Culture, Histoire et Patrimoine de Passy

Le mandement de Charosse

Written By: BT

Charosse (Charousse) : « Pierre brûlée », Pâturage en montagne” ou  “Pré rocailleux sur rocher”… (voir notre livre Les noms de Passy).

Lire notre revue Vatusium n° 10, p. 4 et 11 ;
Voir aussi : Pierre Dupraz, Passy hier et aujourd’hui, p.16 à 18 ; Paul Soudan, Historique de l’usine de Chedde, p. 2-21 ; Paul Soudan, Histoire de Passy, p. 32.
– la châtellenie de Charousse, Paul Soudan, Histoire de Passy, p. 30
– les usages communautaires, Paul Soudan, Histoire de Passy, p. 28 (constitution des « communiers »), 30.

Le château de Charousse … reconstitué (Vatusium n° 9, p.6)

Voici comment Paul SOUDAN raconte l’histoire de cette période dans son Histoire de Passy, publiée en 1978 (extraits de la page 30) :

– la châtellenie de Charousse.

« (…) Dans le territoire de Passy, cultivé depuis des siècles, existait la châtellenie de Charousse, possédant en propre les vastes surfaces de forêts et pâturages de la partie montagneuse, et était également vassale de Genève. Si bien (…) qu’à Passy l’autorité – et les perceptions de redevances correspondantes – devaient être partagées entre le prieuré de Peillonnex et la châtellenie. C’est sans doute la raison pour laquelle les Comtes de Genève, à deux reprises, modifièrent la charte de 1012 dans un sens restrictif. En 1156, à l’occasion de l’établissement d’une nouvelle charte pour les prieurés de Peillonnex et d’Abondance, le Comte Amédée fait préciser qu’il retient dans sa main «l’avouerie » (droit de protection) sur tout ce qui concerne le territoire de Passy ; il faut admettre que son autorité avait été contestée car un sire de Nangy « homme lige » (vassal dévoué) du comte déclare : « sur sa foi de chrétien qu’il serait le gardien fidèle des biens du Comte sur ce territoire et qu’il s’engage à lui faire rendre ce qui lui a été enlevé injustement».
Sur le château de Charousse, voir ci-après la page qui lui est consacrée.

– les usages communautaires, les « communiers »

« En 1219, le Comte Guillaume, considérant « qu’il existe à Passy des paysans associés à la culture de la terre, les communiers* et que les sires de Faucigny sont très actifs dans la région », confirme les chartes de 1012 et 1156, insiste sur le maintien de son droit de protection, ne laissant au prieuré de Peillonnex que la perception des dîmes sur les grains et le vin, avec la charge d’entretenir la paroisse et le droit de justice.

Quoi qu’il en soit, c’est sur la châtellenie de Charousse qui deviendra mandement**, qu’est dès lors axé le destin politique de Passy. »
* Première mention des communiers que nous rencontrions. Parallèlement existent des serfs : on trouve les mentions des propriétaires « de terre et d’hommes » à Chedde, Vaudagne par exemple.

** En Savoie, au Moyen Age, un mandement est une circonscription administrative réunissant en général plusieurs paroisses. Mandement vient de mander. Le seigneur mandait les hommes de son fief pour les corvées, les départs en guerre, …etc.

Pour en savoir plus sur les détails de ces luttes d’influence entre ces familles du XIIIe au XVe siècle, lire notre revue Vatusium n° 9, page 6, « Histoire du château de Charousse ».

Voici comment Paul SOUDAN raconte l’histoire de cette période dans son Histoire de Passy, publiée en 1978 (extraits de la page 30) :

– la châtellenie de Charousse.

« (…) Dans le territoire de Passy, cultivé depuis des siècles, existait la châtellenie de Charousse, possédant en propre les vastes surfaces de forêts et pâturages de la partie montagneuse, et était également vassale de Genève. Si bien (…) qu’à Passy l’autorité – et les perceptions de redevances correspondantes – devaient être partagées entre le prieuré de Peillonnex et la châtellenie. C’est sans doute la raison pour laquelle les Comtes de Genève, à deux reprises, modifièrent la charte de 1012 dans un sens restrictif. En 1156, à l’occasion de l’établissement d’une nouvelle charte pour les prieurés de Peillonnex et d’Abondance, le Comte Amédée fait préciser qu’il retient dans sa main «l’avouerie » (droit de protection) sur tout ce qui concerne le territoire de Passy ; il faut admettre que son autorité avait été contestée car un sire de Nangy « homme lige » (vassal dévoué) du comte déclare : « sur sa foi de chrétien qu’il serait le gardien fidèle des biens du Comte sur ce territoire et qu’il s’engage à lui faire rendre ce qui lui a été enlevé injustement».
Sur le château de Charousse, voir ci-après la page qui lui est consacrée.

Autres pages sur Passy dans le comté de Genève (XIe-XIIIe siècle).

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