Références :
Lire notre revue Vatusium n° 9, p. 10.
Voir aussi : Pierre Dupraz, Traditions et évolution de Passy, p. 133 ; Pierre Dupraz, Passy hier et aujourd’hui, p. 76.
Pierre Dupraz, Passy hier et aujourd’hui, p. 75 à 77. Extrait :
“Au chef-lieu de Passy, un sanatorium est réservé aux enfants du PLM* à la Ravoire (1932).” Il accueillera par la suite les enfants des cheminots de la S.N.C.F. (voir verso de carte ci-dessous).
* PLM : Compagnie de chemin de fer “Paris-Lyon-Méditerranée”.
Lire Paul Soudan, Historique de l’usine de Chedde, p. 25 et notre revue Vatusium n° 9, p. 10. Extraits :
Au départ était une MAISON FORTE du Moyen-âge …
« Sur le coteau de Passy, à proximité du chef-lieu, en contrebas de la route qui mène à Servoz, était une maison forte qui portait le nom du lieu-dit où elle était érigée. En réalité, on ne sait si c’est la famille noble de la Ravoire qui donna le nom au lieu ou l’inverse. L’endroit est toutefois bien peuplé de chênes (rouvre en vieux français)… (…)
Elle servait de lieu de repos aux moines de Chamonix au début du XVIe siècle. »
Sur le cadastre de 1900, les maisons fortes de Lucinges et de la Ravoire, sont nommées « châteaux ».
« Siège d’une exploitation agricole jusqu’en 1932, cette bâtisse a ensuite disparu, noyée dans l’aménagement d’un centre de soins pour enfants tuberculeux. Les restes de la maison forte se retrouvent (épaisseur des murs) dans la partie ouest où étaient les cuisines. »
Puis vint le sanatorium …
Pierre Dupraz raconte :
“La tuberculose présentant un danger immédiat et important de contagion, une zone d’éviction est créée en avril 1930 et sa limite inférieure fixée à neuf cents mètres. Altitude en-dessous de laquelle, il était interdit aux malades reconnus contagieux de se déplacer, sauf lors de l’installation ou du départ de la station. (…)
Le sanatorium pour enfants, pour lequel il était estimé que l’altitude devait être de 700 mètres, est construit sur le coteau au lieu-dit la Ravoire sur des terrains d’une propriété agricole acquise au début du siècle par un industriel de Faverges nommé Schmid.”
Les photos suivantes nous ont été aimablement communiquées par Didier Covemaeker, Jacques Bocquenet et Pascal Viricel ; nous les en remercions.
“Cet établissement était à l’origine constitué de bâtiments distincts. Dans l’un était intégrée l’ancienne maison forte, demeure seigneuriale de la Ravoire, l’autre était entièrement neuf.”
“Un incendie ravage l’un des bâtiments en 1937. Il ne pourra être rouvert qu’en 1941, après avoir soulevé une nouvelle polémique sur la contagion de la population locale par ses malades.”
“Les bâtiments principaux furent reliés pour n’en faire plus qu’un depuis les années 40. » (Traditions et évolution de Passy, p. 131 et 133).
Voir aussi notre revueVatusium n° 9, p. 10 ; Vatusium n° 12, p. 40 (plan) ; Paul Soudan, Histoire de Passy, p. 41-42 ; Dominique Dilphy, Les châteaux et maisons fortes du Pays du Mont-Blanc, p. 14 et
notre page consacrée au village de La Ravoire.
Pour les autres sanatoriums, voir aussi notre revue Vatusium n° 9, p. 40-41,
le volet culturel du site de la mairie de Passy : cliquez ici. Sur les sanatoriums, cliquez ici.
Voir également le site des Guides du Patrimoine des Pays de Savoie : cliquez ici.
Quel avenir pour les bâtiments de la Ravoire ?
Pour suivre le débat, voir le Bulletin municipal de Passy de juin 2011, page 23 : cliquez ici.