Voir notre page concernant la présentation de ce « Cahier de mise au net » fait à l’école primaire de Passy par Eugène Delale, élève de 1ère Division.
Les 64 pages du cahier d’Eugène Delale présentent le contenu de 5 ½ semaines de travail, du lundi 27 février au mercredi 5 avril 1882, milieu de la semaine sainte, 3 jours avant le dimanche de Pâques. Pas moins de 30 problèmes et 32 travaux de français (17 dictées et 15 exercices de « style-rédaction » ou de « composition française »)ont été donnés par le maître pendant ces 5 semaines.
Voir la suite de ce fac-similé des pages 1 et 2 dans notre revue Vatusium n° 16, p. 67.
Notre association CHePP a retranscrit l’intégralité de ce cahier appartenant à Jean Perroud ; mais en dehors des premières pages, nous n’avons pas transcrit toutes les « solutions résumées », les « opérations » et les solutions raisonnées » des problèmes ; seuls quelques fac-similés sont présentés.
Les rares erreurs de l’élève ont été reproduites et signalées par un (sic).
Voici la transcription de la 1ère semaine : du lundi 27 février au samedi 4 mars 1882
SOMMAIRE
Page 1 Du 27 février 1882 Style. Rédaction. L’écolier modèle.
Page 2 Du 27 février 1882 Problème 1
Page 3 Problème II
Du 28 février 1882. Entrée de Janne (sic) d’Arc à Reims
Page 4 Du 28 février 1882. Problème III
Pages 5-6 Solution raisonnée.
Dictée du 1er mars 1882 Entrée de Jeanne d’Arc à Reims (fin)
Page 6 Dictée du 1° mars 1882. Le paresseux.
Page 7 Problème IV
Page 8 Style. Rédaction. Devoirs du soldat.
Pages 9 et 10 Du 3 mars 1882. Problème V.
Pages 11 et 12. Dictée du 4 mars 1882. Le moulin de mon grand-père. Vers.
Page 13. Du 4 mars 1882. Composition française. Sauvetage
Pages 14-15. Du 4 mars 1882. Problème de géométrie VI.
CONTENU du CAHIER de mise au net
Pages 1-2
Du (lundi) 27 février 1882
Style. Rédaction. (Voir le fac-similé des pages 1 et 2 dans Vatusium n° 16, p. 67)
L’écolier modèle.
L’écolier modèle n’arrive jamais en retard. Levé de bonne heure, il trouve moyen de se débarbouiller, de se peigner en peu de temps. Il n’oublie rien, et après avoir embrassé sa maman, il s’en va l’école, sans s’amuser en route. Il arrive toujours à l’heure et ne manque jamais l’école. Si par exception il est retenu à la maison, il fait prévenir son maître par un de ses camarades, et quand il retourne à l’école, il a toujours un billet d’excuse à présenter à son maître. En classe, il est attentif et sage. Ses affaires sont si bien rangées qu’il trouve tout de suite le cahier ou le livre dont il a besoin. Il est bon camarade et tout le monde l’aime. Il est poli à l’école, à la maison et partout. Il n’est jamais en mauvaise compagnie ; d’ailleurs on ne le voit jamais flâner dans les rues et sur les places publiques. A la sortie de l’école, il rentre à la maison afin de se rendre utile à ses parents ; le soir, il rentre à la maison afin de se rendre utile à ses parents (sic) ; le soir il s’occupe de ses leçons et des devoirs du lendemain. Sa vie s’écoule ainsi dans le contentement et dans la paix. Il fait la joie de son maître, l’orgueil de ses parents, et se prépare ainsi un heureux avenir. Telles sont les qualités d’un bon écolier modèle. Je suis bien loin de posséder toutes ces bonnes qualités. Ce devoir m’y fera réfléchir, et je veux prendre la résolution de l’imiter autant qu’il me sera possible.
Du (lundi) 27 février 1882
Problème 1
Un commerçant achète 2460 gr. de fer à raison de 45 fr. le quintal. Il en paye le 1/3 et fait pour le reste un billet payable 10 mois après. Quelle sera la valeur nominale du billet en tenant compte des intérêts à 5%.
Solution résumée.
Prix du fer : 45 fr. x 24.60 = 1107 fr.
Reste à payer : 1107 fr. x 2 / 3 = 738 fr.
Intérêts : 738 fr. x 5 x 10 / 1200 = 30 fr. 75
Valeur nominale : 768 fr. 75
Opérations : 738 x 5 = 3690 ; 24,6 x 45 = 1107,0 ; 2214 /3 = 738 ; 3690 /120 = 30,75
Réponse : La valeur nominale de ce billet est 768 frs.
Solution raisonnée.
Le quintal de fer coûtant 45 fr., le kilog. coûtera 0 fr. 45, et la (sic) du commerçant s’élèvera à 0 fr 45 x 2460 = 1107 fr.
Puisque le 1/3 est payé comptant, il reste les 2/3, soit : 738 fr. à payer au moyen du billet dont la valeur nominale devra être égale à cette somme augmenté (sic) des intérêts de cette somme pendant 10 mois.
Or ces intérêts sont de 738 fr. x 5 x 10 /1200 = 30 fr. 75 qui, ajoutés à 738 fr., donnent 768 fr. 75 pour la valeur à inscrire sur le billet.
Page 3
Problème II
Un joueur de bourse achète 2000 fr. de rente à 3 pr. % au cours de 63 fr 30 et il les revend le lendemain avec un bénéfice de 400 fr. A quel cours cette rente était-elle remontée ?
Solution résumée.
Somme versée : 63 fr. 30 x 2000 /3 = 42200 fr.
Gain = 400 fr.
Produit de la vente = 42600 fr.
Cours : 42600 x 3 /2000 = 63 fr. 90
Opérations : 42,6 x 3 = 127,8 ; 127,8 / 2 = 63,9
Réponse : La rente est remontée à 63 fr. 90 centimes.
Du (mardi) 28 février 1882.
Entrée de Janne (sic) d’Arc à Reims * (17 juillet 1429)
L’antique cité de Reims présentait un aspect inaccoutumé ; dès le matin, les cloches avaient annoncé un grand jour. Toute la ville était en mouvement ; les citoyens parés de leurs habits de fête, accompagnés de leurs femmes et de leurs enfants, couraient en foule vers les portes : là se trouvaient déjà réunis les habitants de la campagne, venus pendant la nuit des villages environnants. On attendait l’héroïne qui sauva la France.
Voici qu’on découvre au loin un nuage de poussière qui lentement s’avance et grandit à l’horizon. Un murmure de joie s’élève au milieu de la foule. On distingue déjà le son lointain des trompettes belliqueuses. Le cortège paraît. Jeanne s’anvance (sic), simple et modeste, noble et radieuse, montée sur son cheval de bataille. Tous les regards se portent sur elle. De tous côtés des arcs de triomphe ornés d’inscriptions et de guirlandes attestent la reconnaissance publique.
Cité : citadelle ; citoyen, ne ; citadin, e.
Onomatopées : murmure, glouglou, coucou, cliquetis, tic-tac.
* Note CHePP : il s’agit d’une dictée, voir page 5.
Page 4
Du (mardi) 28 février 1882.
Problème III (Voir fac-similé ci-dessous)
Une personne charitable vend une vigne de la forme d’un parallélogramme de 120 mètres de base sur 67 mètres de hauteur à raison de 51 fr. l’are.
Il remet le 1/3 de la somme reçue au tuteur de 3 enfants orphelins : Pierre, Paul, Julie. Le partage devra se faire en parties inversement proportionnelles à l’âge. Pierre a 6 ans, Paul, 9 ans, Julie 15 ans. Quelle est la part de chacun.
Solution résumée (Voir fac-similé ci-dessous)
Surf. de la vigne : 120 m x 67 = 8040 m2 ou 80 a. 40
Somme reçue : 51 fr. x 80,4 = 4100 fr.40
Aux orphelins : 4100 fr. 4 / 3 = 1366 fr. 80
Somme des parts : 1/6 + 1/9 + 1/15 = 31/90
(écrit en vertical) 31 fr. ; 1 fr. ; 1366 fr. 80
Pierre : 15 fr. x 1366,8 / 31 = 661 fr. 35
Paul : 10 fr. x 1366,8 / 31 = 440 fr. 90
Julie : 6 fr x 1366,8 / 31 = 264 fr. 55
Somme équivalente 1366 fr 80
Opérations (Voir fac-similé ci-dessous)
Réponse : Pierre recevra 661 fr. 35 ; Paul 440 fr. 90 ; Julie 264 fr 55.
Pages 5-6
Solution raisonnée (voir fac-similé ci-dessous)
La surface de cette vigne, qui s’obtient en multipliant la base par la hauteur, sera égale à 120 m x 67 = 8040 m2 ou 80 a. 40.
La vente de cette vigne a produit une somme de 51 fr. 80,4 = 4100 fr. 40 dont le 1/3, soit 1366 fr. 80 doit être partagé entre les 3 orphelins.
Comme le partage doit être fait en parties inversement proportionnelles à leur âge, il en résulte que Pierre recevra le 1/6, Paul le 1/9, Julie 1/15. En tout 31/90.
Si la somme à partager était 91 fr. (erreur de copie de l’élève ? lire 90 ?), Pierre recevrait 15 fr. , Paul 10 fr. et Julie 6 fr.
Si la somme à partager était 1 fr., chacun d’eux recevrait 31 fois moins.
Si la somme à partager était 1366 fr. 80, chacun d’eux recevrait 1366 fois plus.
On trouve alors que : Pierre recevra 15 fr. x 1366,8 /31 = 661 fr. 35 ; Paul recevra 10 fr.* x 1366,8 /31 = 440 fr. 90 * ; Julie recevra 6 fr. x 1366,8 /31 = 264 fr. 55. Preuve du problème : 1366,80
* Le résultat de Paul est faux : En effet 1366,8 divisé par 31 et multiplié PAR 9 (et non 10) donne pour Paul 396,81 et non 440,9.
Dictée du (mercredi) 1er mars 1882
Entrée de Jeanne d’Arc à Reims (fin) : voir les fac-similés p. 5 ci-dessus et p. 6 ci-dessous.
(17 juillet 1429)
Le nom de Jeanne d’Arc retentit en mille acclamations : on salue la libération du royaume, l’humble bergère, l’héroïne aux armes triomphantes. Jeanne partage l’enivrement de la foule ; elle semble heureuse. Hélas ! une triste épreuve l’attend. Soudain elle pâlit, elle s’arrête, et jetant les yeux sur un groupe qu’elle aperçoit : « Mon père ! s’écrie-t-elle, mes sœurs ! » Puis baissant la tête, elle se met à pleurer. Quand sera-t-elle rendue à ces douces joie (sic) de famille qui pour elle ont duré si peu ? Un voile épais couvre l’avenir. Attirés par la curiosité, quelques Anglais captifs avancent la tête entre les barreaux de leur prison. Bientôt ils apprendront qu’à la demande de Jeanne, le roi leur accorde la liberté. Jeanne leur a sauvé la vie ; elle les reverra sur la place de Rouen, applaudissant à son martyre. Elevart.
Page 6
Dictée du 1° mars 1882.
Le paresseux. (voir le fac-similé ci-dessous)
O paresseux, tu veux et tu ne veux pas ; tu veux de loin ce qu’il faut vouloir ; mais tu laisses tomber tes mains de langueur dès que tu regardes le travail de près. Tu n’es bon à rien. Tu t’ennuies des affaires, tu te fatigues des lectures sérieuses ; il faudrait que tu passasses ta vie sur un lit de repos. Travailles-tu ? les moments te paraissent des heures ; t’amuses-tu ? tu te figures que les heures ne sont que des minutes.
Tu ne sais ce que tu fais de ton temps. Tu le laisses couler comme l’eau sous les ponts. Qu’as-tu fait de ta matinée ? tu n’en sais rien. Songe cependant à ton avenir ; pense que tu diras un jour : « Ah ! si j’avais su. »
Encore une fois, tu n’es bon à rien.
Page 7
Problème IV
Un marchand a acheté 357 quintaux métriques de blé au prix de 22fr. l’hectolitre, pesant 78 kilogrammes. Il paye en outre : 1° Pour chargement, 0 fr. 15 par hectolitre ; 2° Pour le transport à 127 km de distance, 0 fr. 07 par kilomètre et par tonne. Ce blé, après la mouture, donne 1820 kilogrammes de son qu’il vend à 0 fr.50 le kgr. et 332 quintaux de farine. Combien doit-il vendre le sac de farine de 100 kilog. pour avoir un bénéfice de 1 fr.75 par hectolitre de blé ?
Solution résumée (…)
Opérations (…)
Réponse : Ce marchand devra vendre 31 fr.16 le sac de farine de 100 kilogrammes.
Page 8
Style. Rédaction.
Devoirs du soldat.
Canevas : Un jeune soldat, blessé dans une émeute, écrit à ses parents pour leur annoncer cet accident et sa convalescence : il les exhorte à ne pas se tourmenter sur sa situation. Il s’estime heureux d’avoir eu l’occasion de faire respecter la loi et de contribuer au maintien de l’ordre, et termine sa lettre par quelques réflexions sur l’utilité de la force publique et sur les désordres qu’elle a trop soupent à réprimer.
Développement.
Chers parents,
Vous me pardonnerez le retard que j’ai mis à vous écrire quand vous en connaîtrez la cause.
Vous aurez, je pense, appris par les journeaux (sic) qu’il y a eu une émeute dans la ville où je suis en garnison, et que la troupe a été appelée pour l’apaiser. Dans la bagarre, j’ai été blessé à l’épaule, non pas grièvement, mais assez cependant pour que mes camarades aient été obligés de me transporter à l’hôpital.
Au moment où je vous écris, ma blessure est à peu près guérie, et je suis en pleine convalescence. Je suis content d’avoir rempli le premier devoir du soldat, qui est de faire respecter les lois en toutes circonstances, et si par malheur un homme essayait de les enfreindre, je serais le premier à lui en empêcher. Par bonheur, je ne suis pas du nombre de ceux qui croient que la force publique est inutile, sauf en temps de guerre. Il faut donc, comme vous le voyez, faire respecter les lois et les autorités en toutes circonstances, sans oublier les magistrats qui son établis pour faire régner la paix.
Votre fils dévoué. Eugène.
(Rappel : pas d’école le jeudi)
Pages 9 et 10
Du (vendredi) 3 mars 1882.
Problème V. (voir le fac-similé ci-dessous)
4 ouvriers ont fait un ouvrage de 3239 mètres. Le travail (lire : le travail du 2e) est les 4/5° de celui du premier ; le travail du 3° est les 2/3 de celui du 2° et le 4° est les ¾ de celui du 3°. L’ouvrage total ayant été payé 6724 fr., combien chaque ouvrier a-t-il fait de mètres et combien recevra-t-il ?
Solution résumée (voir le fac-similé ci-dessous)
Opérations (voir le fac-similé ci-dessous)
Réponses : Le premier ouvrier fera 1185 mètres, et recevra 2460 fr.
Le deuxième, 948 mètres et recevra 1968 fr.
Le troisième, 632 mètres et recevra 1312 fr.
Le quatrième, 474 mètres et recevra 984 fr.
Solution raisonnée (voir le fac-similé ci-dessous)
Pages 11 et 12.
Dictée du (samedi) 4 mars 1882.
Le moulin de mon grand-père. Vers. (voir le fac-similé ci-dessous)
Ah ! le bon temps qui s’écoulait
Dans le moulin de mon grand-père !
Pour la veillée, on s’assemblait
Près du fauteuil de ma grand’mère ;
Ce que grand-père racontait,
Comme en silence on l’écoutait !
Et comme alors gaîment trottait
Le vieux fuseau de ma grand’mère !
Comme il trottait !
Et quel bon temps ! quel temps c’était !
Grand-père était un vieux bonhomme,
Il avait bien près de cent ans.
Tout était vieux sous son vieux chaume,
Hors les enfants de ses enfants :
Vieux vin dans de vieilles armoires,
Vieille amitié, douce toujours !
Vieilles chansons, vieilles histoires,
Vieux souvenirs des anciens jours !
Grand’mère était la gaîté même :
On la trouvait toujours riant ;
Depuis le jour de son baptême
Elle riait en s’éveillant ;
De sa maison riant asile,
Elle était l’âme ; aussi, depuis
Que son fuseau est immobile,
On ne rit plus dans le pays.
Le vieux moulin de mon grand père
Tout comme lui s’est abattu ;
Le vieux fuseau de ma grand’mère
A la muraille est suspendu.
Et vous, couchés, sous l’herbe épaisse,
Comme aux vieux temps encore unis,
Je crois vous voir quand le jour baisse,
Et tout en larmes je redis :
Ah le bon temps qui s’écoulait, etc. Plouvier *.
Note CHePP : Edouard Plouvier (1821-1876) ; ce poème a pour titre Le fuseau de la grand’mère. Poète, écrivain, librettiste et goguettier français, il a utilisé de nombreux pseudonymes : Cagliostro, Paul Destournelles, Paul Verner, De la palfenerie, Job le Réveur, Diabole, Dugandin, etc.
Page 13
Du (samedi) 4 mars 1882.
Composition française
Sauvetage
Canevas. – Sur la glace – Vantardise. – Lancé. – Au secours ! – Fuite et dévouement. – Léon Dupuis et Paul Dunand. – Moyen de sauvetage. – Bain froid. – Grâce à quoi, sauvé !
Développement.
C’était le 12 janvier dernier. Quelques enfants de Saint-Martin, âgés de huit à neuf ans, s’amusait (sic) à patiner sur un étang qui longe la route de Passy. L’un d’eux, âgés (sic) de neuf ans, se vanta d’être plus hardi que tous les autres, et leur dit : « Moi, je veux aller plus avant, où pas un de vous n’osera aller. Qui veut venir avec moi ? » Pas un seul ne voulut le suivre, et le vantard pour prouver sa valeur se lança hardiment en avant. Mais, attendez, les vanteurs (sic) et les imprudents sont toujours punis. Ayant fait quelques pas en avant, la glace se rompit, et M. le Vantard prit un bain non tempéré, en s’écriant au secours ! au secours !
Ses jeunes camarades, épouvantés par ce cri de détresse, prirent la fuite, sans essayer d’aller au secours du naufragé. Deux autres camarades, Léon Dupuis et Paul Dunand, qui jouaient à quelques pas, entendant le cri de détresse, et étant plus âgés et plus avisés que les petits fuyards, rivalisèrent de dévouement envers leur camarade, qui appelait toujours au secours ! au secours !
Léon, qui était très prudent, se coucha à plat ventre, et s’avança jusqu’au bord de la glace où notre étourdi prenait des rafraichissements. Léon se fit tenir les pieds par Paul afin de ne pas être entraîné par la victime, et, lui tendant ses bras assez solides, il ramena sur l’herbe, (sic).
Grâce au dévouement de ses deux sauveteurs, l’enfant pu (sic) revoir ses parents, et la lumière bienfaisante du jour.
Pages 14-15
Du (samedi) 4 mars 1882.
Problème de géométrie VI. (Voir fac-similé sur notre page consacrée à ce problème)
Un terrain A, B, C, D, à la forme d’un trapèze birectangle. Les deux bases parallèles sont AB = 100 m ,50 et CD = 75 m,80. Le côté perpendiculaire B, C mesure 135m,85. Un canal doit le traverser, l’un des bords partant du point A pour aboutir à un point E situé sur B,C, à quarante quatre mètres de B . Ce canal est creusé en dehors du triangle A,B,E ; il a 8 mètres de largeur à la surface, 4m,25 au fond, et 2m,50 de profondeur. On demande : 1° la surface totale du terrain ; 2° la surface du triangle ABE séparée par le canal ; 3° le prix de revient du creusement du canal sur ce terrain, à raison de 0fr.50 le mètre cube ; 4° la surface du terrain prise par le canal.
Schémas (Voir fac-similé sur notre page consacrée à ce problème)
Solution résumée (Voir fac-similé sur notre page consacrée à ce problème)
Opérations (Voir fac-similé sur notre page consacrée à ce problème)
Réponses :
1° La surface totale de ce terrain est de 1ha, 19 a, 75 ca.
2° La surface du triangle ABE est de 22a, 11ca.
3° La dépense occasionnée pour le creusement du canal s’élève à 839fr.90 centi.
4° La surface occupée par le canal est de 87m2, 60 décimètres carrés.
Solution raisonnée (…)
FIN de la 1ère semaine
Voir les autres pages de notre site consacrées à ce cahier :
TRANSCRIPTION et/ou REPRODUCTION de l’INTEGRALITE du cahier :
– Cahier d’Eugène Delale, Passy, p. 1-15, semaine du 27 février au 4 mars 1882
– Cahier d’Eugène Delale, Passy, p. 16-27, semaine du 6 au 11 mars 1882
– Cahier d’Eugène Delale, p. 28-38, semaine du 13 au 18 mars 1882
– Cahier d’Eugène Delale, p. 39-50, semaine du 20 au 25 mars 1882
– Cahier d’Eugène Delale, p. 51-64, semaine du 27 mars au 5 avril 1882
SYNTHESES :
– Rédactions et dictées patriotiques dans le Cahier d’Eugène Delale, Passy
– Cahier d’Eugène Delale, école de Passy Chef-lieu, 4 mars 1882 : Problème de géométrie VI
– Enoncés des 30 problèmes du cahier d’Eugène Delale
– La protection des oiseaux insectivores enseignée aux écoliers de Passy, Cahier d’Eugène Delale, 24 mars 1882, p. 45
Autres pages sur…
– l’enseignement à Passy
– l’enseignement du tir dans les écoles primaires de Passy , à propos de l’’éducation civique, patriotique, républicaine et militaire de 1870 à 1914
à découvrir également…
– Le Journal scolaire de Passy, M. Dunand et la méthode Freinet
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