… La mariée était en noir :
Lire notre revue Vatusium n° 10, p. 25 ; Vatusium n° 11, p. 14 (photo) ; Vatusium n° 12, p. 31 (photo) ; Vatusium n° 13, p. 23, 45 (photos).
Voir aussi : Pierre Dupraz, Passy hier et aujourd’hui, p. 138 à 141 ; Paul Soudan, Histoire de Passy, p. 91-92 ; Pierre Dupraz, Traditions et évolution de Passy, p. 71 à 75.
Extraits :
« Se marier en ce début du XXe siècle, est l’acte le plus important de la vie. D’abord, parce que dans notre très chrétienne Savoie, il est presque exclu dans les campagnes, de rompre cette union même si la loi républicaine, en vigueur depuis l’annexion, l’autorise. Mais aussi, parce que le mariage signifie la continuation de la famille autrement dit la pérennité des biens (…) »
« Au moment de se marier, les filles s’enorgueillissent de la confection d’un superbe canevas représentant les lettres de l’alphabet assorties de quelques fleurs ou scènes de la vie champêtre et parfois même de symboles religieux : vierge, croix ou ostensoirs. Preuve de leur culture et de leur habileté à tirer l’aiguille… Quant aux garçons, ils sculptent au couteau dans une branche de fayard, chacun une quenouille qu’ils offrent à leur promise. »
« (…) Les garçons ne convolent qu’après avoir effectué leur service militaire alors que les filles se marient plus jeunes. (…) » (Traditions et évolution de Passy, p. 71).
« La mariée porte, dans la plupart des cas, une croix d’or parfois cadeau de l’époux, elle n’est pas vêtue de blanc, mais porte une jupe et un haut de couleur plutôt sombre ou noire. (…) (Traditions et évolution de Passy, p. 72).
Pour connaître les noms des personnes photographiées, voir Traditions et évolution de Passy p. 72.
« Le corsage est blanc et la coiffe symbole de pureté se poursuit en une sorte de petite traîne. Les jeunes sœurs des époux portent des robes colorées, le cou est nu. »
La mode de « robe blanche » de la mariée ne se répandra en Savoie, semble-t-il, qu’après la guerre de 14-18. Peut-être les grands mouvements de population provoqués par la guerre ont-ils favorisé la découverte par les futurs mariés de cette coutume des autres régions de France…
« Tous les hommes ont à la boutonnière un morceau de ruban blanc, parfois de couleurs mêlées. Peut-être un souvenir de l’époque où le prétendant devait franchir une sorte de frontière marquée par un ruban que les garçons d’honneur se partageaient après avoir été soumis à un bien sympathique péage aux abords de la maison de la fille. » (…)(Traditions et évolution de Passy, p. 72).
Un autre ruban avait une valeur symbolique : « Lorsqu’une fille se mariait à l’étranger, elle devait, à la sortie de la commune, trouver la route barrée avec des rubans qui prouvaient qu’on regrettait son départ et qu’elle méritait la bonne considération. Dans le cas contraire, on lui faisait comprendre qu’on était satisfait d’en être débarrassé et qu’on lui laissait la route libre. » (D’après la Monographie de Passy de F.-Henri Metral, 1904, citée par Paul Soudan, annexe « La vie de Passy avant 1800 », p. 92).
Pour connaître les noms des personnes photographiées, voir Traditions et évolution de Passy p. 74.
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