Références
Ces « Avis » étaient insérés dans le Rituel du diocèse de Genève après 1661, seconde partie, pages 246-247. Ces mêmes Avis sont reproduits dans le Rituel réédité en 1747.
Jean d’Arenthon d’Alex (1620-1695), ecclésiastique savoyard, Prince-évêque de Genève de 1661 à sa mort et héritier de saint François de Sales, était imprégné des idéaux mis en valeur par le Concile de Trente. Ce concile (1545-1563) avait mis l’accent sur le rôle pastoral de l’Église : il avait institué un poste de maître de grammaire dans les églises plus petites.
Pour en savoir plus sur Jean d’Arenthon d’Alex, voir l’article qui lui est consacré sur Wikipedia :
« Avis sur les petites Ecoles. (Orthographe de l’époque)
I. Tous les pasteurs, qui ont la grâce du ministère, sont convaincus, qu’ils ne peuvent rien faire de plus glorieux pour l’Eglise, ny de plus utile pour les âmes que d’établir les petites écoles dans leur Paroisse.
II. Il ne suffit pas que la jeunesse y apprenne à lire et à écrire ; mais il faut en outre qu’elle s’instruise des vérités et des mystères de nostre foy, et des pratiques de la vie chrestienne. Et pour cet effet, il faut y établir exactement la prière du matin et du soir, la pratique de l’exercice du chrestien pendant la journée, et y faire frequemment des instructions familières, et par interrogats sur tous les devoirs généraux et particuliers du chrestien.
III. Messieurs les Curés doivent se servir des petites écoles, comme d’un moyen très propre, pour discerner les enfants qui semblent avoir quelque vocation à l’estat ecclésiastique et pour détourner de l’estude des lettres et du Collège ceux qui leur paraissent stupides et incapables d’y faire aucun progrès.
IV. Ils doivent procurer que les enfants qui ont bonne voix, y apprennent le plain-chant, pour en estre secondez dans leurs offices ; ce qui sera d’une très grande édification pour le peuple, d’un très grand soulagement pour eux, et qui se pratiquera très aisément et sans frais dès que l’usage en aura une fois esté introduit.
V. Afin que les petites Ecoles se fassent plus utilement dans chaque paroisse, il faut que Messieurs les Ecclésiastiques à l’exemple de plusieurs grands Prélats des premiers siècles de
l’Eglise, tiennent les Ecoles des garçons dans leur presbytère, qu’ils destinent des veuves timorées, ou des filles vertueuses, pour tenir celles des personnes de l’autre sexe, dans leurs maisons. Et qu’à l’exemple du grand saint Charles, ils veillent saintement sur les unes et sur les autres. »
(Source : “Histoire de l’instruction publique avant 1789 dans le département de la Haute-Savoie“, par J.-F. Gonthier, curé, publiée par l’Académie salésienne Annecy, tome X, 1887, p. 163, Archives de l’Evêché, 6 février 1749, etc., N° 5.)
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