Culture, Histoire et Patrimoine de Passy

Les vergers de Passy

Written By: BT

Lire notre revue Vatusium n° 7, p. 27, 35, 44.

Voir aussi : Paul Soudan, Historique de l’usine de Chedde, p. 34 ; Paul Soudan, Histoire de Passy, p. 82 (séchieux et pruneaux secs, vergers), 87 ; Pierre Dupraz, Traditions et évolution de Passy, p. 50 à 52 ; revue Nature et Patrimoine n° 28, juin 2009, p.28-29, art. de P. Dupraz ; Témoignage de Francis Wey en 1865 : texte reproduit dans Le Livre d’or du Pays du Mont-Blanc, p.60.

Pommier aux Remondins en septembre (cliché Bernard Théry)

« La vigne fut sans aucun doute, au cours de siècles passés, la culture la plus originale sur le coteau de Passy, mais non la seule. Celle des arbres fruitiers y était aussi très importante : pommiers, poiriers, pruniers, noyers et même pêchers et abricotiers produisaient des fruits de qualité. Le plus apprécié était la prune bleue séchée ou pruneau sec et qui était déjà expédié à Genève, Lyon et Paris vers 1800… » (Yves Borrel, Mont-Blanc Magazine n° 12, septembre/octobre 1983, p. 42-43 ; avec l’aimable autorisation de l’auteur)

Pommier du coteau de Passy en 2011 (cliché Bernard Théry)

Pierre Dupraz parle des fruits de Passy dans son livre Traditions et évolution de Passy, p. 50 à 52. Extrait :

Francis Wey qui relate son voyage vers Chamonix écrit en 1862 : “Nous voilà donc trottinant en calèche découverte, de toute la vitesse de deux rosses qui se modéraient l’une l’autre, le long de cette immense avenue qui se brise à Chède, où se ferme la vallée, devant un bastion de montagnes ne laissant entre elles, au cours de l’Arve, qu’une fissure oblique où il disparaît. Cette avenue est plantée d’une double file d’arbres si hauts, si touffus et si serrés, qu’une voûte pleine ne répandrait pas sur la route une ombre plus épaisse. Ce sont des poiriers, des pommiers, des pruniers, aussi chargés de fruits que de feuillages.
La description de cet éminent voyageur laisse entrevoir une activité traditionnelle de la commune de Passy : l’exploitation des vergers.”

“De mémoire d’homme, de nombreux fruits de qualité sont produits, principalement sur le coteau bien ensoleillé. Une prune dite allemande (sorte de quetsche) donne les fameux “séchieux” – pruneaux séchés locaux – qui ont fait autrefois, la renommée de Passy dans toute la vallée de l’Arve jusqu’à Genève.”

Prunes du coteau de Passy en 2011 (cliché Bernard Théry)

“Les prunes Reine-Glaude (sic), quelques abricots et diverses variétés de pommes ou poires au couteau figurent en bonne place. On fait aussi sécher une qualité de poires pour agrémenter le farcement.”

Un séchieux bien conservé au refuge de Mayères (Coll. Robert Martinatto, cliché Bernard Théry)

“Les autres productions “fruitières” sont principalement celles des pommes ou sauvageons dites en patois “croëjons” qui sont transformées en cidre de même que les poires dites maudes. (…)”

Prunier du coteau de Passy en 2011 (cliché Bernard Théry)

« L’arrivée du train au Fayet, donnera vigueur à l’exportation des fruits de Passy, et particulièrement des pruneaux, vers Genève. Accordés à une grande partie de l’actuelle Haute-Savoie les avantages commerciaux avec la patrie de Calvin favorisent les échanges agricoles.
Ce débouché sera bientôt compromis quand la zone libre, dont le Haut-Faucigny bénéficiait pour commercer avec la Suisse, sera réduite à une peau de chagrin en 1923. »

Séchieux de grande taille au refuge de Mayères (Coll. Robert Martinatto, cliché Bernard Théry)

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