Comme en 2012 et 2013, notre association a acheté des livres qu’elle met à la disposition des Passerands à la Bibliothèque de Passy-Chedde.
Voici les nouveaux titres achetés en 2015. Ce sont des ouvrages en rapport avec la recherche menée en 2014-2015 par notre association et la publication du Vatusium n° 18 qui sera consacré à “Passy et la Grande Guerre” première partie 1914, 1915.
Liste et présentation des ouvrages à la fin de cette page :
LISTE des LIVRES achetés en 2015 par CHePP et confiés à CBPT Passy-Chedde (présentation ci-dessous) :
Romans :
Pierre Miquel, série romanesque (1915) « La poudrière d’Orient »,
tome 1« l’Enfer des Dardanelles », Fayard, 2004, 415 pages.
tome 2 « Le Vent mauvais de Salonique », Fayard, 2004, 403 pages.
tome 3 « Le guêpier macédonien », Fayard, 2004, 400 pages.
tome 4 « Le beau Danube bleu », Fayard, 2004, 452 pages.
Pierre Miquel, série romanesque « La Liberté guidait leurs pas » (la guerre en 1918), éd. Fayard (pour compléter le tome 1 « les Bleuets de Picardie », 2005, 437 pages.)
Tome 2, La Marne au cœur, publié en 2005, 400 pages
Tome 3, Les mariés de Reims, publié en 2005, 413 pages
Tome 4, Le clairon de la Meuse, publié en 2007, 427 pages
Récits
Blaise CENDRARS, La Main coupée et autres récits de guerre, éd. Denoel, 2013, 448 pages.
Essais et documents
Daniel Légat et Anthony Pinto, Les Savoyards et la Guerre. Les combattants de 14-18, éd. 3dvision, 2013, 254 pages de grand format.
Françoise Thébaud, Les femmes au temps de la guerre de 14, Préface de Michelle Perrot, éd. Payot, 2013, 480 pages.
Jean-Yves LE NAOUR, éd. Perrin :
1914 La grande Illusion, publié en 2012, 404 pages
1915 L’Enlisement, publié en 2013, 408 pages
Michelin série Les Champs de bataille :
Alsace Moselle, les combats des Vosges, éd. 2012
La Marne et la Champagne, éd. 2011
Flandres Artois, éd. 2013
Verdun Argonne St-Mihiel, éd. 2011.
PRESENTATION des LIVRES achetés en 2015 par CHePP et confiés à CBPT Passy-Chedde :
Romans :
Pierre Miquel, série romanesque (1915) « La poudrière d’Orient »,
tome 1« l’Enfer des Dardanelles », Fayard, 2004, 415 pages.
Quatrième de couverture : Marseille, février 1915. Sur la Canebière, Paul Raynal, le petit gars de Septfonds en Quercy, ignore tout de son avenir. Comment pourrait-il deviner qu’il est en route pour l’enfer des Dardanelles, embringué dans la sanglante expédition navale décidée par Churchill contre les Turcs ?
A bord du Biên Hoa, trois compagnons de souffrance partageront son sort: Edmond Vigoureux, de Limoux, zouave; André Broennec, de Morgat, radio du cuirassé Bouvet; Emile Duguet, Niçois et artilleur. Quatre gamins de la France rurale et républicaine, qui vont découvrir la beauté des déserts et la fureur des combats, le rêve oriental et la soif, l’amour, la malaria et la peur. Au Caire, les officiers français tentent en vain d’obtenir des informations et se laissent envoûter par les délices de la vie nocturne. Le dancing du Shepherd’s Hotel voit défiler Rockefeller, les marchands d’armes de tout poil, les négociants de coton venus vendre leur récolte aux Allemands, la cantatrice et espionne Lucia Signorelli, Richard Bartlett, l’arrogant reporter du Sunday Times… Paul Raynal et ses copains vivront cette guerre d’Orient, barbarie moderne où ces enfants qu’on dit soldats n’ont plus qu’à tomber dans la bataille, sans savoir pour quoi ni sous quel drapeau.
tome 2 « Le Vent mauvais de Salonique », Fayard, 2004, 403 pages.
Quatrième de couverture : 31 décembre 1915 : l’expédition navale franco-britannique des Dardanelles vient de s’achever dans le sang. Du pont de l’ancien paquebot Algérie, les ” dardas ” rescapés de l’enfer découvrent Salonique l’enchanteresse où résonne l’appel du muezzin. Ils croient enfin toucher des rives amies, mais sitôt débarqués, ils sont affamés, humiliés, captifs d’un camp insalubre, cernés de barbelés et d’espions. Le roi des Grecs, Constantin, affiche son amitié pour les Allemands et sa neutralité n’est qu’une façade. Dans l’ombre, le baron prussien Schenk tient la presse, manipule et soudoie la population. Le général Sarrail a beau se battre sur tous les fronts, diplomatique et militaire, il est impuissant, pris en tenailles entre les Grecs et les Bulgares. Quant aux Anglais ils se drapent dans la politique du wait and see. Qui paie le cynisme des hauts stratèges si ce n’est les braves poilus ? Paul Raynal, l’esprit plein des atrocités auxquelles il vient d’échapper, survit au nom d’un seul espoir : retrouver son unique amour, l’infirmière Carla, rencontrée sur le port de Marseille aux premiers jours de son enrôlement. Le niçois Emile Duguet exécute les ordres de Sarrail ; il infiltre au péril de sa vie les services de renseignements ennemis. Chargé de nettoyer la région de ses comitadji, terroristes à la solde des Bulgares, le zouave Vigouroux parcourt les montagnes, accompagné d’Alexandra, la jeune institutrice grecque dont il est follement épris, une idéaliste engagée dans le combat démocratique. Vigouroux ignore que cette combattante intrépide n’est autre que la fille de Metaxas – général des armées grecques -, en rébellion contre son germanophile de père. Dans la plaine, on se bat au corps à corps ; insolations, typhus, moustiques vénéneux ravagent les troupes plus rapidement que les combats eux-mêmes. Et des ruelles de Salonique aux lambris des salons de Sofia, des femmes de plein vent aux bras délicats de Lucia, la belle espionne, les soldats sillonnent cette poudrière où le nationalisme finit par aveugler chacun. Guerre absurde et mirages, ainsi va l’Histoire dans ces Balkans pas près d’être unifiés. Ainsi va l’amour dans cet Orient tragique où chaque jour est le jour le plus long. Après le succès des Enfants de la Patrie, suite romanesque parue chez Fayard en 2002, Pierre Miquel retrace pour la première fois, avec sa passion coutumière et sa culture infaillible, l’histoire des poilus d’Orient, poursuivant une œuvre jamais égalée sur la guerre de 14-18.
tome 3 « Le guêpier macédonien », Fayard, 2004, 400 pages.
Quatrième de couverture : Janvier 1917. Les ordres de Paris sont formels : il faut tenir le front de Salonique, résister. Que la péninsule des Balkans tombe aux mains de l ennemi, c en est fini de la route maritime vers Alexandrie, Suez et les Indes. Un enjeu primordial pour les stratèges, une aberration pour les poilus d Orient, toujours sur la brèche, privés de courrier, de perm s, harassés par de vaines escarmouches et par les maladies, harcelés par des Turcs et des Bulgares jusqu au-boutistes. En mer, les Allemands se font plus menaçants. Au débouché de l Adriatique, un sous-marin attaque les renforts alliés en route pour Salonique. Les bleus se noient par dizaines, avant même d avoir pu combattre. Rescapée du naufrage, infirmière aussi belle qu héroïque, Carla survit pour l amour de Paul Raynal, le soldat du génie qui occupe ses pensées et qui l attend là-bas. Mais la guerre n a que faire des sentiments. A Monastir, les jeunes gens se manquent de peu. Paul a dû partir pour le mont Athos, un repaire de royalistes grecs. Aux abords du pic vertigineux, ces derniers continuent à faire parler la poudre et à ravitailler secrètement les Allemands. A peine sa mission accomplie, Paul est envoyé en Macédoine, l un des secteurs les plus exposés, où il retrouve ses premiers compagnons d armes. Trois années de guerre ont mûri ces hommes de bonne volonté, ces enfants soldats passés du village natal à l enfer des combats, de la douce France à la Mère patrie : Paul Raynal le natif du Quercy, Vigouroux le zouave de Limoux, Duguet l artilleur niçois – mais aussi Leleu le Dunkerquois, les nord-africains Rosario et Ben Soussan, Mikaël l andartès , Robert Soulé le mennonite de Belfort, et André Schuster le bûcheron d Orbey. Tous ces braves savent désormais qu ils sont liés à ces heures de gloire et de sang: la bataille de Larissa et la reddition des armées royalistes, la destitution du roi Constantin pour germanophilie et son départ en exil sur son yacht, l incendie meurtrier du quartier juif de Salonique, les mutineries des soldats russes gagnés par les idées révolutionnaires, les raids de la Main Noire. L Histoire se fait sous leurs yeux et c est eux qui la font bon gré mal gré. L Histoire on s en souvient, les hommes on les oublie.
tome 4 « Le beau Danube bleu », Fayard, 2004, 452 pages.
Quatrième de couverture : Janvier 1918. Trois ans déjà que deux cent mille poilus s’enlisent en Orient. Trois ans que le zouave Edmond Vigouroux, l’artilleur Emile Duguet, et Paul Raynal, l’homme des missions spéciales, s’épuisent en vaines escarmouches contre des ennemis fantômes. A quoi bon ces souffrances, quand les alliés tirent à hue et à dia : les Serbes se perdent en arguties nationalistes, les Russes pactisent avec l’ennemi, les Grecs trahissent leurs amis, les Américains ne songent qu’à s’ouvrir la voie vers la manne pétrolière, la perfide Albion mène en douce une politique de main mise sur le Proche-Orient. Chacun faisant cavalier seul, c’est une guerre des nerfs que se livrent les services de renseignements. Lucia Benedetti, la sublime espionne, en fera les frais ! Des ambassades d’Istanbul aux couvents de Beyrouth, de Tel Aviv aux palaces de Nice, elle sert les intérêts de tous sauf les siens. Mais suffit-il de jouer double jeu pour sauver sa peau ? Des milliers de kilomètres au Nord, la République n’a que faire de cette gabegie. L’Etat-major a d’autres chats à fouetter depuis que l’armée allemande, renforcée de sept cent mille hommes rapatriés de Russie, se prépare à déferler sur les lignes françaises. Entassés dans un camp insalubre, ignorant des enjeux, les poilus exaspérés végètent aux portes de Salonique. Sur ce, Franchet d’Esperay, chef de l’armée d’Orient, rend du jour au lendemain l’espoir à tous ses hommes. Seul, et privé du soutien des autorités, il conçoit un plan d’attaque décisif contre les Bulgares. Et ce sont les intrépides Vigouroux, Raynal et Ben Soussan qui portent les premiers coups à l’ennemi. Oui, mais comment nos compagnons d’armes imagineraient-ils, après la rupture du front bulgare et la capitulation de Sofia, qu’ils auront encore pour un an d’exil sur les rives du Danube avant de retrouver les ciels de la douce France ? Ainsi semble s’achever la grande histoire du premier conflit mondial opposant le Nord au Sud, mais ce serait oublier que les crises actuelles au Moyen-Orient, ou dans les Balkans, sont les séquelles d’une partition bâclée après-guerre et tous ces poilus d’Orient les héros sacrifiés d’une guerre gagnée l’arme à la main et perdue sous les lambris des ministères. Après le succès des Enfants de la Patrie , suite romanesque parue chez Fayard en 2002, Pierre Miquel retrace pour la première fois, avec sa passion coutumière et sa culture infaillible, l’histoire des poilus d’Orient, poursuivant une oeuvre jamais égalée sur la guerre de 14 -18.
Pierre Miquel, série romanesque « La Liberté guidait leurs pas » (la guerre en 1918), éd. Fayard
(pour compléter le tome 1 « les Bleuets de Picardie », 2005, 437 pages.)
Tome 2, La Marne au cœur, publié en 2005, 400 pages
Quatrième de couverture : Printemps 1918. Sous la poussée de Ludendorff, les Alliés, débordés, reculent. À Paris, les frappes incessantes de la grosse Bertha mettent le moral des habitants à rude épreuve. Si la Parisienne fait les yeux doux aux Américains, elle n’en apprend pas moins à se retrousser les manches, elle est ouvrière ou factrice, elle s’émancipe et fait des études, avec l’intention de continuer à travailler quand les hommes reviendront. Sur le front de la Marne, l’officier de cavalerie Dupuy espère retrouver son épouse, Mary. Jules, l’héroïque caporal, pense à sa jolie Gaby… Chez Pierre Miquel, le romancier et l’historien retracent d’une même voix cette agonie mêlée de la guerre et des hommes, quand le pays n’est plus que villes terrorisées, campagnes exténuées, épave debout par la grâce d’une piétaille cosmopolite aux drapeaux en loques.
Tome 3, Les mariés de Reims, publié en 2005, 413 pages.
Quatrième de couverture : Juillet 1918. L’armée allemande progresse, l’avantage est à l’ennemi. Dans la capitale bombardée, on a peur. Dans la nuit du 15 juillet, sur tout le front de l’Est – aux portes de Reims, Châlons, Épernay -, les Allemands attaquent au même moment.
Assiégée, Reims est la proie des flammes. Non loin de là, à dix kilomètres du front, dans la petite église de Suippes, Suzanne, la postière de Coulommiers, épouse Jacques Millet, son amant sauvé de la mort par l’intrépide caporal Jules Laffère.
Le temps de la guerre est de tous les temps, comme le temps d’aimer. Fraternité, courage, passion, telles sont les énergies qui soulèvent l’œuvre de Pierre Miquel, le plus grand conteur de la der des der.
Tome 4, Le clairon de la Meuse, publié en 2007, 427 pages.
Quatrième de couverture : Août 1918 : les Allemands refluent enfin. Face à l’ennemi, Foch dispose d’une arme imparable : des centaines de chars Renault équipés de radios encadrent à présent sa force internationale, que viennent régulièrement grossir de nouveaux contingents américains. Hélas, la guerre n’est pas seule à être mondiale : une foudroyante épidémie de grippe espagnole se propage en Europe mais aussi aux Etats-Unis. Et la France n’est pas épargnée… Mary l’infirmière cherche son époux le long du front. Elle se rend jusqu’en Lorraine, au risque d’être contaminée. Cet insatiable désir d’action cache mal la peur et les chagrins : il y a trop longtemps que la guerre n’en finit pas. Les morts ne ressusciteront pas et Pierre Miquel n’oublie pas que la victoire se paie en larmes de sang.
Récits
Blaise CENDRARS, La Main coupée et autres récits de guerre, éd. Denoël, 2013, 448 pages. Édition de Claude Leroy et Michèle Touret. Avant-propos de Miriam Cendrars
Quatrième de couverture de La main coupée : « Je m’empresse de dire que la guerre ça n’est pas beau et que, surtout ce qu’on en voit quand on y est mêlé comme exécutant, un homme perdu dans le rang, un matricule parmi des millions d’autres, est par trop bête et ne semble obéir à aucun plan d’ensemble mais au hasard. À la formule marche ou crève on peut ajouter cet autre axiome : va comme je te pousse ! Et c’est bien ça, on va, on pousse, on tombe, on crève, on se relève, on marche et l’on recommence. De tous les tableaux des batailles auxquelles j’ai assisté je n’ai rapporté qu’une image de pagaïe.» Blaise Cendrars rend hommage aux hommes qui se sont battus avec lui durant la Première Guerre mondiale et, tout en évoquant l’atrocité des carnages, nous offre une inoubliable leçon d’amitié et de courage.
En août 1914, un jeune poète suisse qui réside à Paris s’engage comme volontaire dans l’armée française. Bientôt reversé dans la Légion étrangère, Blaise Cendrars (1887-1961) combat sur le front de Somme puis il prend part à la grande offensive de Champagne. Grièvement blessé le 28 septembre 1915, à l’assaut des tranchées allemandes, il est amputé de son bras droit de combattant et d’écrivain. Il sera désormais le manchot des lettres françaises.
Tout au long d’une œuvre abondante et d’une grande diversité, Cendrars est revenu sur l’année qu’il a passée au front et sur ses souvenirs de la Grande Guerre. Condamnant les idéologies qui ont déchaîné et exploité la violence, l’ancien caporal prend le parti des hommes dont il a partagé le combat et les souffrances. Avec une froide lucidité, il montre comment la civilisation européenne a sabordé ses valeurs pour se transformer en machine de guerre. Grande figure de la poésie moderne, ami d’Apollinaire, de Chagall et de Léger, l’auteur de La Prose du Transsibérien, de Moravagine et de L’Homme foudroyé est un témoin majeur de la Première Guerre mondiale qui a ravagé sans retour le monde contemporain et bouleversé sa vie d’homme et de poète.
Ce volume réunit pour la première fois les principaux récits de guerre de Blaise Cendrars : La Main coupée, L’Égoutier de Londres, Dans le silence de la nuit, J’ai tué et J’ai saigné.
Essais et documents
Daniel Légat et Anthony Pinto, Les Savoyards et la Guerre. Les combattants de 14-18, éd. 3dvision, 2013, 254 pages de grand format.
Quatrième de couverture : A la différence des 21 départements français qui ont connu les combats et les dévastations de la Grande Guerre, de la mer du nord à la frontière suisse, les pays de Savoie n’ont pas été le théâtre d’affrontement. Le souvenir de la Seconde Guerre mondiale a aussi fait oublier quelque peu le lourd tribut payé par les Savoyards avec plus de 20 000 morts pour les deux départements, sans compter les efforts demandés à la population.
Dans le cadre du centenaire de la guerre 14-18, les éditions 3dvision présentent le tout premier ouvrage jamais dédié à l’histoire des soldats savoyards. Suivez les événements de la Grande Guerre à travers l’histoire des départements savoyards, de leurs unités militaires – bataillons de chasseurs alpins ou régiments d’infanterie -, et de leurs combattants, du simple poilu au commandant de l’armée. De la mer du Nord à la frontière suisse, près de 20 000 Savoyards ont perdu la vie au cours du premier conflit mondial. C’est cette histoire empreinte de sacrifices, de souffrances, d’héroïsme, mais aussi d’humanité qui est relatée à travers cet ouvrage. Ce livre qui s’adresse à un large public, aussi bien aux néophytes qu’aux passionnés de la « Der des Ders » est doublé d’un site Internet « compagnon ».
Françoise Thébaud, Les femmes au temps de la guerre de 14, Préface de Michelle Perrot, éd. Payot, 2013, 480 pages.
Quatrième de couverture : La guerre de 14 est aussi l’affaire des femmes. Elles se mobilisent, s’affichent, suscitent des peurs. Comme l’écrit Michelle Perrot dans sa préface, les hommes, bloqués au front, “redoutent d’être trompés, usurpés, renversés par ces femmes qui, dans leur dos, pénètrent le secret de leurs affaires et de leurs métiers. Ils ont peur d’être dominés, possédés par celles qui les soignent comme des enfants”. Ce livre, l’un des premiers à avoir pensé la guerre à partir des femmes, raconte de manière saisissante ce qui changea et ce qui ne changea pas au coeur de la société française des années 1914-1918. Histoire de l’intime et des bouleversements identitaires, il permet aussi d’approcher l’expérience de nos grands-mères et de nos arrière-grands-mères – et de mieux comprendre l’histoire de nos familles.
Jean-Yves LE NAOUR, éd. Perrin :
1914 La grande Illusion, publié en 2012, 404 pages
Quatrième de couverture : ” A la lumière des recherches les plus récentes, 1914 offre une synthèse des évènements qui ont précédé et suivi l’entrée en guerre de l’Europe. Dans une approche très concrète, nourrie d’archives, Jean-Yves Le Naour y restitue la façon dont cette année a été vécue par les contemporains, loin des antichambres ministérielles ou princières. Il montre la France plongée en situation de tension extrême, sensible à la moindre rumeur : les plaques de publicité Maggi ou du bouillon Kub auraient servi d’indications à l’armée allemande en marche, les Russes auraient débarqué au Havre, des espions allemands distribuent des bonbons empoisonnés, les soldats allemands coupent les mains des enfants durant l’invasion, etc.… Mais ce volume revisite évidemment les grands événements de 1914 comme l’attentat de Sarajevo, l’assassinat de Jean Jaurès et la bataille de la Marne. Il fait place à des évènements ignorés habituellement de l’historiographie : l’hésitation du gouvernement qui, partant pour Bordeaux, a failli décréter Paris « ville libre », sans défense, afin d’éviter sa destruction dans des combats ; l’incroyable réception de la célèbre voyante, Mme Fraya, en pleine nuit du 1er août devant une assemblée de ministres angoissés qui s’en remettent à l’irrationnel pour se rassurer ! Ou pourquoi Joffre a laissé les Allemands passer par la Belgique (contrairement à la version officielle, on savait que les Allemands passeraient par là !). L’auteur revient sur la fameuse « Union sacrée » qui ne restera qu’un rêve : les querelles se poursuivent, à fleurets mouchetés…. A chaque page, le récit est vivant et le lecteur peut éprouver ce climat si particulier, attisé par les premières morts, les errements des contemporains, leurs espoirs, leurs troubles et leurs angoisses. »
Voir la revue de presse sur le Site d’Yves Le Naour
1915 L’Enlisement, publié en 2013, 408 pages
Quatrième de couverture : ” Avec 1915, L’enlisement, second volume de sa série consacrée à la Grande Guerre, Jean-Yves Le Naour continue de retracer au plus près le quotidien des Français durant ces quatre années de malheur. Alternant les points de vue d’en haut et d’en bas, s’attachant aux rumeurs comme aux faits établis, au ressenti aussi bien qu’au vécu, l’auteur nous livre un récit haletant. En 1915, le conflit entre dans une phase particulièrement meurtrière, marquée par des offensives aussi terribles qu’inutiles, rendues plus cruelles encore depuis l’usage du gaz moutarde. La guerre est partout : à Londres ou à Paris, sous les bombardements des zeppelins, sur la mer, en Afrique et au Moyen-Orient où les Turcs ont lancé le djihad contre les Alliés, au nom du panislamisme, tout en se livrant au génocide des Arméniens… Tandis que les Allemands étrillent la Russie et écrasent la Serbie, les Alliés enchaînent les échecs. Sourd aux critiques, le général Joffre conduit la guerre comme il l’entend : 320 000 Français sont ainsi sacrifiés en pure perte. La crise politique et la lassitude grandissent sur les décombres d’une Union sacrée qui a vécu, comme en témoignent les archives des Renseignements généraux jusqu’ici inexploitées. Pour les Français, 1915 est bien l’année la plus dramatique de toute la guerre, celle des horizons bouchés.»
Voir la revue de presse sur le Site d’Yves Le Naour
Michelin série Les Champs de bataille (voir la présentation de la collection ) :
Alsace Moselle, les combats des Vosges, éd. 2012
La Marne et la Champagne, éd. 2011
Flandres Artois, éd. 2013
Verdun Argonne St-Mihiel, éd. 2011
VOIR aussi
b. Bibliothèque de C.H.e.P.P. : achats 2014
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