Références : lire notre revue Vatusium n° 9, p. 5-6 ; Vatusium n° 12, p. 30, 36.
Voir aussi : Pierre Dupraz, Passy hier et aujourd’hui, p. 16 ; Paul Soudan, Historique de l’usine de Chedde, p. 20-21 ; Paul Soudan, Histoire de Passy, p. 27, 31-32 ; Pierre Dupraz, Traditions et évolution de Passy, p. 153 (belvédère classé) ; Dominique Dilphy, Les châteaux et maisons fortes du Pays du Mont-Blanc, p. 22 à 24.
Extraits de l’article « Le château de Charousse » (Vatusium n° 9, p. 5 et 6)
(…) Après l’implantation de Burgondes, et l’apparition probable de désordres et de conflits locaux, des châteaux ont été érigés dans le but de protéger le pouvoir local, aider les paysans à mettre à l’abri leurs récoltes et tenter de sauver leur vie. Ainsi, au Pays du Mont-Blanc on peut recenser quelques châteaux forts et pour le territoire de Passy qui nous intéresse, celui de Charousse. (…) Aujourd’hui, seules les traces de la base de ses murs et ses fossés sont perceptibles.
(…) La position dominante de la fortification lui conférait une importance stratégique certaine, permettant de surveiller la vallée de Sallanches et le Val-Montjoie.
Le château présente une structure octogonale irrégulière sur un plan général de forme ovale de 128 m de grand axe. Il est défendu par un à-pic côté sud.
« Vers l’an Mille, les caves de Charousse sont le refuge du vin de Passy» (Paul Soudan, Histoire de Passy, p. 60)
Un donjon carré* (A) est dressé sur l’autre côté, le plus démuni de défenses naturelles. L’accès par le nord est également préservé par un large fossé. Des murs de 2,50 m d’épaisseur, ferment l’enclos-refuge* (E), qui n’était accessible que par une porte munie d’échauguettes et aboutissant au donjon quadrangulaire d’environ 10 m par 10. Les parties les plus anciennes, dont les débris de la tour, semblent de la fin du XIIe ou début du XIIIe siècle. Dans la cour intérieure, adossés aux murs d’enceinte, se situaient les logements du châtelain* (B et C). (…)
(…) Son histoire est un peu particulière dans un ensemble où les familles de Faucigny et de Genève se partagent l’influence au Moyen Âge. L’ancien mandement de Charousse dépendait des comtes de Genève et non des seigneurs de Faucigny alors que tout alentour appartenait à ces derniers. La situation géographique du château et les revendications des comtes de Savoie qui possédaient des droits sur ce fief composaient donc un contexte propice aux conflits.
Mais au XVe siècle, les terres de la haute vallée de l’Arve seront réunies sous l’autorité du comte de Savoie qui deviendra duc en 1416 (Amédée VIII). (…)
Pour en savoir plus, lire notre revue VATUSIUM n° 9, p. 5-6.
Autres pages sur
– les maisons fortes de Passy
– Béatrice de Faucigny (1268-1310), dite « La Grande Dauphine, dame de Faucigny »