Culture, Histoire et Patrimoine de Passy

Passerands gazés et vésiqués en 14-18

Written By: BT

Lire notre revue Vatusium n° 19, 2016 « Les Passerands dans la Grande Guerre » 2e partie : 1916 à 1919 (parution août 2016).

Cette page BONUS complète nos articles publiés dans Vatusium n° 18 et n° 19.   

 Attaque aux gaz en Champagne

Attaque aux gaz en Champagne (site rosalielebel75)

Attaque aux gaz en Champagne (site rosalielebel75)

On connaît au moins 14 Passerands qui ont été signalés comme « intoxiqués au gaz » et/ou « vésiqués » pendant la Grande Guerre, en 1917 et 1918. Mais de nombreux autres soldats de Passy ont dû subir les attaques au gaz.

On notera aussi le courage du brigadier artilleur maître pointeur Joinville Abert MOLLIER, classe 1912 (voir ci-dessous)

Le terme « vésiqué » indique l’apparition d’ampoules et de plaies sur la peau (voir vésicant, vésication, vésicatoire)

Soldat canadien souffrant de brûlures et de cloques causées par l’exposition au gaz moutarde, vers 1917-1918 

Soldat canadien souffrant de brûlures et de cloques causées par l'exposition au gaz moutarde, vers 1917-1918 (Wikipedia, art. Gaz moutarde)

Soldat canadien souffrant de brûlures et de cloques causées par l’exposition au gaz moutarde, vers 1917-1918 (Wikipedia, art. Gaz moutarde)

ALLARD Léon Edouard, classe 1906, passé au 140e RI le 16 juillet 1916 ; intoxiqué le 4 juin 1918, sort de l’hôpital de Gravelines le 25 juin 1918 ; hôpital de Guingamp du 28 juin au 5 juillet 1918 avec 10 jours de convalescence plus 10 jours de permission ; rentré le 11 août 1918. Citation Rgt le 16 janvier 1919 : « Bon soldat ayant toujours accompli son devoir. Deux fois blessé. » ; Croix de guerre, médaille militaire (J.O. du 2 décembre 1931).
BOUCHARD (Joseph Ulysse) Philippe, classe 1917, 70e Bataillon de Chasseurs Croix de guerre. Intoxiqué par les gaz le 6 juillet 1918 devant Dammard dans l’Aisne au N.O. de Château-Thierry, au sud-est de Villers-Cotterêts, et fait prisonnier, interné à Munster (Allemagne), rapatrié le 11 janvier 1919.
BOUILLET Charles René, classe 1910, rappelé au 97e RI, nommé sergent le 12 janvier 1915. Deux citations. Déjà blessé à Bois-le-Prêtre le 29 septembre 1916, évacué intoxiqué par ypérite au Mont Kemmel le 12 mai 1918, rentré. le 19 juillet 1918. Réformé définitif n° 1 (déjà pensionné pour 10%) par la Commission de réforme d’Annecy le 19 10 1939 pour sclérose pulmonaire avec emphysème surajouté, séquelle d’intoxication par les gaz ; pension  10%.
Cité à l’ordre de la 258e Brigade du 19 octobre 1915 : « A fait preuve de beaucoup d’énergie et de courage en se portant l’un des premiers à l’assaut des tranchées ennemies à l’attaque du 6 octobre. ». Cité à l’ordre de la Brigade du 21 juillet 1916 : « A maintenu sa section en ligne malgré un intense bombardement du 23 au 29 juin 1916 et a assuré l’évacuation de tous ses blessés. » Croix de guerre 2 étoiles de bronze. Médaille militaire par décret du 18 mai 1934 (J.O. du 7 juin 1934).
BOUILLET Jean François, classe 1909, 30e RI, intoxiqué par les gaz le 28 septembre 1918 devant Tahure (Marne), évacué sur hôpital Champigny, retour aux armées le 8 octobre 1918.
Démobilisé le 5 août 1919. Cité à l’ordre du régiment : « Bon et brave soldat, s’est toujours bien comporté dans les affaires auxquelles il a pris part. » Croix de guerre étoile de bronze.
BUTTOUDIN Léon, classe 1910, 99e RI, 8e Compagnie le 2 septembre 1914 ; blessé le 26 septembre 1914, à Herleville, dans la Somme, plaie par éclat d’obus ; évacué jusqu’au 15 décembre 1914 ; évacué malade sur ambulance du 27 mars au 2 août 1917 ;  intoxiqué au gaz le 20 octobre 1918 à Gaumont (Ardennes), évacué au dépôt ; 2 citations ; médaille militaire ; Croix de guerre. Cité à l’ordre du Rgt : « Très bon soldat courageux, discipliné, s’est particulièrement distingué pendant l’attaque allemande du 25 avril 1918 se frayant  à coups de fusil et de baïonnette un passage à travers les Allemands qui l’encerclaient. »
Cité à l’ordre du Rgt du 26 juin 1918 : « S’est particulièrement distingué pendant les combats des 31 mai et 1er juin (1918) en assurant le service de liaison sous de violents tirs d’artillerie et de mitrailleuses. »
FIVEL-DEMORET Alfred, classe 1904, 140e RI, intoxiqué, vésiqué par gaz, le 3 novembre 1917 dans la forêt de Pinon (Aisne) ; à nouveau intoxiqué le 7 mai 1918 au Mont-Noir.
FIVEL-DEMORET Arsène, classe 1902, sergent au 311e RI, blessé le 11 mai 1918 à Merville, dans le Nord, au sud de Bailleul, gazé. Cité à l’ordre du Rgt : « A toujours montré à ses hommes un bel exemple de courage et sang-froid dans toutes les actions auxquelles il a pris part. » Croix de guerre, médaille militaire.
FIVEL-DEMORET Ulysse, classe 1899, territorial nommé sergent le 15 octobre 1914. Déjà blessé le 25 décembre 1915 en Champagne cote 193. Passé au 297e RI le 18 août 1916 ; à nouveau blessé le 22 juin 1917 au Chemin des Dames. Blessé le 28 mai 1918 au Mont Kemmel « Intoxication par gaz ; convalescence de 15 jours, au dépôt du 97e R.I. le 14 juillet 1918. Citation : « Brave sous-officier ayant occupé avec sa section des positions violemment bombardées, n’a cessé de donner à ses hommes le plus bel exemple de sacrifice. »
Citation à l’ordre du Régiment du 6 octobre 1918 : « Bon sergent blessé deux fois. » Médaille Militaire (J.O. du 8 novembre 1925).
LEGON Emile Marie, classe 1907, blessé au 30e RI  le 28 août 1914 [dans les Vosges, au sud de St-Dié]. Passé au 140e RI le 16 juillet 1916. Cité à l’ordre du 140e RI le 31 mars 1917 : « Très bon soldat, d’un courage à toute épreuve. S’est particulièrement distingué au combat du 25 mars 1917. » [en Artois, bataille de Benay, au sud de St-Quentin]. » Croix de guerre. Intoxiqué au 140e RI  le 30 mai 1918 [dans les Flandres, près de Godewaersvelde, entre Hazebrouck et Ypres ; indiqué comme blessé à la 5e Compagnie le 31 mai 1918, page 77 du JMO]. Démobilisé le 5 mars 1919. Réformé définitivement avec proposition d’une pension temporaire de 100% par la Commission de réforme d’Annecy le 6 janvier 1921 pour tuberculose pulmonaire bilatérale, intoxiqué. Décédé de tuberculose en novembre 1921 au Grand-Bornand et figure sur le monument aux morts de Passy.
LEGON Juste, classe 1908, 30e RI, 5e Compagnie ; blessé par balle au bras gauche le 26 septembre 1914, à Herleville, dans la Somme. Passé au 17e RI le 4 mars 1915. Réformé après la guerre pour sclérose des sommets pulmonaires plus marquée à droite (aurait été gazé au front) avec proposition à une pension temporaire de 100% par la commission de réforme d’Annecy du 30 juin 1921.
MATTEL Pierre Marcel, classe 1917, intoxiqué par les gaz le 3 novembre 1917 au ravin de Vacheranville (Meuse). Cité à l’ordre du 23e Rgt du 15 octobre 1918.
METRAL Joseph Emile, classe 1898, au 120e Rgt territorial d’infanterie le 24 novembre 1918. Blessé le 28 août 1918 à Epagny, au sud d’Amiens, intoxication par gaz. Mis en congé le 21 janvier 1919. Décédé le 22 mars 1922 à Passy.
MOGENY François Eugène, classe 1917, 53e Btn de Chasseurs, cité à l’ordre du Bataillon du 30 décembre 1918 : « Excellent mitrailleur. S’est brillamment comporté au cours de toutes les affaires auxquelles il a pris part. » Intoxiqué le 13 août 1918 au Bois de Bus (Somme)Croix de guerre, étoile de bronze ; insigne italien « Fatigues de guerre ».
MOLLIER Joinville Abert, classe 1912, nommé maître pointeur le 23 janvier 1916 ; nommé brigadier le 23 juillet 1917. Cité à l’ordre du 305e Rgt d’artillerie lourde du 3 septembre 1917 : « A maintenu ses hommes au service de la pièce sous un bombardement par obus lorsque dans la nuit du 19 au 20 avril [offensive du Chemin des Dames] n’a pas hésité pour faire intensifier le tir de la pièce d’enlever son masque, les gaz n’étant pas encore dissipés [montrant] ainsi un bel exemple de dévouement. » Croix de guerre.
TISSOT Joseph Ulysse, classe 1915, 409e RI, déjà blessé le 10 juin 1915 à Flirey ; intoxiqué au gaz le 19 juillet 1918, conjonctivite, à Bussières dans l’Aisne.

Pourquoi les gaz ?

« Devant l’enlisement des combats, l’utilisation des gaz devait permettre de sortir de l’impasse. Si les Allemands sont les premiers à avoir utilisé les gaz, la France aussi possède des cartouches et des grenades suffocantes. Bien que la convention de la Haye de 1889 ait prohibé l’utilisation d’armes chimiques, Français et Allemands les possèdent bien avant le début du conflit. Cependant ce sont les Allemands qui les utilisent en premier à Ypres le 22 avril 1915.
S’engage dès lors, dans ce domaine aussi une course à la suprématie chimique. » (Mino Faïta, Carnets de guerre de Pierre Pasquier, caporal au 97e régiment d’Infanterie Alpine, éd. de l’Astronome, 2005 ; livre CHePP disponible à la bibliothèque de Passy, p. 104, note 9)

Ypres le 22 avril 1915 : les effets des gaz
« Le 22 avril 1915, sur le coup de 7 heures, un épais nuage verdâtre d’une hauteur de dix mètres et d’une longueur de six kilomètres se dirige lentement sur les lignes françaises au nord d’Ypres, entre Bixschoote et Langemarck.
Presque aussitôt les combattants sont pris de nausées ou suffoquent, la respiration bloquée. Ceux qui tentent de s’enfuir et qui courent en même temps que le nuage s’écroulent quelques dizaines de mètres plus loin. Les secondes lignes paniquent, se débandent, et bientôt le front est abandonné sur plusieurs kilomètres de profondeur à l’épouvantable nappe de gaz asphyxiant.

Carte de l’attaque d’Ypres en avril 1915

Carte de l’attaque d’Ypres en avril 1915 (site 87dit.canalblog.com)

Carte de l’attaque d’Ypres en avril 1915 (site 87dit.canalblog.com)

Le colonel Mordacq est le témoin des événements : « Partout des fuyards : territoriaux, « joyeux », tirailleurs, zouaves, artilleurs sans arme, hagards, la capote enlevée ou largement ouverte, la cravate arrachée, courant comme des fous, allant au hasard, quelques-uns même roulant à terre en faisant des efforts désespérés pour respirer ; […] Jamais il ne m’avait été donné de voir un spectacle semblable, une telle débandade. » (Yves LE NAOUR, 1915, éd. Perrin, 2013, p. 308 ; livre CHePP disponible à la bibliothèque de Passy)

Infanterie allemande équipée de masques à gaz, 1916

Infanterie allemande équipée de masques à gaz, 1916 (site 1-jour.fr)

Infanterie allemande équipée de masques à gaz, 1916 (site 1-jour.fr)

Témoignages :

« Nous avons vu le ciel absolument obscurci par un nuage jaune-vert qui lui donnait l’aspect d’un ciel d’orage », devait témoigner un médecin de bataillon cité par l’historien Yves Buffetaut.

« Nous étions alors dans les vapeurs asphyxiantes. J’avais l’impression de regarder au travers de lunettes vertes. En même temps, l’action des gaz sur les voies respiratoires se faisait sentir : brûlures de la gorge, douleurs thoraciques, essoufflement et crachements de sang, vertiges. Nous nous crûmes tous perdus. »

Un autre médecin, Octave Béliard, qui était en seconde ligne, vit refluer « des hordes sans chefs qui fuyaient. Des régiments entiers avaient jeté leurs armes, tournaient le dos à l’ennemi. Des hommes se roulaient par terre, convulsés, toussant, vomissant, crachant le sang. Et une terrible odeur charriée par le vent, entra dans nos narines »

Toutefois, le nuage se dissipant, les troupes françaises se ressaisissent. Les forces allemandes, méfiantes du gaz, n’exploitent pas vraiment leur succès. (Site rpdefense)
L’historien et romancier Pierre Miquel raconte : « Le 22 avril 1915, c’est la débandade sur le front. Les hommes hurlent de douleur, asphyxiés, aveuglés. Ils font des efforts désespérés pour  retrouver leur souffle, avant de mourir en lacérant leurs vêtements. Durant l’agonie, leurs visages deviennent verdâtres, se crispent dans des expressions monstrueuses. Les boutons en métal de leurs uniformes sont attaqués par l’acide, rongés. Une odeur âcre et suffocante se dégage des tranchées. Les victimes ont des pupilles exorbitées et striées de sang. (…)
« Les territoriaux des tranchées de Boesinghe ont été complètement asphyxiés. Ils crachaient leur sang, n’y voyaient plus rien, se tordaient dans des douleurs atroces. Ils ont tout lâché pour s’enfuir. (…) Rien ne peut les soulager. Les médecins sont impuissants. Ils mesurent les ravages de l’acide sur l’organisme et ne peuvent y remédier. »
« Les attaques au gaz sont la hantise du commandement britannique. Elles n’ont pas cessé depuis le 22 avril. On a signalé l’emploi d’obus à gaz appelés par les Allemands T-stoff en hommage à leur inventeur, le chimiste Tappen, dans la nuit du 23 au 24 avril sur le front canadien, près de Saint-Julien. Le 2 mai, les Anglais ont retiré de la zone infestée plus de deux cent morts dans une attaque près d’Ypres avec 40 tonnes de chlore. » (Pierre Miquel,  série romanesque (1915) « Les Enfants de la patrie », tome 2 « la Tranchée », Fayard, 2002, p. 241, 243 et 274)

« Ce sont 150 tonnes d’hyposulfite de soude et de potasse qui sont déversées en nappes dérivantes et provoquent la panique dans les rangs français complètement surpris par cette attaque. Démunis de toute protection, la moitié des hommes appartenant au 66e régiment d’infanterie et à la 87e division, soit 3 000 soldats, ne survivront pas à cette attaque qui voit, pour la première fois, l’utilisation des gaz de combat.

L’invention n’est pourtant pas nouvelle, mais se heurte à de nombreux problèmes liés à son mode de diffusion. A l’origine, les disperseurs de gaz sont fixes, mis en batterie à proximité des lignes ennemies. La dispersion est faite si les vents sont favorables mais personne n’est à l’abri d’une saute de vent qui rabat les gaz sur les lignes de l’envoyeur et les effets incapacitants des produits toxiques ne durent pas. Le progrès viendra – si l’on peut dire – de l’utilisation des obus à gaz qui peuvent saturer une zone très définie par une concentration de gaz très forte, très lourde, ne se dispersant qu’au bout de plusieurs heures. » (F. Bertin, 14-18 – La grande guerre – Armes, uniformes, matériels, éd. Ouest-France, 2006, p. 88-89, disponible à la bibliothèque de Passy)

Voir aussi l’emploi de gaz plus mortels : Yves LE NAOUR, 1916 L’enfer, éd. Perrin, 2014, p. 109 (livre CHePP disponible à la bibliothèque de Passy)
« A partir de juin 1916, la France tire bien des obus contenant de l’acide cyanhydrique et du trichlorure d’arsenic ». (Olivier Lepick, Les armes chimiques, Encyclopédie…, p. 275)
Ces obus dégagent effectivement une agréable odeur d’amandes amères. En Savoie, l’usine de Pombière produira du chlore destiné aux gaz.
En 1918, la panoplie d’armes chimiques s’est bien élargie, devenant également complémentaire. Ainsi, les lacrymogènes sont conçus pour que les fantassins enlèvent leurs masques et respirent les gaz mortels. Cependant les vents dominants d’ouest incitent les Allemands à les utiliser prudemment.

Attaque au gaz vue d’avion

Attaque au gaz vue d’avion (site antoinecornet.free.fr) Attaque au gaz vue d’avion (site antoinecornet.free.fr) Attaque au gaz vue d’avion (site antoinecornet.free.fr)

Attaque au gaz vue d’avion (site antoinecornet.free.fr)

Les deux grandes catégories de gaz de combat

1- Les irritants

« Ils se partagent entre les gaz lacrymogènes qui irritent les yeux et font pleurer, les sternutatoires qui, en attaquant les muqueuses respiratoires, provoquent des toux, et des éternuements et les urticants qui génèrent des démangeaisons insupportables aux combattants.

2 – Les caustiques

Dans cette catégorie, nous trouvons les suffocants qui s’attaquent aux poumons en créant une sensation d’étouffement comme le chlore et le phosgène et les vésicants dont la particularité est de s’attaquer aux poumons, à la peau et aux yeux. Parmi eux se trouve le plus connu que les poilus appelleront “gaz moutarde à cause de son odeur très prononcée, l’ypérite, de son nom scientifique, le sulfure d’éthyle dichloré. Ce sont à proprement parler des gaz mortels puisque leur sinistre particularité est de traverser les poumons pour passer dans le sang et bloquer certaines fonctions vitales. On y trouve l’acide cyanhydrique ou le chlo­rure de cyanogène. (F. Bertin, p. 91)

LES MOYENS DE PROTECTION

ALERTE AUX GAZ…

Dans les premiers temps, les soldats alliés ne pouvaient qu’utiliser le clairon ou le bugle pour alerter la tranchée de l’arrivée de nappes suffocantes. Les courageux soldats qui le faisaient se trouvaient alors directement exposés aux gaz mortels. Des instruments, sonores comme les crécelles, les cloches ou les cymbales, furent donc utilisés. Tous les moyens sont bons pour donner l’alerte. Un triangle, une cloche récupérée dans les ruines d’un village ou une simple douille d’obus tenue par un fil de fer font l’affaire. (F. Bertin, p. 88-89)

Des compresses au masque

« À Ypres, un officier médical canadien identifia rapidement le chlore et recommanda aux troupes d’uriner sur les vêtements placés sur la bouche et le nez. » (site voyageursdutemps.fr)

Première réponse française : les baillons et tampons

Une cagoule du premier type est utilisée par les Français, mais son principe sera rapidement abandonné au profit des compresses comme la C1 et des tampons.

« Dès le mois de mai (1915), des dizaines de milliers de compresses imprégnées d’hyposulfite de soude sont distribuées aux soldats anglais et français pour qu’ils l’appliquent sur leur visage en cas d’attaque. » (Yves Le Naour, 1915)

« La compresse C1 est la première réponse apportée aux premières attaques par les gaz. Deux millions de ces tampons furent distribués aux troupes entre le 15 mai et le 30 juin 1915. On les attachait par 4 lanières de tissu que l’on nouait derrière la tête. Ces baillons étaient en fait copiés sur des modèles allemands retrouvés sur le champ de bataille des Flandres. (…)

« Adoptés dans l’urgence ces tampons sont néanmoins insuffisants : ils ne couvrent pas suffisamment les voies respiratoires et la durée de protection n’est pas assez longue. Une amélioration sera d’agrandir leur surface, et de modifier la matière absorbante. On eut ainsi les compresses, que l’on rangeait dans un sac en tissu porté autour du cou. » (site rosalielebel)
Le tampon est porté avec des lunettes spéciales indépendantes parce qu’à l’époque le premier besoin est de protéger les voies respiratoires. La protection des yeux attaqués par les gaz lacrymogènes amènera ultérieurement la création de masques d’une seule pièce. »  (F. Bertin, p. 90)

Lunettes de protection contre les gaz 

Lunettes de protection contre les gaz (site lesfrancaisaverdun)

Lunettes de protection contre les gaz (site lesfrancaisaverdun)

Tampons

Tampons de protection contre les gaz (Site rosalielebel75)

Tampons de protection contre les gaz (Site rosalielebel75)

Tampon et lunettes indépendantes 

Tampon de protection et lunettes indépendantes (Source Internet)

Tampon de protection et lunettes indépendantes (Source Internet)

Le Petit Journal du 26 août 1915 : photo de soldats masqués laissant passer les gaz asphyxiants

Le Petit Journal du 26 août 1915 : photo de soldats masqués laissant passer les gaz asphyxiants (site geneanet.org)

Le Petit Journal du 26 août 1915 : photo de soldats masqués laissant passer les gaz asphyxiants (site geneanet.org)

Voir aussi les sites rosalielebel75  et  lesfrancaisaverdun-1916 : TOUT sur les tampons et cagoules

Vérification des protections individuelles, secteur de Verdun 1916.
L’homme à l’extrême droite est équipé d’un masque T ; les autres ont assujettis leur masque P2 sur leur visage  

Vérification des protections individuelles, secteur de Verdun 1916 (site guerredesgaz)

Vérification des protections individuelles, secteur de Verdun 1916 (site guerredesgaz)

Des lunettes sont aussi fabriquées. Les premiers modèles sont quasi inefficaces car non étanches et s’adaptant mal au visage. Les améliorations furent de les confectionner en caoutchouc, d’agrandir leur surface pour qu’elles s’adaptent mieux, d’adopter une armature en métal pour les œilletons, de les doubler d’un molleton.

Source Internet

Source Internet

Tampons P2 : En juillet 1915 une nouvelle solution neutralisante est mise au point pour lutter contre les nouveaux gaz utilisés par les Allemands. En août arrivent les nouveaux tampons P2, constitués d’une enveloppe de tissu dans laquelle on place les compresses imbibées de produits absorbants.

Tampon T (Tambuté) : En novembre 1915 est mis en service ce nouveau tampon, de forme conique, qui a l’avantage de s’appliquer très facilement, d’être étanche et de permettre à l’utilisateur de parler. C’était un progrès considérable, car les officiers devaient jusqu’à lors soulever leurs masques pour donner leurs ordres.
Il est très vite modifié en un tampon TN, utilisant une nouvelle formule neutralisante beaucoup plus efficace que les précédentes. Ce masque permet une protection pendant trois heures.

Les masques TN distribués en janvier 1916 seront transformés en masque complet, appelé TNH. Il sera amélioré par l’ajout d’une sangle supplémentaire derrière la tête, ce qui donna le masque LTN. Ces modèles furent abandonnés au profit du masque M2. » (Site rosalielebel75)

Tampon T 

Tampon T (site voyageursdutemps)

Tampon T (site voyageursdutemps)

Dans la tranchée, soldats équipés du tampon T  

Dans la tranchée, soldats équipés du tampon T (site herodote.net)

Dans la tranchée, soldats équipés du tampon T (site herodote.net)

Masque TN 

Masque TN (site guerredesgaz.fr)

Masque TN (site guerredesgaz.fr)

Hiver 1915/1916 : Lunettes perfectionnés « T » accompagnées d’un tampon dit « tampon P2 » 

Hiver 1915/1916 : Lunettes perfectionnés « T » accompagnées d’un tampon dit « tampon P2 » (site laguerre14-18)

Hiver 1915/1916 : Lunettes perfectionnés « T » accompagnées d’un tampon dit « tampon P2 » (site laguerre14-18)

Une conséquence pour les « poilus » : le rasage…
Louis Bénard  raconte : « Mercredi 8 mars 1916
 Il va falloir couper nos barbes à cause des gaz. Aussi quand tu en auras l’occasion, envoie-moi par la poste mon rasoir, mon blaireau, mon savon Gibbs et une sorte de savon à la glycérine dans une boîte carrée. Si ce n’est pas malheureux après 19 mois de campagne d’être obligé de se couper la barbe… Après tout, cela n’empêchera pas la paix d’arriver. » Louis Bénard (Note de la p. 61 : 29 ans en 1914, architecte ; a écrit 1415 lettres à sa mère ; sera l’un des deux seuls rescapés d’une compagnie de 260 hommes). Paroles de Verdun. Lettres de poilus réunies par Jean-Pierre Guéno, Perrin, 2006, p. 267.

Louis Viguier raconte : « 15 décembre 1915 : Distribution de masques tanbutté (sachet triangulaire en remplacement des sachets anti asphyxiants – baillons), les lunettes devront être conservées. »
13 janvier 1916 : « Allons recevoir boîtes métalliques pour les masques. »
12 juillet 1916 : « Des gaz sont encore envoyés surtout sur Souville, le relais et les tourelles où tous les poilus sont intoxiqués – certains pris directement meurent en quelques minutes. »
2 avril 1918 : « Je fais couper ma barbe à cause des gaz. » (Viguier Louis, Journal de marche d’un biffin, 2 août 1914-19 février 1919, éd. Loubatières, 2013, p. 183 ; disponible à la bibliothèque de Passy)

VOIR notre page « Origine et sens du mot poilu »

Cagoules de protection pour civils.
Dans une zone bombardée quotidiennement par des gaz mortels, une femme et sa fille portent une protection

Cagoules de protection pour civils (site rosalielebel75)

Cagoules de protection pour civils (site rosalielebel75)

Le masque M2

« Le masque français M2, distribué aux soldats en avril 1916. Il est en toile enduite et doté de 2 oculaires en Cellophane. Il est considéré à l’époque comme l’un des masques les plus performants de l’ensemble des belligérants. Il en sera fabriqué en tout plus de 29 millions d’exemplaires et sera le modèle le plus utilisé par l’armée française. » (F. Bertin, p. 88)

« Il s’agit d’un masque complet recouvrant le visage en totalité. Il est constitué de deux pièces de gaze qui sont imprégnées et cousues ensemble. La première recouvre le visage en entier, tandis que la 2ème forme une cavité qui englobe le menton et les joues. Deux sangles le maintiennent sur le visage tandis qu’une troisième permet de le porter autour du cou, en position d’attente. Ce masque est réalisé en trois tailles : grande, moyenne et petite. Dans une même taille, les masques ne sont pas tous de dimensions identiques, permettant de s’adapter à toutes les morphologies. Très polyvalent, il se met en place rapidement et permet une protection de 5 heures. » (Site rosalielebel75)

Masque M2 bien mis et masque mal mis

Masque M2 bien mis et masque mal mis (Site rosalielebel75)

Masque M2 bien mis et masque mal mis (Site rosalielebel75)

Masque M2 

Masque M2 (site rosalielebel75)

Masque M2 (site rosalielebel75)

Dans un abri de tranchée, casque Adrian, masque avec sa boite de rangement rectangulaire en métal

Dans un abri de tranchée, casque Adrian, masque M2 avec sa boite de rangement rectangulaire en métal (site rosalielebel75)

Dans un abri de tranchée, casque Adrian, masque M2 avec sa boite de rangement rectangulaire en métal (site rosalielebel75)

La distribution des masques à gaz

La distribution des masques à gaz (source Internet)

La distribution des masques à gaz (source Internet)

« Les Allemands, toujours grâce à Fritz Haber, optent pour un masque de caoutchouc qui recouvre le visage et qui permet la respiration via une cartouche filtrante. Ces protections s’avéreront dérisoires face à des toxiques de plus en plus puissants comme l’ypérite, rebaptisée « gaz moutarde » par les Français. Utilisée pour la première fois par les Allemands en juillet 1917, l’ypérite brûle les yeux et les poumons et pénètre dans le corps même sous les vêtements. » Yves Le Naour, 1915, éd. Perrin, 2013, p. 312 (livre CHePP disponible à la bibliothèque de Passy)

L’appareil Tissot : « Il fut conçu fin 1915, sur la base d’un appareil qui servait déjà aux secours dans les mines avant-guerre. La cartouche filtrante était constituée par un bidon métallique que l’on portait sur le dos. Excellent appareil, il remplaça les appareils Draeger et Jaubert. Même s’il ne fonctionne pas en circuit fermé, il a une très grande autonomie et filtre presque tous les gaz. Il sera unanimement accepté et utilisé, notamment dans les compagnies Z chargées de l’émission des gaz.  Trop encombrant, il ne remplacera pas le masque M2. Un appareil Tissot petit modèle fut mis au point, qui prendra de plus en plus d’importance et remplaça le grand modèle à l’extrême fin de la guerre. » (Site rosalielebel75)

Schéma de l’appareil Tissot

Schéma de l’appareil Tissot (site rosalielebel75)

Schéma de l’appareil Tissot (site rosalielebel75)

Appareil Tissot

Appareil Tissot (site rosalielebel75)

Appareil Tissot (site rosalielebel75)

« Le ” Small Box Respi­rator “ a été adopté en 1917.
Il présente une indéniable amélioration par rapport aux premiers tampons et aux cagoules « hypo ». La cartouche filtrante est reliée au masque par un tuyau annelé en caoutchouc. Elle est souvent transportée dans la musette portée en bandoulière ou en sautoir sur la poitrine. » (F. Bertin, p. 91)

Small Box Respi­rator

Small Box Respi¬rator (site warmuseum.ca )

Small Box Respi¬rator (site warmuseum.ca )

Tommie équipé d’un small box respirator

Tommie équipé d’un small box respirator (site Wikimedia.org)

Tommie équipé d’un small box respirator (site Wikimedia.org)

Masque à gaz France ARS 1917 (ARS : appareil respiratoire spécial) (coll. Françoise Demange-Royer, Passy)

Le nouveau masque MCG, baptisé ARS, est adopté le 20 janvier 1917. La mise en place de sa réalisation industrielle va demander plusieurs mois. Les livraisons aux armées ne débuteront que le 18 janvier 1918. (site guerredesgaz.fr)

Schéma du masque à gaz ARS 1917

Schéma du masque à gaz ARS 1917 (site guerredesgaz.fr)

Schéma du masque à gaz ARS 1917 (site guerredesgaz.fr)

Soldat équipé du masque ARS 1917 et de gants

Soldat équipé du masque ARS 1917 et de gants (site forum-militaire.fr)

Soldat équipé du masque ARS 1917 et de gants (site forum-militaire.fr)

Etui pour masque ARS 1917 

Etui pour masque ARS 1917 (Coll. Françoise Demange-Royer, Passy)

Etui pour masque ARS 1917 (Coll. Françoise Demange-Royer, Passy)

Masque ARS 1917 dans son étui

Masque ARS 1917 dans son étui (Coll. Françoise Demange-Royer, Passy)

Masque ARS 1917 dans son étui (Coll. Françoise Demange-Royer, Passy)

Instructions pour le masque ARS 1917

Instructions pour le masque ARS 1917 (Coll. Françoise Demange-Royer, Passy)

Instructions pour le masque ARS 1917 (Coll. Françoise Demange-Royer, Passy)

Masque ARS 1917

Masque ARS 1917 (Coll. Françoise Demange-Royer, Passy)

Masque ARS 1917 (Coll. Françoise Demange-Royer, Passy)

Masque ARS 1917

Masque ARS 1917 (Coll. Françoise Demange-Royer, Passy)

Masque ARS 1917 (Coll. Françoise Demange-Royer, Passy)

Autres illustrations du masque ARS 1917 :

Site museevirtuelmilitaire.centerblog.net Boîte et masque français ARS modèle 17 ; Masque ARS 1917 (Site delcampe)

Poilus équipés du masque ARS 

Poilus équipés du masque ARS (site rpdefense)

Poilus équipés du masque ARS (site rpdefense)

« Les chevaux et les chiens n’échappent pas à la brutalité de la guerre des gaz. Eux aussi doivent désormais s’équiper de masques spéciaux et de lunettes. On enfilait le sac sur le museau du cheval en laissant la mâchoire inférieure libre. » (F. Bertin, p. 91)

Chevaux équipés d’un masque

Chevaux équipés d’un masque (site rosalielebel75)

Chevaux équipés d’un masque (site rosalielebel75)

Chien équipé d’un masque à gaz

Chien équipé d’un masque à gaz, 1920, BNF/Gallica (site peccadille.net)

Chien équipé d’un masque à gaz, 1920, BNF/Gallica (site peccadille.net)

File de Soldats de la 55e division de la British Army aveuglés par les gaz lacrymogènes durant la bataille de la Lys
attendant d’être pansés à un poste de secours près de Béthune le 10 avril 1918

File de Soldats de la 55e division de la British Army aveuglés par les gaz lacrymogènes durant la bataille de la Lys attendant d'être pansés à un poste de secours près de Béthune le 10 avril 1918 (site rosalielebel75)

File de Soldats de la 55e division de la British Army aveuglés par les gaz lacrymogènes durant la bataille de la Lys attendant d’être pansés à un poste de secours près de Béthune le 10 avril 1918 (site rosalielebel75)

BILAN des intoxications au gaz

Attaque au gaz 

Attaque au gaz (site lescarnetsdefrederic)

Attaque au gaz (site lescarnetsdefrederic)

On compte au total 1 297 000 intoxications aux gaz et 91 000 décès. Olivier Lepick estima qu’à défaut d’avoir été l’arme de la victoire de la guerre, elle fut donc celle du harcèlement incessant de l’ennemi. (Mino Faïta, Carnets de guerre de Pierre Pasquier, caporal au 97e régiment d’Infanterie Alpine, éditions de l’Astronome, 2005 ; livre CHePP disponible à la bibliothèque de Passy, p. 182, note 5)
En dépit des immenses effets  psychologiques résultant de son usage, les pertes causées par les gaz pendant la Première Guerre mondiale furent relativement limitées, en partie grâce aux  masques de plus en plus performants. Dans l’armée française, « seulement » 8.000 morts dus aux gaz sur 1.4 million tués pendant la guerre. Et 190.000 dangereusement atteints sur quatre millions. (Site rpdefense)

Attaque de fantassins anglais avec leurs protections 

Attaque de fantassins anglais avec leurs protections (site rosalielebel75)

Attaque de fantassins anglais avec leurs protections (site rosalielebel75)

« Durant les batailles de position, les blessures infligées par obus, shrapnels ou éclats de grenade représentaient 75% de l’ensemble des blessures, contre 58% après le retour de la guerre de mouvement en 1918 ; les blessures par balle représentaient 12% et celles infligées par d’autres moyens (gaz toxiques, couteaux, baïonnettes…), 8% du total. (Paul Jankowski, 21 février 1916. Verdun, coll. « Les journées qui ont fait la France », NRF, Gallimard, 2013 ; livre CHePP disponible à la bibliothèque de Passy, p. 291)

Cimetière en Argonne

Cimetière en Argonne (site antoinecornet.free.fr)

Cimetière en Argonne (site antoinecornet.free.fr)

Voir nos autres pages sur
– Passy pendant la grande Guerre
en particulier
notre page consacrée au monument aux morts de Passy et Des téléphonistes et télégraphistes passerands en 14-18

– Passy de 1920 à nos jours.

Découvrez aussi, sur notre site, la richesse et la variété du patrimoine de Passy :
 Les ex-voto du temple romain de Passy
– Le château médiéval de Charousse à Passy
– Le retable de la Chapelle de Joux, à Passy
– L’étonnant « Cahier » d’Eugène Delale, école de Passy, 1882
–  La méthode Freinet à l’école de Passy, 1932-1952
– La conduite forcée de 1947-1952 et la production hydroélectrique à Passy
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– Vues panoramiques sur le Mont-Blanc depuis Passy
– L’inalpage dans les « montagnes » de Passy, « l’emmontagnée », et la « remuée » pendant l’été
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– La sculpture d’Albert FERAUD (1921-2008), La Porte du soleil (1973), sur la « Route de la Sculpture Contemporaine » à Passy
– La stèle de la Torchette à Passy et les commémorations du maquis de Montfort

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Sources et sites pour en savoir plus :

site rosalielebel75 http://rosalielebel75.franceserv.com/guerre-des-tranchees-gaz-de-combat.html

site guerredesgaz http://www.guerredesgaz.fr/these/Chap5/chap5.htm (très très complet)

site 87dit.canalblog.com : cartes et coupures de presse d’avril 1915 http://87dit.canalblog.com/archives/2013/10/24/28280683.html

site 1-jour.fr : attaque allemande  http://www.1-jour.fr/22-avril-1915-premiere-utilisation-de-gaz-asphyxiants/

site Wikipedia, art. Gaz moutarde  https://fr.wikipedia.org/wiki/Gaz_moutarde
Site rpdefense http://rpdefense.over-blog.com/tag/grande%20guerre/2
site antoinecornet.free.fr : bvue aérienne http://antoinecornet.free.fr/images/photos/famille/poilus/poilus.htm

site voyageursdutemps.fr : fabrication des masques à gaz par les munitionnettes   http://www.voyageurs-du-temps.fr/Fabrication-des-masques-a-gaz-par-les-femmes-munitionnettes-travaillant-dans-les-usines-1914-1918_1100.html

site geneanet.org : masques laissant passer les gaz  http://www.geneanet.org/blog/post/2015/08/26-aout-1915-photo-soldats-masques-laissant-passer-les-gaz-asphyxiants

lesfrancaisaverdun-1916 : TOUT sur les tampons et cagoules http://www.lesfrancaisaverdun-1916.fr/uniforme-masque.htm

site herodote.net)  https://www.herodote.net/histoire/evenement2.php/?jour=19150422   et site http://pdf31.hautetfort.com/tag/franc+ma%C3%A7on

site forum-militaire.fr)  http://www.forum-militaire.fr/topic/2613-portraits-en-photos-des-combattants-de-1418/

Site museevirtuelmilitaire.centerblog.net : Boîte et masque français ARS modèle 17

http://museevirtuelmilitaire.centerblog.net/rub-objets-guerre-14-18-.html?ii=1 :

Site delcampe) http://www.delcampe.net/page/item/id,70019961,var,MASQUE-GAZ-FRANCE-POILU-14-18-ARS-17,language,F.html

site peccadille.net : masque pour chien http://peccadille.net/2013/05/02/gallica-insolite-chien-equipe-dun-masque-a-gaz-1920/

site wikiwand.com : arme chimique http://www.wikiwand.com/fr/Arme_chimique

site laguerre14-18 : la protection contre les gaz http://laguerre14-18.webnode.fr/les-dossiers/la-protection-contre-les-gaz/

Autres sites :
Site onnepassepas.fr : le masque ARS http://www.onnepassepas.fr/pages/le-barda/le-masque-a-gaz-ars-17.html

site Wikipedia, art. Gaz moutarde)  https://fr.wikipedia.org/wiki/Gaz_moutarde

site faurillon.com http://www.faurillon.com/gaz.html

site archives.ecpad.fr  http://archives.ecpad.fr/la-guerre-des-gaz-1915-1918-vue-a-travers-les-archives-de-lecpad/

site herodote.net https://www.herodote.net/histoire/evenement2.php/?jour=19150422

site voyageursdutemps.fr http://www.voyageurs-du-temps.fr/Fabrication-des-masques-a-gaz-par-les-femmes-munitionnettes-travaillant-dans-les-usines-1914-1918_1100.html )

site cheminsdememoire.gouv.fr  http://www.cheminsdememoire.gouv.fr/fr/ypres-22-avril-1915-les-premieres-attaques-au-gaz-de-combat

site lesfrancaisaverdun http://www.lesfrancaisaverdun-1916.fr/theme-guerre-chimique.htm (très complet)

site passionmilitaria.com  http://www.passionmilitaria.com/t22379-la-protection-contre-les-gaz (photos)

Sur le Small box respirator :

site http://www.sofmilitary.co.uk/british-sbr-small-box-respirator-and-bag-product,12559

site http://www.warmuseum.ca/supplyline/small-box-respirator/

site https://hatchfive.wordpress.com/category/gas-mask/page/3/