Noviant-aux-Prés, Limey (Source : Google)

Pont-à-Mousson (en haut à droite), Manonville, Noviant-aux-Prés, Limey (Source : Google)

13 décembre Installation au cantonnement.

Par décision du Général Cdt la 71e Division du 8 décembre, Monsieur le Médecin Aide-major de 2e classe Berthelot passe au 359e Rgt d’infanterie par permutation avec Mr Le Médecin Aide-major de 2e classe Pignède.

14 décembre 1914 Le régiment reçoit l’ordre de se porter le plus tôt possible à Manonville [Meurthe-et-Moselle, au S.O. de Pont-à-Mousson] à la disposition du Général commandant la 73e Division. Départ à 1h 35 par alerte. De Manonville, il reçoit l’ordre de porter un bataillon à Limey, un bataillon devant cantonner à Noviant-aux-Prés ; dans cette localité, ordre pour tout le régiment d’y cantonner en attendant de nouveaux ordres.

15 décembre Le régiment quitte Noviant-aux-Prés à 16h 30 pour se rendre à Andilly.

[L’ALSACE et la cote 425 (16 décembre 1914-23 mars 1915)]

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16 décembre 1914 Départ du régiment d’Andilly en deux fractions : 6e bataillon à 2 heures, 5e bataillon à 6 heures pour s’embarquer à Toul, le 1er échelon avec l’Etat-major de la 151e brigade, le 2e avec l’état-major du régiment, à destination de Rambervillers (au S.O. de Baccarat]. Le 6e bataillon cantonne à St-Gorgon, le 5e avec l’Etat-major à Rambervillers.

[Le 297e RI cantonne à Rambervillers]

Rambervillers, St-Gorgon 

Rambervillers, St-Gorgon (Source : Google)

Rambervillers, St-Gorgon (Source : Google)

 

Du 17 au 22 décembre 1914 : Travaux de propreté et revues ; théories et exercices.

[Le 297e RI cantonne à Belfort, puis à Lauw et Thann]

23 décembre 1914 Le régiment reçoit dans la nuit l’ordre de s’embarquer en chemin de fer [vers le sud-est, vers Belfort]. Départ du régiment en 3 échelons :
1er échelon : Etat-major de la 151e Brigade, 3 compagnies du 5e bataillon, départ à 8h 35 ; 2e échelon : Etat-major du régiment, 2 compagnies du 6e bataillon, 1 compagnie du 5e bataillon, départ à 12h 17 ;
3e échelon : 2 compagnies du 6e bataillon, départ à 15 heures ; destination Belfort.

La frontière de 1914 et la ligne de front en 1915, de Saint-Dié à Thann 

La frontière de 1914 et la ligne de front en 1915, de Saint-Dié à Thann (site ltd-rando68.over-blog.com)

La frontière de 1914 et la ligne de front en 1915, de Saint-Dié à Thann (site ltd-rando68.over-blog.com)

Belfort, Thann 

Belfort, Thann (Site rosalielebel75.franceserv.com, page bataille des frontières, détail)

Belfort, Thann (Site rosalielebel75.franceserv.com, page bataille des frontières, détail)

Le 23 au soir, le 5e bataillon cantonne à Roppe, l’Etat-major et le 6e Bataillon à Belfort.

24 décembre 1914 Le régiment se rend à Massevaux [lire Masevaux, au S.O. de Thann] où il cantonne.

25 décembre 1914 Installation au cantonnement. Le 5e bataillon quitte Massevaux à 18 heures et se rend à Lauw [juste au S.E. de Masevaux] où il s’installe en cantonnement d’alerte.

26 décembre 1914 Le régiment reçoit l’ordre de se rendre à Sentheim [au S.E. de Masevaux] en réserve d’armée. A son arrivée à Sentheim, il prend une formation de rassemblement à la sortie sud du village.
A la fin de la journée, le 5e bataillon va cantonner à Lauw, l’Etat-major et le 6e bataillon s’installent à Sentheim.

27 décembre 1914 Le régiment reste en réserve d’armée. Il reprend à 7 heures sa formation de rassemblement sur les mêmes emplacements que la veille. Il cantonne le soir à Lauw (5e bataillon) et à Ma(s)sevaux (Etat-major et 6e bataillon).

Du 28 décembre 1914 au 2 janvier 1915 : Installation au cantonnement. Revues. Exercice. Travaux, confection de gabions ; nettoyage du cantonnement.

3 janvier 1915 Le 6e bataillon quitte Mas(s)evaux à 17h et va cantonner à Rammestadt [lire Rammersmatt], 24e Cie à Bourbach-le-Bas [2 localités situées juste à l’est de Masevaux].

4 janvier 1915 L’Etat-major du régiment et le 6e bataillon se rendent à Thann où ils s’installent en cantonnement d’alerte. Le 5e bataillon se porte à Rammestadt [lire Rammersmatt].

La cote 425 au sud-est de Steinbach 

La cote 425 au sud-est de Steinbach (site 14-18hebdo.fr, page Paul Boucher)

La cote 425 au sud-est de Steinbach (site 14-18hebdo.fr, page Paul Boucher)

5 janvier 1915 Le 6e bataillon quitte Thann à 16 heures, va s’établir à La Chapelle ; 21e et 22e dans les tranchées de la cote 425, 23e et 24e Compagnies en réserve à La Chapelle. L’Etat-major s’établit à La Chapelle. Le 5e bataillon quitte Rammestadt [Rammersmatt] à 5 heures et s’installe au cantonnement d’alerte à Thann.
A 18 heures : La 19e Compagnie à Maison Rouge. La 20e Compagnie à Hirlenstein.
Les 17e et 18e Compagnies se portent également à la Chapelle, mais n’ayant pas d’abri, elles reviennent à Thann.

Maison Rouge (en bas) 

Maison Rouge (en bas) (Site geneanet.org qui donne une carte du Site img15.hostingpics.net)

Maison Rouge (en bas) (Site geneanet.org qui donne une carte du Site img15.hostingpics.net)

6 janvier 1915 L’attaque projetée pour ce jour-là, contrariée par le mauvais temps, n’ayant pas pu être préparée par l’artillerie, est renvoyée au lendemain par le Général commandant la 66e Division.
Les 17e et 18e Cies qui s’étaient portées dès l’aube à la Chapelle rentrent de nouveau à Thann ; les autres compagnies restent sur leurs positions de la veille.
La nuit venue, le 6e Bataillon, aux tranchées, est brusquement attaqué et, de 17h 30 à 19h 30, il repousse des attaques sans cesse renouvelées. Celles-ci reprirent de nouveau à minuit. En raison de ces événements, le Lieutenant-Colonel Bonnelet, commandant le régiment appelle vers 3 heures les 17e et 18e compagnies de Thann. Ces dernières reçoivent l’ordre à 4h 30 et arrivent à La Chapelle à 5h 35.

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7 janvier 1915 En raison du mauvais temps, l’attaque projetée pour 9 heures est renvoyée à 13 heures.

Les armes du 6e bataillon étant encrassées par la boue, ce bataillon est remplacé aux tranchées de 1ère ligne à 10 heures par les 17e et 18e compagnies.
Le 6e bataillon se rassemble à La Chapelle et nettoie ses armes avec de l’eau.

L’attaque dont est chargé le 6e bataillon consiste à enlever la tranchée allemande située à l’Est de la cote 425 et d’aller s’établir à 200 mètres ou 300 mètres au-delà de cette tranchée face à Cernay.

Sentheim (en bas à gauche) ; Thann et Cernay ; Bitschwiller (au nord de Thann), Rammersmatt (au sud-ouest de Thann)  

Sentheim (en bas à gauche) ; Thann et Cernay ; Bitschwiller (au nord de Thann), Rammersmatt (au sud-ouest de Thann) (site alsace1418.fr)

Sentheim (en bas à gauche) ; Thann et Cernay ; Bitschwiller (au nord de Thann), Rammersmatt (au sud-ouest de Thann) (site alsace1418.fr)

Le Bataillon rassemblé à La Chapelle se met en marche à 13 heures dans l’ordre suivant : 24e Compagnie en tête, 23e Compagnie en échelon à gauche, 22e Compagnie en échelon à droite, 21e Compagnie, en réserve, a pour mission de garder les tranchées de 3e ligne.
La 24e Compagnie ayant sa droite au chemin de crête et tenant ainsi le versant nord, franchit sans difficulté le petit bois et les trois lignes de tranchées. Vers 13h 30, elle arrive à hauteur de la tranchée la plus avancée et est immédiatement soumise à un feu violent d’artillerie. Elle se déploie aussitôt, les 2 sections en arrière viennent renforcer les sections de la chaîne. Cette Compagnie essuie les feux combinés de l’infanterie et de l’artillerie et subit en peu de temps des pertes importantes. Elle est soutenue par la 23e Compagnie qui vient se déployer à sa gauche.

Vers 14h 30, le Commandant Les Enfant ayant été blessé, le capitaine Golaz prend le commandement du bataillon.

[Mort tragique du Lieutenant-colonel Bonnelet]

A 15 heures, le feu devient moins violent. Les 23e et 24e Compagnies et un peloton de la 18e Compagnie se lancent en avant, beaucoup d’hommes chantent la Marseillaise et arrivent près de la tranchée allemande. A ce moment-là, les Allemands lèvent les mains en l’air.

Le Lieutenant-colonel Bonnelet se jette en avant, dépasse les plus avancés de ses soldats, en criant : « Ne tirez pas, ils se rendent. »

Malheureusement ce geste généreux doit lui coûter la vie, car les Allemands reprennent aussitôt leurs armes et font une décharge générale. Le Lieutenant-colonel Bonnelet est atteint en pleine poitrine et tombe les bras étendus en s’écriant : « Ah ! Mon Dieu ! ».

Quelques-uns des nôtres réussissent à atteindre la tranchée allemande et y sautent résolument ; mais après un combat corps à corps, ceux qui ne sont pas tués sont faits prisonniers.

Ayant été avisé de la mort du Lieutenant-colonel Bonnelet et de la mise hors de combat du Commandant Les Enfants, le commandant Girolami prend le commandement du régiment.

Pages  24 à 32 Pertes (9 pages doubles… !)

Liste nominative des pertes : tués, blessés et disparus 

Liste nominative des pertes : tués, blessés et disparus (JMO du 297e RI, p. 24)

Liste nominative des pertes : tués, blessés et disparus (JMO du 297e RI, p. 24)

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Total des pertes : 442 [sur un millier d’hommes] ; 67 tués, 196 blessés, 179 disparus dont le Lieutenant-colonel Bonnelet…

8 janvier 1915 Les 18e, 22e, 23e et 24e compagnies sont remplacées à la cote 425 par 3 compagnies du 359 à 21 heures ; ces compagnies sont cantonnées à Thann.

Les 17e et 21e compagnies s’établissent en réserve à la Chapelle ; la 19e compagnie reste à Maison Rouge ; la 20e est en position à Hirlenstein.

9 janvier 1915 Les compagnies restent en position.

10 janvier 1915 Le Chef de Bataillon Le Bonffy, du 260e Rgt d’infanterie, est désigné pour prendre le commandement du régiment.
Le capitaine Delbor, de la 20e compagnie, est désigné pour prendre le commandement du 6e Bataillon.

11 janvier 1915 Les compagnies restent sur les mêmes emplacements. Un soldat du 75 d’infanterie prussienne s’est rendu prisonnier.

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12 janvier 1915 La 18e compagnie remplace à La Chapelle à 17 heures la 21e Cie qui rentre à Thann.

13 janvier 1915 Le 6e bataillon remplace à 17 h à La Chapelle Cote 425 le 5e bataillon qui cantonne à Thann.

14 et 15 janvier 1915 Trois soldats de la 21e compagnie sont tués dans les tranchées de la cote 425 par l’artillerie ennemie : Dumollard caporal, Blondel, Roux soldats. Le soldat Perousaz de la 19e Cie est tué pendant le bombardement de Thann.
16 janvier 1915 Deux soldats de la 23e compagnie sont tués : caporal Perroud et Raymond, et 1 blessé dans les mêmes conditions et dans les mêmes tranchées [cote 425]. L’adjudant Viallet de la 17e Cie est tué pendant le bombardement de Thann.

(…)

Page  38 Du 4 au 19 mars 1915 (…)

page 39 Tableau des pertes du 6 au 14 mars 1915

page 40 Du 19 mars au 15 avril 1915

23 mars 1915 Le 5e bataillon remplace sur la position La Chapelle Cote 425 le 6e bataillon qui rentre à Bitschwiller, Usine Albert Scheurer, la 22e Compagnie remplace la 19e compagnie sur la position Hirsleintein [lire Hirtzenstein].

[Les fusillés du 23 mars 1915 à Wesserling. Pour l’exemple ?]

[Les auteurs du site steinbach68.org relate l’événement suivant à la page consacrée au 297e RI :
« Le 297e, en partie décimé, retourne épuisé à l’arrière, le 23 mars 1915. Au passage à Wesserling [juste à l’est d’Urbès, au N.O. de Thann], où se trouve l’état-major, il fait halte.
Un témoin raconte que deux hommes sont
désignés au hasard, par comptage. Un troisième homme, lieutenant au 359e RI, régiment voisin du 297e à la Cote 425, les rejoint. Les trois hommes sont fusillés devant tous les soldats réunis.
L’état-major a-t-il décidé de faire un exemple pour le manque (supposé) de combativité des unités de la Cote 425 ? On peut légitimement se poser la question…
 » (Site steinbach68.org/297)

Nous n’avons pu vérifier ce témoignage d’une « désignation au hasard » ni les motifs de ces trois exécutions qui, elles, sont attestées : Voir notre page Le 297e RI à Steinbach, cote 425, janvier 1915. Fusillés pour l’exemple 

 

Suite du JMO du 297e RI : page 41 Du 4 au 16 avril 1915 ; page 45 Le 20 avril 1915

Sources et sites à consulter pour en savoir plus :

Site Mémoire des hommes Journaux des unités 1914-1918 :

http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/arkotheque/inventaires/ead_ir_consult.php?&ref=SHDGR__GR_26_N_II

site 1914ancien.free.fr, page « Les cartes de la concentration des armées » http://1914ancien.free.fr/cartconc.htm

Site rosalielebel75.franceserv.com, page bataille des frontières http://rosalielebel75.franceserv.com/bataille-des-frontieres.html

site du CRDP de Strasbourg, page front Alsace Vosges (TRES PRECIS et TRES DOCUMENTE)  http://www.crdp-strasbourg.fr/data/histoire/1GM_combats_alsace/front_alsace_vosges_1.php?parent=62

site ltd-rando68.over-blog.com http://ltd-rando68.over-blog.com/2016/04/le-massif-du-herrenfluh-en-images.html

site 14-18hebdo.fr, page Paul Boucher  http://www.14-18hebdo.fr/souvenirs-de-guerre-1914-1919-paul-boucher-ch-5-5

site alsace1418.fr  http://alsace1418.fr/3-oper-alsace/guerre-vosges/f-guerre-vosges-p01.html

Site steinbach68.org/297 http://www.steinbach68.org/297.htm

Site geneanet.org http://gw.geneanet.org/mimidel69?lang=fr&p=marie+benoit&n=bouquin qui donne une carte du Site img15.hostingpics.net http://img15.hostingpics.net/pics/416337LaCte425.png

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