Références :
Lire notre revue Vatusium n° 10, p. 36-37.
Voir aussi : Albert Mermoud, Mémoire du Mt-Blanc d’antan, p. 166-167.
Vatusium n° 10, extrait de l’article L’ÉMIGRATION DES SAVOYARDS, par le professeur Paul Guichonnet, doyen honoraire de l’Université de Genève.
(…) En dépit de l’éloignement, les expatriés et, pendant plusieurs générations, leurs descendants, gardent des liens étroits, avec leur pays natal. Les plus riches pratiquent un mécénat qui leur permet d’exercer sur leurs compatriotes “l’effet de démonstration” de l’homme qui a réussi. Dans la ferveur catholique de la Contre-Réforme catholique qui, jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, est suscité par le concile de Trente (1545-1563), des émigrants dotent leur hameau d’origine d’une chapelle au décor baroque ou offrent à l’église de la paroisse un retable, des statues et tableaux, des pièces d’argenterie (Sallanches), des vases et ornements liturgiques précieux. Ils créent également des fondations caritatives et de “petites écoles”, tenue par le clergé, qui donnent aux montagnes une avance considérable, en matière scolaire, sur le bas-pays.
Complément aux ressources agro-sylvo-pastorales, l’émigration, dont on a pu dire qu’elle était “le poumon de l’économie de la Savoie” pourvoit les familles d’argent liquide, permettant de payer les impôts et d’éteindre les redevances seigneuriales, dont l’Edit de 1771 a imposé le rachat obligatoire à leurs détenteurs. Aussi les montagnes à émigrants font-elles figures de pays riche, en face des campagnes du bas. (…)
Pour lire l’article complet et découvrir de nombreux documents iconographiques, se reporter au numéro 10 de Vatusium : cliquez ici.
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