Culture, Histoire et Patrimoine de Passy

Passerands à Herleville, 25-26 sept. 1914, JMO du 30e R.I. et du 99e RI

Written By: BT

Lire notre revue Vatusium n° 18, 2015 « Les Passerands dans la Grande Guerre », 1ère partie : 1914 et 1915.

Cette page BONUS complète notre article « La Somme de septembre à décembre 1914 » publié dans Vatusium n ° 18, pages 25 à 31.

Extrait : « Après les Vosges, c’est la SOMME qui, en 1914, a vu tomber le plus de soldats de notre commune, pendant et après la « Course à la mer ».
Entre septembre et décembre 1914, « 4 Passerands sont morts pour la France dans la SOMME ; 16 Passerands ont été blessés et 4 faits prisonniers »

Voir aussi notre page « Les Passerands des 30e, 52e, 140e RI dans la Somme de sept. à déc. 1914 ».

Course à la mer dans la Somme, secteur d’Herleville, entre Amiens et Péronne

Course à la mer dans la Somme, secteur d’Herleville, entre Amiens et Péronne (site 20072008.free.fr)

Course à la mer dans la Somme, secteur d’Herleville, entre Amiens et Péronne (site 20072008.free.fr)

LA BATAILLE D’HERLEVILLE

Une cinquantaine de Passerands ont participé à la bataille d’Herleville le 25 septembre 1914. Ils appartenaient à la 55e Brigade de Lyon (99e RI, 6 Passerands) et à la 56e Brigade de Chambéry (30e RI, 44 Passerands), toutes deux faisant partie de la 28e Division d’Infanterie. Le 97e RI appartenait à la 28e Division de Chambéry (25 Passerands en 1914), mais se battait encore dans les Vosges à cette date.
Les « 4 bataillons de Chasseurs » dont parle le JMO du 99e RI sont le 7e BCAP de la 27e DI (2 Passerands mais seulement à partir de 1916), le 12e BCAP (1 seul Passerand mais seulement à partir de 1915), le 53e BCAP (bataillon de réserve du 13e BCAP rattaché à la 26e DI), et le 62e BCAP de la 28e DI (dans la Somme à cette date, 1 seul Passerand, mais tué… le 29 août)]. Remarque : les 28e et 30e BCAP de la 27e DI sont dans les Vosges à cette date.

Musiciens brancardiers du 62e BCAP 

 Musiciens brancardiers du 62e BCAP (site ville de Marlens)

Musiciens brancardiers du 62e BCAP (site ville de Marlens)

Le 54e Régt ARTILLERIE de Campagne, rattaché à la 28e Division, a lui aussi participé à ces combats de septembre 1914 à Herleville. Un Passerand : CHOUPIN René Michel François, classe 1912, incorporé le 10 octobre 1913 au 54e RAC, est à la 3e batterie le 2 août 1914. 

Contexte stratégique : La « course à la mer », une course au débordement

Extrait du Vatusium n ° 18 : « Elle a lieu du 12 septembre au 15 décembre 1914 à l’issue de la bataille de la Marne (…) ; les belligérants tentent de se contourner au nord par le flanc, ce qui les conduit jusqu’à la mer du Nord. Les Allemands voulaient couper les Anglais des ports qui assuraient leurs approvisionnements. »

Situation des armées le 21 septembre 1914

Situation des armées le 21 septembre 1914 (Journal L’Illustration du 9 janvier 1915 , doc. J.P. Morin, Passy)

Situation des armées le 21 septembre 1914 (Journal L’Illustration du 9 janvier 1915 , doc. J.P. Morin, Passy)

5 Passerands des 30e et 99e R.I. ont été tués, blessés ou faits prisonniers dans la SOMME, secteur d’HERLEVILLE, fin septembre 1914 :
Passerand MORT pour la France : FRARET Eugène François
, classe 1902, 30e RI, décédé le 29 septembre 1914 des suites de ses blessures.
ROSSILLON Pierre, classe 1901, 30e RI, blessé le 26 septembre 1914 à Herleville.
BUTTOUDIN Léon, classe 1910, 99e RI, blessé le 26 septembre 1914, à Herleville.
LEGON Juste
, classe 1908, 30e RI, blessé le 26 septembre 1914, à Herleville.
PETIT-JEAN GENAT Louis, classe 1906, 30e RI, fait prisonnier le 27 septembre 1914 à Herleville. En captivité à Heuberg in Baden, interné à Wiedez Wehrencassel. Décédé le 22 octobre 1918 en captivité.

Péronne et Bray (en haut à droite de la carte) ; Proyart – Framerville – Vauvillers – Rosières-en-Santerre

Péronne et Bray (en haut à droite de la carte) ; Proyart - Framerville – Vauvillers – Rosières-en-Santerre (carte Michelin)

Péronne et Bray (en haut à droite de la carte) ; Proyart – Framerville – Vauvillers – Rosières-en-Santerre (carte Michelin)

Le 99e RI a d’abord été engagé dans les VOSGES et y a subi de lourdes pertes.

Composition du 99e RI en août 1914 :
(60 officiers)
Etat-major 
: 11 officiers ; Lieutenant-colonel MARTINET, tué le 24 août dans les Vosges à Saulxures et remplacé par le commandant Arbey Cdt le 2e bataillon ; Adjoint : capitaine MERCIER évacué le 27 août
1er bataillon (18 officiers) : commandant GAULIER tué le 21 août dans les Vosges à Rothau ; Capitaines PERONNET blessé le 28 août, BIDAULT, CASSASSOLES blessé le 26 août et ISNARD
2e bataillon (15 officiers) : commandant ARBEY ; Capitaines AVRIL tué le 24 août dans les Vosges à Saulxures, BONNOT, RIVE blessé le 24 août et MURET blessé le 28 août
3e bataillon (16 officiers) : commandant SOUBEYRAND tué le 24 août dans les Vosges à Saulxures ; Capitaines VALLADE disparu le  20 août, SAINT-UBERY tué le 21 août dans les Vosges à Rothau, GALLOIS et FURTIN.

 Sous-officiers et hommes de troupe début août = 3234 ; chevaux = 213.

JMO du 99e RI (Transcription CHePP) :
6-7 août 1914
« Les trois bataillons du régiment ont quitté leur garnison le 6 août dans l’après-midi et sont arrivés le 7 août sur la base de concentration à l’Est d’Epinal. Trajet en chemin de fer. »

Le 99e RI a déjà subi de lourdes pertes dans les Vosges du 16 août au 2 septembre 1914 : 2842 hommes [sur 3234 !]. Le  JMO précise les renforts reçus début septembre :
« Renfort reçu du 97e RI : 804. 6 septembre « Le Régiment est à Vanémont et se reconstitue avec : 1° Renfort du 140e : 442 ; 2° Renfort du 99e : 820 avec le Cdt du Pac. Total = 1262
Nouvel effectif total du régiment [avec ces renforts] : 3438. »

Mais de nouvelles pertes affectent le 99e RI du 11 au 14 septembre 1914 dans les Vosges : sous-officiers et soldats : 545. » (JMO)

Le 14 septembre 1914, le 99e RI obtient une citation à l’ordre de l’Armée : « Détachement du 30e et 99e d’Infanterie pour s’être maintenu toute la nuit en face des retranchements ennemis et, attaqué dès le jour par des forces très supérieures, avoir réussi à se dégager grâce à une vigoureuse attitude et à leurs charges à la baïonnette. Mention particulière accordée au Commandant Gaulier, capitaine St-Ubéry, lieutenant Florentin qui sont tombés en entrainant leurs hommes. »

A la bataille d’Herleville, les pertes du 26 septembre 1914 pour le 99e dans la Somme seront les suivantes : Lieutenant-Colonel Arbey tué ; Commandant Du Pac blessé ; Capitaine Bonnot blessé (6e Cie) ; Capitaine Furtin tué (12e Cie) ; Capitaine Michoux blessé (chef de la 2ème Section de Mitrailleuses) ; Lieutenant Raymond blessé ; Lieutenant de Travernay tué (8e Cie) ; Lieutenant Crumière blessé (2ème Cie) ; Lieutenant Perrachon blessé (11e Cie) ; Lieutenant Roumanteau tué (officier d’approvisionnement). 1044 sous-officiers et soldats !

Le 30e RI a, lui aussi, d’abord été engagé dans les VOSGES et y a déjà subi de lourdes pertes.

Journal de marche du 30e RI, 5 août 1914 :
« Le Régiment se met en route par voie ferrée, en 3 éléments, qui quittent Annecy de 21 heures à 1 heure. Effectif total : Officiers : 58 ; Sous-officiers et hommes de troupe : 3210. Total : 3268. Chevaux et mulets : 188. ».

“Mobilisation, la Haute-Savoie aux fronts” :
départ d’un bataillon du 30ème Régiment d’Infanterie à Thonon-les-Bains en août 1914.

Cliché Léon Quiblier (Fonds ADHS)

"Mobilisation, la Haute-Savoie aux fronts" : départ d'un bataillon du 30ème Régiment d'Infanterie à Thonon-les-Bains en août 1914.Cliché Léon Quiblier (ADHS)

“Mobilisation, la Haute-Savoie aux fronts” : départ d’un bataillon du 30ème Régiment d’Infanterie à Thonon-les-Bains en août 1914.Cliché Léon Quiblier (ADHS)

Campagne du 30e RI dans les Vosges en août 1914 : Épinal, Charmois, col du Plafond, mont Saint-Jean, Saint-Dié, Taintrux, puis en août-sept. : Vallée de la Bolle, Col d’Anozel, Saulcy, Autrey, Domptail.

Encadrement du 30e R.I. le 24 août 1914 (JMO p. 14) 

Encadrement du 30e R.I. le 24 août 1914 (JMO p. 14)

Encadrement du 30e R.I. le 24 août 1914 (JMO p. 14)

JMO du 30e p. 7 : « Le  Régiment appartient à l’Armée des Vosges commandée par le Général Dubail.
Il fait partie du 14e Corps d’Armée : Général Pouradies-Duteil
de la 28e Division : Général Putz
de la 56e Brigade : Général Blazer. »

7 août Les 3 Bataillons arrivent au point de débarquement à Epinal entre 1 heure et 4 heures dans le même ordre qu’au départ :
le 1er élément par Besançon-Belfort ; le 2e élément et le 3e par Besançon-Vesoul. Etape par bataillon, par la route militaire du fort de Razimont. Les 1er et 3e bataillons et E.M. sur Charmois ; le 2e bataillon au Roulier où ils cantonnent.

TOTAL des pertes du 15 au 27 août 1914 = 665 officiers et hommes de troupe tués, blessés ou disparus : 19 officiers,  646 hommes de troupe. Plus 48 évacués pour maladie, du 9 au 27 août.

Un renfort de 1300 hommes effacé le lendemain par la perte de… 1330 hommes

Le 28 août 1914, l’effectif restant s’élève à  2555. Les 3 bataillons reçoivent un renfort de 1300 réservistes. Total du nouvel effectif : 3855. Mais dès le 29 août, 4 Officiers et 1326 hommes sont tués, blessés ou disparus.
TOTAL des nouvelles pertes du 27 août au 12 septembre 1914 = 1971 officiers et hommes de troupe tués, blessés ou disparus : 17 officiers (dont le colonel Dol, non évacué) et 1954 hommes.
Effectif restant : 1884… Dans les Vosges, le 30e RI a donc perdu 2636 officiers et hommes de troupe tués, blessés ou disparus (sur un effectif de départ de 3268 !).

Soldats réservistes du 230e RI 

Soldats réservistes du 230e RI (site 1914-joseph-duchene)

Soldats réservistes du 230e RI (site 1914-joseph-duchene)

Le 18 septembre 1914, le 99e RI quitte les Vosges et embarque en chemin de fer pour la SOMME

L’Historique du 99e RIA résume les opérations dans la Somme, fin septembre 1914 :

« La région où le régiment allait être appelé à combattre de nouveau était bien différente de la première. Autant celle-ci était montagneuse, boisée, variée, autant celle-là était unie et monotone. Région riche et fertile, champs bien cultivés, villages ramassés, presque pas d’arbres, longues routes poussiéreuses l’été et boueuses l’hiver, telle est la partie de la France où pendant dix mois va opérer le 99e régiment d’infanterie sous les ordres des lieutenants-colonels Arbey et Marty.
A peine arrivés dans la Somme, nous reprenons notre place dans la bataille, sans repos, avec un effectif incomplet. Mais le temps presse. Les Allemands arrêtés dans leur marche vertigineuse sur Paris ont été bousculés sur la Marne et contraints à une retraite non moins rapide qui menace de tourner au désastre.
D’après un renseignement positif de l’armée, si le corps d’armée pousse, il prendra de flanc toutes les colonnes allemandes qui retraitent sur la rive droite de la Somme.
Le régiment est engagé à Herleville le 25 septembre, progresse quelque peu, mais ne tarde pas à se heurter à un ennemi solidement installé dans des tranchées profondes et bien dissimulées, qui par des tirs bien ajustés nous occasionnent des pertes sérieuses, dont le lieutenant-colonel Arbey, le capitaine Furtin, commandant de bataillon, les lieutenants de Ville de Travernay, Roumanteau, Robin, commandants de compagnie tués tous bravement en tête de leur unité, et brisera nos attaques.
Plusieurs fois dans un élan magnifique, le 99e R.I. essayera de culbuter les Allemands à Foucaucourt, à Dompierre, Fontaine-lès-Cappy, plusieurs fois il sera arrêté.
Désormais, la ligne de bataille est fixée et pendant de longs mois, ne subira que des changements sans importance. Le soldat français s’est résigné à creuser des tranchées, à vivre enterré et à épier par quelques petits trous les moindres mouvements de l’ennemi. L’hiver approche, il est maintenant entendu que nous le passerons en guerre, il faut donc s’organiser en conséquence. Des deux côtés on fera de même, aussi un calme complet règnera pendant quelques temps dans le secteur du régiment. »

L’Historique du 30e RI résume lui aussi les opérations de fin septembre 1914 : La course à la mer et les secteurs de la Somme (septembre 1914 – juillet 1915)
« Après de dures étapes sur Montdidier, Etelfay sur Foucaucourt, le Régiment est engagé le 23 septembre 1914 face à Foucaucourt (1er Bataillon). Le 24, les 2e et 3e Bataillons, après avoir passé la nuit à Framervillle, sont engagés contre le village d’Herleville, fortement tenu par l’ennemi.
L’attaque se déclenche dans l’après-midi : les deux Bataillons en tirailleurs, chantant la Marseillaise, se portent à l’assaut du village, entraînés par les clairons sonnant la charge. Les pertes – cruelles pourtant – n’arrêtent pas l’élan des assaillants. Un dur combat s’engage. Les Allemands, abrités derrière les murs de clôture des jardins, résistent par le feu d’une manière extraordinairement violente, et le combat se terminera victorieusement au cours de la nuit, où nous occupons et organisons le village.
Pendant ce temps, le 1er Bataillon, engagé face à Foucaucourt, subit de telles pertes que les rares survivants sont versés aux deux autres Bataillons du Régiment. » (Site verdun-1916.chez-alice.fr)

Carte des opérations du 14e C.A. fin septembre 1914 

Carte des opérations du 14e C.A. fin septembre 1914 (site Wikipedia, art. Course à la mer, détail)

Carte des opérations du 14e C.A. fin septembre 1914 (site Wikipedia, art. Course à la mer, détail)

La bataille d’HERLEVILLE dans les deux JMO du 99e et du 30e RI (transcription CHePP)  

Proyart, Foucaucourt, Rainecourt, Herleville, Framerville 

Proyart, Foucaucourt, Rainecourt, Herleville, Framerville (site pages14-18)

Proyart, Foucaucourt, Rainecourt, Herleville, Framerville (site pages14-18)

LE 24 SEPTEMBRE 1914

JMO du 99e RI (55e Brigade) pages 29 à 37, opérations du 24 septembre 1914 :

5h 40 « La division va se porter immédiatement dans la zone Harbonnières-Caix-Cayeux avec avant-garde à Proyart. Même formation de marche qu’hier. Jusqu’à nouvel ordre la Division s’établira en cantonnement d’alerte dans la zone indiquée ci-dessus. Ordre de stationnement pour la journée du 24.
7h 40 La 55e brigade s’établira en cantonnement d’alerte (…).
12 heures Commandant 99e à Commandants des 1e, 2e et 3e Bataillons : « Le régiment va se porter en avant immédiatement. Itinéraire : Guillaucourt-Harbonnières-Framerville-Rainecourt-Herleville. Avant-garde : 2e bataillon : Furtin ; Gros 3e bataillon : du Pac ; 1er bataillon : Dumas. Le 1er bataillon laissera un peloton avec le T.C. à Guillaucourt. Exécution immédiate.
15 heures Lt-Colonel Arbey à Commandants des 1er et 3e bataillons : « Passez devant le groupe Petit et suivez l’itinéraire fixé. »
16h 45 Colonel 99e aux Cdts des 3 bataillons : « La 27e Division attaque l’ennemi dans la direction Chaulnes-Pertin. La 28e Division a l’ordre d’appuyer son mouvement par la voie romaine et St-Christ [au sud de Péronne, rive droite]. En conséquence, la Division va se porter à l’attaque sur St-Christ par brigades successives. 22e et 99e en 1ère ligne. Régiments accolés.
Le 22e aura sa zone d’attaque limitée
– au Nord par Faÿ-Bellay-Villers-Carbonel-Brie.
– au Sud par les bois du château de Déniecourt, Berny-en-Santerre exclus, sud du hameau de Horny, Petit bois d’Applaincourt. Deux compagnies en flanc garde à la gauche du 22e sur Asservillers-Barleux-Eterpigny. Liaison au Nord avec la 10e Division de cavalerie vers Asservillers et Flaucourt.

Le 99e prendra comme objectif Soyécourt. Sa zone d’action est limitée
– au Nord par Deniécourt et le bois  du château Berny-en-Santerre inclus. Ravin au sud d’Horny, Bois de Sorrel inclus.
– au Sud par la ligne Vermandovillers exclus, Ablaincourt exclus, Marchélepot exclus, Cizencourt. Objectifs successifs : Ligne Domécourt-Bovent-Berny-Génermont-Fresnes et la Croupe au Nord, Miséry, St-Christ, Cizencourt. Liaison avec la 27e division vers Marchélepot.

L’AD28 [artillerie de la 28e DI] va prendre position sur la croupe à l’ouest d’Herleville pour appuyer les attaques de la 55e brigade.

Herleville, Rainecourt, Soyécourt, Vermandovillers, Deniécourt, Ablaincourt (à gauche de l’A1) ;
Berny-en-Santerre, Fresnes-Mazancourt, Marchélepot, Miséry, Cizencourt, St-Christ (à droite de l’A1)

Herleville, Rainecourt, Soyécourt, Vermandovillers, Deniécourt, Ablaincourt (à gauche de l’A1) ; Berny-en-Santerre, Fresnes-Mazancourt, Marchélepot, Miséry, Cizencourt, St-Christ (à droite de l’A1)

Herleville, Rainecourt, Soyécourt, Vermandovillers, Deniécourt, Ablaincourt (à gauche de l’A1) ; Berny-en-Santerre, Fresnes-Mazancourt, Marchélepot, Miséry, Cizencourt, St-Christ (à droite de l’A1)

2ème Bataillon. Objectif : Herleville. Objectif ultérieur : Soyécourt, Deniécourt, Berny, Bois de Sorrel. 3ème bataillon, à la droite du 2ème. Objectif : Bovent, Génermont, Fresnes, Mazencourt, St-Christ. Le 1er Bataillon (réserve) marchera en arrière des 2e et 3e Bataillons dans l’intervalle-distance 600 m.

17h 15 Commandant 55e Brigade à Colonel 99e : « D’après renseignement positif de l’armée, si le 14e Corps pousse de l’avant, il prendra en flanc toutes les colonnes allemandes qui retraitent sur la rive droite de la Somme dans la direction de Péronne. En conséquence, poussez de l’avant de manière à permettre à l’artillerie de venir occuper des positions d’où elle u exercer la poursuite. »
17h 55 Commandant 99e à Commandant 55e Brigade : « Les bataillons de première ligne sont à 1500 m de Soyécourt. »
21 h Commandant 99e à Commandant 55e Brigade : « Situation du régiment à 21 h : 2ème Bataillon face à Soyécourt devant le petit Bois, au contact. Soyécourt est occupé par l’ennemi. »

Carte du secteur de Proyart, Framerville, Rainecourt, Harbonnières  

Carte du secteur de Proyart, Framerville, Rainecourt, Harbonnières (site santerre20142018.com : les circuits du bleuet)

Carte du secteur de Proyart, Framerville, Rainecourt, Harbonnières (site santerre20142018.com : les circuits du bleuet)

Transcription du JMO du 30e RI, p. 25, les opérations du 24 septembre 1914 :

13h La brigade reçoit l’ordre de se porter dans la région de Foucaucourt, le 1er bataillon vient se former en rassemblement articulé entre Proyart et la Grande Route de Péronne à Amiens. Le 2e Bataillon fournit tous les avant-postes à Morcourt. Le 3ème Bataillon rejoint le point de rassemblement par la grande route Villers-Bretonneux-Estrées.
16h Le régiment est réserve de Division en rassemblement articulé au N. de la route Villers-Bretonneux-Estrées, à l’ouest du Bois 1500 m de Foucaucourt. 3ème Bataillon à droite, 1er Bataillon à gauche, le 2ème bataillon à Proyart.
17h 30 La Division engage sa 1ère ligne, le 1er Bataillon traverse le Bois de Foucaucourt pour ne pas perdre la trace du 22e.
18h 10 Il est à peine reformé dans le ravin situé à l’Est du bois que le colonel reçoit l’ordre d’appuyer par un Bataillon (le 1er bataillon) le 22e Régiment, les 2 autres bataillons restant en réserve de division cantonnent : E.M. et 2e bataillon à Proyart ; le 3e Btn à Framerville.
19h Le 1er bataillon (Commandant Cavard) a engagé immédiatement une de ses compagnies, puis successivement les 3 autres. Ses unités étant très éprouvées, le Commandant Cavard demande à plusieurs reprises l’envoi de renforts, qui ne sont autorisés par le général de Division que le 25 à 2h 30.
Pertes
Officiers : Capitaine Courtois blessé ; Hommes : 15 hommes tués ou blessés. Nota : Les pertes du 1er bataillon sont portées à la date du 25 septembre. Le Commandant Collet prend le commandement d’un groupe éventuel. »

LE 25 SEPTEMBRE 1914

Transcription du JMO du 99e RI, le 25 septembre 1914

« 3ème Bataillon. A sa droite, à 300 mètres de la lisière Ouest du Bois de Vermandovillers (N.O. du village).
1er Bataillon. En réserve sur la lisière Est d’Herleville. Les Bois sont occupés par les Allemands. Un mouvement de repli s’est effectué du côté du 22e. Je le fais chercher pour connaître sa position : cette reconnaissance n’est pas encore rentrée. Les élément du 75e qui étaient à notre droite sont introuvables ; L’attaque sera  reprise dès le matin. »

[CE QUI ETAIT PREVU POUR LE 25 SEPTEMBRE 1914…]

JMO du 99e RI Ordre général d’opérations pour la journée du 25 :

« Le 24 [septembre] en fin de journée, le 14e C.A. tient Chilly-Chaulnes-Lihons-Herleville-Foucaucourt. [Foucaucourt-en-Santerre]
Le 20e Corps qui avait le 24 septembre ses têtes à Hamel-Villers-Bretonneux doit porter dans la nuit du 24 au 25 une Division sur la gauche du 14e C.A., cette Division atteignant Proyart au jour ; et une Division sur la droite du 14e C.A. atteignant Bouchoir au jour.
Le 25 septembre, tout le C.A. [14e Corps d’armée] reprendra l’attaque sur tout le front dès la pointe du jour. La Division de droite du 20e C.A. doit attaquer sur Liencourt [lire Liancourt-Fosse, au sud de Chaulnes et de Chilly, et à l’ouest de Nesle]. La 27e Division [de Grenoble] attaquera dans la direction de Nesles [lire Nesle, au sud de Marchélepot et de Mesnil-St-Nicaise]. La 28e Division dans la direction de Marchélepot.
A cet effet, la Division de droite du 20e Corps dès son arrivée à Proyart recevra comme direction Fontaines-les-Cappy, Faÿ et Estrées de manière à libérer la 28e division et à lui permettre de continuer son action vers Soyécourt, Vermandovillers, Marchélepot. A son tour, la 27e Division, libérée par la 28e Division, continuera son action dans la direction de Nesles. »

Secteur de la bataille d’Herleville (au centre de la carte) dans la courbe de la Somme

Secteur de la bataille d’Herleville dans la courbe de la Somme (source Google)

Secteur de la bataille d’Herleville dans la courbe de la Somme (source Google)

« Les 4 bataillons de Chasseurs et les groupes d’A.C. [Artillerie de Corps] stationnés à Harbonnières se porteront dans la direction de Vermandovillers pour attaquer ce village à l’aube.
En conséquence, la 55e Brigade [de Lyon] reprendra ses attaques à l’aube sur Foucaucourt-Soyécourt, direction ultérieure : Fresnes. »

Secteur de la bataille d’Herleville : Marchélépot 

Secteur de la bataille d’Herleville : Marchélépot (source Google)

Secteur de la bataille d’Herleville : Marchélépot (source Google)

DEROULEMENT DE LA BATAILLE D’HERLEVILLE

JMO du 99e RI , le 25 septembre 1914, de 4h 50 à 5h 20

« Le Colonel Hallain Cdt la 55e Brigade prendra le commandement des 4 Bataillons de chasseurs et du groupe A.C. stationnés à Harbonnières. Direction ultérieure de ses attaques : Ablaincourt-Marchélepot.
L’AD 28 [Artillerie Divisionnaire de la 28e Division] appuiera la 55e Brigade dans ses attaques sur Foucaucourt, le bois S.E. de Soyécourt et Soyécourt.

4h 50 Colonel Arbey à Lieutenant Piastri Cdt T.C. : « Envoyez immédiatement sur Herleville par Vauvillers, Framerville et Rainecourt le peloton qui marche avec le T.C. »
[Train de combat : voir site chtimiste . Environ 150 chevaux et 60 voitures forment les trains régimentaire et de combat ; ils forment un « train » d’environ 1 km de longueur.]
4h 55 Colonel Arbey à Commandant 4e Cie à Vauvillers : « Rejoignez le régiment à Herleville immédiatement. »
5h 20 En exécution de l’ordre d’opérations, la 55e brigade reprendra ses attaques dès l’aube : 22e sur Foucaucourt. Objectifs ultérieurs : Déniécourt-Fresnes.
99e sur Soyécourt. Objectifs ultérieurs : Bovent-Génermont-Fresnes. Liaison : le 22e se tiendra en liaison avec la 11e division (20e Corps) opérant dans la direction de Faÿ-Estrées.
Le 99e liera son action à celle des 4 Bataillons de Chasseurs opérant dans la direction Vermandovillers-Marchélepot.
Le 2e bataillon du 99e va attaquer Soyécourt. Objectif ultérieur : Bovent-cote 105-Fresnes.
Le 3e bataillon va attaquer le bois de Vermandovillers. Objectif ultérieur : la ferme au Nord du V. de Vermandovillers-Bovent-Génermont-Mazencourt [Mazancourt] -partie sud de Fresnes. »

[Note CHePP : Génermont était une ferme et dépendances sur le territoire de Fresnes-Mazancourt (Somme), située à l’ouest de ce village. (site pages14-18) ; Bovent se situe à l’est de Vermandovillers].

« Le 1er bataillon derrière les deux premiers. Distance 600 m. objectif : Bovent.

Le colonel marche avec le 1er bataillon ; poste de commandement : lisière Est d’Herleville. »

Le JMO du 30e RI précise lui aussi les opérations du 25 septembre 1914, 5h 45
« L’ordre est donné au 2ème Bataillon d’envoyer 2 compagnies de renforts (5e et 6e Cies).

5h 45 La 5e Compagnie de renfort a été engagée pour empêcher l’ennemi de déboucher du boqueteau S à 1200 mètres de Foucaucourt abandonné par le 22e, couvrir la droite du 1er Bataillon et reprendre le boqueteau.
La 6ème Compagnie a été engagée pour couvrir la gauche du 1er Bataillon et arrêter la progression de l’ennemi qui, par le plateau cote 75 tentait de gagner la corne N.E. du Bois de Foucaucourt.
Le combat mené par le 1er Bataillon renforcé par les 5e et 6e compagnies a été très vif. Le 1er Bataillon a résisté jusqu’au dernier homme. L’entrée en ligne des 5e et 6e ne peut diminuer l’intensité du feu auquel il était soumis. L’action des renforts retarde son enveloppement. Après une défense acharnée, une résistance opiniâtre, pressés par des forces très supérieures en nombre, les éléments du 1er bataillon et les 5e et 6e compagnies ont été dans l’obligation de se replier. Les pertes ont été très élevées ; les 5e et 6e compagnies engagées les dernières ont perdu la moitié de leur effectif.

Quant au 1er bataillon, il perdit tous ses officiers (5 tués et 3 disparus), 104 hommes seulement purent être réunis après l’engagement et vinrent rejoindre le reste du régiment à Framerville.

Pertes :
Officiers : Capitaine Meffre tué, Lieutenant Vaucher tué, capitaine Collet blessé, sous-lieutenant Chaussier tué, Lieutenant Bertrand blessé, sous-lieutenant Bossut tué, Médecin major Vergne blessé, sous-lieutenat Emperaire tué. Disparus : Commandant Cavard, capitaine Mangin, sous-lieutenant Blanchon. Hommes : 840 tués, blessés ou disparus.

Le 1er Bataillon n’existe plus.

Le Chef de ce bataillon étant tombé entre les mains de l’ennemi, les autres officiers ayant été tués ou disparus, il n’a pas été possible d’avoir des renseignements précis sur l’action de ce bataillon qui a combattu pendant 36 heures. »

Ambulance (poste de secours) à Foucaucourt-en-Santerre 

Ambulance (poste de secours) à Foucaucourt-en-Santerre (site de la commune de Marlens)

Ambulance (poste de secours) à Foucaucourt-en-Santerre (site de la commune de Marlens)

JMO du 99e RI
« 6h 20
Commandant 99e à Commandant Artillerie : « Sommes soumis à un  feu des plus violents d’artillerie partant des environs de Soyécourt et battant le plateau à l’est d’Herleville. »
7h Colonel 99e à Commandant 55e brigade : « Tout le régiment a été engagé dès la pointe du jour. J’occupe toute la lisière Est du village d’Herleville avec tous les éléments du régiment. Le 3e Bataillon qui attaquait le bois de Vermandovillers a été ramené vers Herleville sur la lisière Est. Deux chefs de bataillon et plusieurs officiers hors de combat. Je tiens ferme en ce point (Herleville). »

Le JMO du 30e RI le 25 septembre, 8h 50

« 8h 50 La situation du régiment est la suivante : 1er Bataillon et 5e et 6e Cies au Nord grande route entre Bois 1500 m Ouest Foucaucourt et Foucaucourt. 3ème Bataillon, 7e et 8e Cies avec éléments du 99e ralliés par le colonel Dol à l’est de Rainecourt.
9h Le Colonel reçoit l’ordre suivant du général commandant la 28e Division : « Prenez sous votre commandement toutes les fractions du 99e Régt que vous pourrez rallier ou qui sont encore en position, vous disposerez entièrement de ces troupes et de vos 6 compagnies pour la mission suivante :
1° Tenir coûte que coûte Rainecourt.
2° Pousser ultérieurement sur Herleville en liaison avec l’attaque des Bataillons de Chasseurs qui progresse à votre droite. 
»

A ce moment de nombreux éléments du 99e Régiment en débandade se repliaient vers l’ouest et dépassaient la route Framerville-Proyart. Le Colonel Dol, revolver au poing, aidé de son adjoint, rallie un grand nombre de ces fuyards et en constitue une compagnie qu’il dirige sur Rainecourt. »

JMO du 99e RI le 25 septembre, de 9h 40 à 17h 10. Mort du colonel commandant le régiment
« 9h 40
Colonel 99e à Commandant 55e Brigade : « Même situation. Toute tentative pour déboucher d’Herleville reste infructueuse, étant soumise à un feu d’artillerie des plus violents. Le plateau entre Herleville et le bois est battu par plusieurs batteries. J’occupe toujours la lisière Est d’Herleville. »
11h Colonel 99e à Commandant 55e Brigade : « Sur 17 officiers, j’en ai 7 hors de combat, 2 Commandants de Bataillon, 5 Commandants de compagnies. Il ne me reste comme total que 10 officiers. Même situation à Herleville. »
11h 05 Colonel 99e à Commandant 12e Compagnie (Lt Robin) : « Portez-vous avec votre compagnie sur le flanc gauche des tirailleurs allemands qui sont devant vous et couvrez-les de feux. N’avancez pas devant notre ligne de tirailleurs. Restez sur le flanc. Exécution immédiate. »
11h 35 Colonel 99e à Commandant Artillerie : « Le feu d’artillerie ennemie redouble d’intensité. Contrebattre cette batterie par la nôtre. »
11h 40 « Le feu d’artillerie rend la situation intenable. Ignorons l’emplacement des batteries allemandes. Tâchez de les découvrir et les contrebattre.”
11h 45 Colonel 99e à Commandant 55e Brigade : « Nous sommes soumis à un feu d’artillerie extrêmement violent et meurtrier qui rend notre position difficile. Nous tenons toujours la lisière Est d’Herleville. Une nouvelle attaque allemande se prépare contre nous. »
11h 45 Colonel 99e à Commandant artillerie : « L’artillerie ennemie est à 150 m en avant de la lisière du bois de Vermandovillers (entre Herleville et Vermandovillers). »
13h 45 Colonel à Commandant 55e Brigade : « Avons été bousculés dans Herleville ; j’ai rallié avec les officiers encore présents (colonel Arbey, avec son adjudant de liaison Marque, lieutenant Fourquet, adjudant Vidal, Lieutenant robin, Commandant Dumas, capitaine Bidaut, sous-lieutenant Baillet) la valeur de 4  compagnies plus ou moins mélangées vers l’M de Moulin 82. Un bataillon du 30e est à ma gauche. »
16 heures  Colonel 99e à colonel 30e Infanterie : « Ai reçu un enseignement du capitaine Hust commandant le 62e chasseurs : il marche sur Vermandovillers. »
16h 35 Commandant Dumas 1er bataillon à Commandant 1ère et 2ème Compagnies : « Organisez vos groupes le mieux possible pour reprendre un mouvement en avant. »
17h 10 Colonel 99e à Commandant 55e Brigade : « Allons reprendre mouvement en avant et lier notre action au 30e d’Infanterie Ordre du colonel Doll du 30e RI. 

Nota : Dès le commencement du mouvement, le colonel Arbey est tué, frappé d’une balle en tête de ses éléments. Le commandant Dumas du 1er bataillon prend le commandement du Régiment.
Le mouvement en avant continue en liaison avec, à gauche le 30e, à droite les Chasseurs. La progression se fait jusqu’à environ 300 m de la lisière ouest du village où nous creusons des petits retranchements  pour passer la nuit. »

Route Framerville, Proyart ; Herleville, Rainecourt (au centre de la carte), Foucaucourt (à droite)

Route Framerville, Proyart ; Herleville, Rainecourt (au centre de la carte), Foucaucourt (à droite)

Route Framerville, Proyart ; Herleville, Rainecourt (au centre de la carte), Foucaucourt (à droite)

Le JMO du 30e RI le 25 septembre, de 10h à 21h
10 h
Pour l’éxécution de l’ordre du Général de Division, les dispositions suivantes sont prises :
a) 2 compagnies du 2e Bataillon sous le commandement du Capitaine Tromelin (7e et et 8e Cies) organisent défensivement les lisières E. et N.E. de Rainecourt, une compagnie du 99e (200 hommes) reconstituée est en réserve à la lisière Ouest du village.
b) 2 compagnies du 3e bataillon (11e et 12e Cies) ayant pour objectif Herleville se déploient sur les pentes Est du ravin Nord-Sud situé à l’est de Rainecourt.
c) Les 2 autres compagnies du 3e Bataillon sont en réserve dans le ravin à la sortie Est de Rainecourt.
d) quelques autres fractions du 99e évaluées à 250 hommes reformées par le Lieutenant Colonel Arbeis dans le ravin à l’Est de Framerville prolongent la droite des deux compagnies de 1ère ligne du 30e et établissent la liaison avec le Bataillon de chasseurs Huot qui est à la hauteur de la Cote 90 (sud de Herleville).

11h 30 Attaque d’Herleville. Les 11e et 12e Cies progressent en appuyant leur droite au chemin Rainecourt-cote 82. Les 9e et 10e Cies sont au sud de ce même chemin et déploient chacune une section en tirailleurs. Le secteur de droite comprenant des éléments du 99e et les Chasseurs du Capitaine Huot est placé sous le commandement du Lieutenant-Colonel Arbey.
Sous le feu de l’artillerie allemande et de l’infanterie qui occupe la lisière Ouest d’Herleville, la progression est lente ; à 14h 30, les sections de 1ère ligne atteignent la crête militaire du mouvement de terrain de la cote 82 et s’y terrent.
L’infanterie allemande a crénelé les murs de la lisière ouest d’Herleville et peut faire un feu nourri et très ajusté sur nos troupes. Le général de Division, prévenu de cette situation, donne à l’artillerie l’ordre de rendre intenable à l’ennemi la lisière ouest d’Herleville.
En effet, grâce à l’appui très efficace de l’artillerie, l’infanterie a pu progresser et se rapprocher jusqu’à 150 ou 200 mètres de la lisière ouest du village. A la nuit, les hommes couchent sur le terrain conquis et l’organisent défensivement.
Les fractions du 99e qui se trouvent à droite reçoivent l’ordre de faire un crochet offensif face au N.E. pour gagner la lisière sud d’Herleville et menacer la retraite de l’ennemi.
Le 62e Bataillon de chasseurs qui devait faire un mouvement analogue à la droite du 99e n’est pas resté en liaison avec lui et n’a pas coopéré complètement à l’attaque.

Pendant que se déroulait l’attaque d’Herleville, les Compagnies chargées de conserver le point d’appui de Rainecourt ne restaient pas inactives. La section de mittrailleuses à la lisière N.E. de Rainecourt agissait efficacement sur l’ennemi qui, par la lisière S.O. du bois 1200 m à l’ouest de Foucaucourt et par les boqueteaux au sud de la cote 60, tentait de déborder notre attaque sur Herleville et de déboucher.
Les 7e et 8e cies du 30e et une Cie du 99e mettaient en état de défense la lisière Est de Rainecourt et soutenaient l’action de la section de mitrailleuses.
21 h Sur l’initiative du capitaine Tronchin du 30e, commandant les fractions chargées de la défense de Rainecourt, la 7e Cie était envoyée soutenir la gauche de l’attaque, à cheval sur la route Rainecourt-Herleville et tentait de déborder Herleville par le Nord.

Le Lieutenant-Colonel Arbey du 99e est tué. Pertes Officiers : Lieutenant Clavier blessé. Hommes : 80 tués ou blessés.

Le JMO du 30e RI le 25 septembre, 22h
22 h
Dans la nuit, le 3e Bataillon se retranche sur place à la lisière O. d’Herleville ; les 7e et 8e Cies cantonnent à Rainecourt et Framerville.

LE 26 SEPTEMBRE 1914

JMO du 99e RI le 26 septembre, de 5h  à 18h 30

Commandant Dumas Cdt le régiment à Sergent Monnier : 5 h « Allez reconnaître avec votre demi-section si le village d’Herleville est toujours occupé par l’ennemi. A votre droite, les Chasseurs (11e) et à votre gauche le 30e d’Infanterie envoient chacun une reconnaissance dans la même localité. »

6h 30 La reconnaissance rend compte que les Allemands se sont portés à l’Est du village.
6h 35 Le 99e pénètre dans Herleville, en occupe la lisière Est, les éléments du 30e à sa gauche, les habitants restés dans le village signalent que l’ennemi s’est replié dans la direction du Bois de Vermandovillers (5 ou 600 m S.E. d’Herleville). Des patrouilles sont envoyées dans cette direction et sont accueillies par le feu de l’infanterie ennemie qui occupe le bois.
L’effectif du 99e qui occupe Herleville à ce moment est de 355.
Le Commandant du Régiment apprend que les divers fractions disloquées par le combat de la veille ont été groupées et rassemblées vers Framerville sous le commandement du Capitaine Isnard. Le Général de Division donne l’ordre à ce détachement de rester provisoirement en réserve à sa disposition.
Les détachements du 99e et du 30e qui sont dans Herleville se retranchent à la lisière Est de ce village, tandis que l’artillerie ennemie canonne fortement la localité et ses abords.

17h 30 Commandant du Rgt à Sous-lieutenant Deloussal commandant le détachement de Framerville : « Dès que l’obscurité permettra de faire le mouvement sans danger, amenez le détachement à l’entrée S. d’Herleville. Le fractionner par sections pour traverser le plateau. Effectif de ce détachement : 450 hommes. Effectif restant en réserve de Division (Capitaine Isnard) : 837. »
18h Ordre de stationnement pour la soirée du 26. Q.G. 28 Harbonnières. La reconstitution des 2 brigades doit se faire cette nuit ; par suite, chaque corps devra être réorganisé demain matin 27. Cantonnement : 55e brigade E.M. Rainecourt ; 99e d’Infanterie : Rainecourt, au moins 1 Cie et E.M. Sucrerie de Proyart, 1 Cie ; 22e d’infanterie : Foucaucourt. Avant-postes de combat au contact.
18h 30 Le régiment est nouvellement constitué à 2 Bataillons.
1er Bataillon à l’ouest de Framerville : capitaine Isnard. Effectif : 840.
2ème Bataillon à Herleville : Capitaine Bidault. Effectif : 760.
18h 30 Commandant 99e à Capitaine Isnard commandant le 1er bataillon : « L’ordre de stationnement reçu prévoit l’occupation de Rainecourt et Sucrerie de Proyart par une compagnie à chaque endroit. Le 2ème bataillon reste à Herleville jusqu’à nouvel ordre sur la demande du Commandant de la 56e Brigade. »
18h 30 Commandant 99e à Commandant 55e Brigade : « Commandant de la 56e Brigade me prescrit de rester à Herleville jusqu’à ce que l’attaque de nuit prononcée sur le bois à l’Est d’Herleville par le 30e et le 62e Chasseurs soit terminée. Je reste à Herleville avec un bataillon et donne l’ordre au commandant du 1er Bataillon (à1km ouest de Framerville) de faire occuper par 2 compagnies les cantonnements prévus dans l’ordre de stationnement. Le régiment passe la nuit à la lisière est d’Herleville (2e bataillon) et à Rainecourt (1e bataillon). »

Pertes du 26 septembre 1914 : Lieutenant-Colonel Arbey tué ; Commandant Du Pac blessé ; Capitaine Bonnot blessé (6e Cie) ; Capitaine Furtin tué (12e Cie) ; Capitaine Michoux blessé (chef de la 2ème Section de Mitrailleuses) ; Lieutenant Raymond blessé ; Lieutenant de Travernay tué (8e Cie) ; Lieutenant Crumière blessé (2ème Cie) ; Lieutenant Perrachon blessé (11e Cie) ; Lieutenant Roumanteau tué (officier d’approvisionnement). 1044 sous-officiers et soldats.
(Le 1er cahier s’arrête au 26 inclus).

Secteur d’Herleville en octobre 1915 : le bois Etoilé 

 Secteur d’Herleville en octobre 1915 : le bois Etoilé (site pages14-18)

Secteur d’Herleville en octobre 1915 : le bois Etoilé (site pages14-18)

Le JMO du 30e RI 26 septembre, de 4h 30 à 20h 15

4h 30 Sous la pression du mouvement qui se produisait sur leur gauche et menaçait leur ligne de retraite, les Allemands ont abandonné Herleville et se sont repliés sur le bois Etoilé situé à l’Est-Sud-Est.
Le 3e Bataillon a traversé rapidement le village, s’est porté jusqu’à la lisière Est qu’il a mis immédiatement en état de défense.
7h Le Colonel Dol reçoit l’ordre d’attaquer le « Bois Etoilé » : Ordre donné au Bataillon Tromelin de rallier Herleville et d’attaquer la corne N.O. du Bois Etoilé.
La 7e Cie débouche par le chemin que souligne le mot Herleville et en rampant progresse très lentement mais sans pertes dans la direction de l’objectif qui lui est assigné. Les éléments les plus avancés de la 7e Cie arrivés à 400 m de la Corne N.O. du Bois se retranchent.
18 h Sur l’ordre verbal d’un officier d’E.M. [Etat-Major] de la 28e Division confirmé par le Colonel Commandant la 56e Brigade, l’attaque du Bois-Etoilé est tentée de vive force par le reste du bataillon Tromelin soutenu par la 7e Cie.

20h 15 L’attaque part de la lisière N.E. d’Herleville, les Compagnies en ligne de ½ section à intervalles de déploiement sont accueillies par un feu violent de mitrailleuses ennemies. Malgré l’intervention heureuse de la 7e Cie qui ouvre le feu et l’action énergique du capitaine Tromelin, l’attaque échoue.

Les Compagnies se replient et vont cantonner à Herleville. Le 2e bataillon à Rainecourt, grossi par les éléments du 1er Bataillon qui est supprimé. Le 2ème bataillon (Commandant Lagarde) et 3ème Bataillon (Commandant Lanusse) stationnent à Herleville et continuent l’organisation de la défense.

LE 27 SEPTEMBRE 1914

JMO du 99e RI le 27 septembre 1914, de 5h à 7h 55

5 heures Commandant 99e au Commandant du 2ème Bataillon : « Faire distribuer de suite aux hommes le jour de vivres de réserve touché cette nuit. »
5h 15 Commandant 99e au Commandant du 1er Bataillon Framerville : « Le Régiment doit attaquer Faÿ ; le 1er Bataillon  devra se rendre immédiatement à la sortie N. de Foucaucourt face à Faÿ, ayant le 22e régiment à sa droite : Objectif du 99e : boqueteau carré 500 m N.O. de la ferme, puis lisière N. de Faÿ. Le 2ème Bataillon exécute le même mouvement et partira d’Herleville à 6h. »
5h 15 Commandant 99e au Commandant 55e Brigade : « En exécution de l’ordre d’opérations, le 99e va attaquer Faÿ Je donne l’ordre au 1er bataillon (Framerville) de se porter directement sur Foucaucourt N. Le 2ème Bataillon quittera Herleville à 6h pour être en place à 6h 30. » (…)

Le JMO du 30e RI 27 septembre, 3h 30

3h 30 Conformément à l’ordre verbal du Général de Brigade, l’attaque du Bois-Etoilé préparée soigneusement par le capitaine Tromelin est reprise à 3h 30 dans les circonstances ci-après : 2 Cies en première ligne, 2 Cies en renfort, débordant la droite et la gauche de la 1ère ligne.
L’attaque arrive à 400 mètres des lignes allemandes, mais est arrêtée par un feu très violent d’infanterie et de mitrailleuses.
L’élan est rompu, l’attaque est repoussée par une contre-attaque ennemie.
L’attaque du Bois-Etoilé avait été conduite par le capitaine Tromelin, Commandant le 2e bataillon, avec beaucoup de sang-froid et de bravoure ; c’est pour rendre hommage à ces belles qualités militaires que le capitaine Tromelin avait été propsé pour Officier de la Légion d’Honneur. Cet officier, blessé une première fois dans les Vosges, est revenu sur le front à peine guéri ; il a été blessé une deuxième fois à ce combat.
Pertes
 Officiers : M. le Capitaine Tromelin blessé ; Hommes : 85 tués ou blessés. (…)

Suite du JMO p. 31 : Encadrement du régiment au 27 septembre 1914 après l’attaque du Bois-Etoilé.

L’HISTORIQUE du 30e RI résume les opérations de fin septembre 1914 :

« Le 25 septembre voit se dérouler de nouvelles attaques qui inaugurent une nouvelle période.
C’est le début de la course à la mer : après de dures journées de combats à Foucaucourt, Herleville, Proyart, la Division doit pousser plus au Nord jusqu’à la Somme. Le 26 septembre le Régiment, qui est à l’extrême-gauche de la D.I., arrive à Cappy, réduit à deux petits Bataillons. Exténué par plusieurs jours de combats incessants et par une forte étape, il relève le 27 septembre au soir, à Frise et au sud d’Eclusier, des éléments du 20e C.A. (79e R.I.), qui doivent pousser au nord de la Somme. » (Site verdun-1916.chez-alice.fr)

Frise (en haut de la carte), Framerville, Herleville, Rainecourt, Foucaucourt (au centre de la carte)

Frise (en haut de la carte), Framerville, Herleville, Rainecourt, Foucaucourt (au centre de la carte)

Frise (en haut de la carte), Framerville, Herleville, Rainecourt, Foucaucourt (au centre de la carte)

A noter :
1) D’autres Passerands (du 51e BCAP et du 52e RI) ont été blessés non loin d’Herleville pendant les mêmes journées 
(Vatusium n° 18, p. 26) :
MABBOUX
Eugène Ulysse, classe 1900, 51e BCAP, blessé le 25 septembre 1914 à Lihons
DUFFOUG Alfred François Philippe, classe 1898, 52e RI, blessé le 25 septembre 1914 à Chaulnes.
FERRAND Elie Pierre Henri, classe 1898, 52e RI blessé le 25 septembre 1914 à Chaulnes.
COSSARD Edouard François, classe 1906, 51e BCAP, blessé le 26 septembre 1914  à Lihons.
JACQUET Emile Alexandre, classe 1899, 52e RI, blessé le 27 septembre à Chaulnes.
BIOLLAY Alexandre Marie, classe 1896, 52e RI, fait prisonnier le 26 septembre 1914 à Chaulnes, interné à Altengrabow ; rapatrié le 18 janvier 1919.

Le 51e Bataillon, formé à Aime (Savoie) est parti pour le front le 22 août 1914. Débarqué à St-Dié (vallée de la Bolle, Col d’Anozel, Ban-de-Sapt), il tombe en pleine bataille et, écrasé par des forces supérieures et une formidable artillerie, doit battre en retraite après trois jours de combat (26-27-28 août) et avoir perdu 1200 hommes. (site chtimiste)
« Le 1er septembre 1914, il rencontre le 11e qui se sert de ses débris pour renforcer ses propres effectifs. Il est fondu avec lui et forme les 7e et 8e compagnies.
C’est dans ces conditions que le 51e, dirigé sur un autre théâtre d’opérations, prend part aux combats de Lihons et de Dompierre. » (Site http://tableaudhonneur.free.fr/51eBCA.pdf )

2) Dans le même secteur de la SOMME (Vatusium n° 18, p. 28), 6 Passerands des 30e et 99e R.I. tués, blessés ou prisonniers les jours suivants en octobre 1914   :
BURNIER-FRAMBORET Ernest Marie
, classe 1908, 30e RI, décédé des suites de ses blessures le 23 octobre 1914 à St-Valéry-sur-Somme.
CARTIER François Michel, classe 1902, 30e RI, disparu le 27 octobre 1914 à La Grenouillère, Frise.
FIVEL Paul Léon, classe 1897, 52e RI, disparu le 31 octobre 1914 à Lihons (voir encadré Vatusium n° 18, p. 27).
FIVEL-DEMORET Arsène, classe 1902 30e RI, blessé le 3 octobre 1914 à Frise.
COUTTERAND Frédéric, classe 1898, 52e RI,  prisonnier à Lihons le 31 octobre 1914 et interné à Gustrovo, rapatrié le 14 février 1919.
ORSET Joseph Alphonse, classe 1907, 52e RI, fait prisonnier le 31 octobre 1914 à Lihons, interné à Gustrovo, rapatrié le 17 janvier 1919.

NOTA : Des scènes de fraternisations entre soldats français et allemands furent observées et notées (fait assez rare) dans le JMO : VOIR notre page sur les fraternisations .

SUITE DES COMBATS dans la SOMME :

« Puis nous assisterons à l’innovation de quelques moyens de combat : lancement dans la tranchée ennemie de projectiles chargés d’explosifs et guerre de mines, guerre meurtrière qui augmentera la fatigue des hommes en leur imposant une attention soutenue.
A un moment donné cette tranquillité relative avait pu faire croire aux Allemands que la guerre allait se terminer là et que la nouvelle frontière suivrait à peu de chose près la ligne de bataille. Bel espoir à caresser, mais quelle erreur ! C’est avec cette idée qu’un beau soir ils placèrent entre les deux lignes, mais bien plus près de la leur que de la nôtre, un superbe poteau ayant d’un côté les couleurs françaises, de l’autre les couleurs allemandes. Impossible d’en douter, c’était bien le poteau frontière qu’ils avaient planté en avant du front de la 8e compagnie à Faÿ.
Au matin quand les soldats l’aperçurent, leur rage fut grande. On ne pouvait le laisser. Mais comment faire ? Aller le chercher était chose dangereuse vu que la distance de notre ligne au poteau était d’au moins trois cents mètres et qu’aucun mouvement de terrain ne permettait de se mettre à l’abri. Cependant, le soldat Nolin résolut de mettre le projet à exécution. Un matin, à la pointe du jour, sans prévenir personne, au risque de se faire tuer par une balle française, il quitta la tranchée en rampant, se dirigea vers le poteau. Il put l’atteindre et l’arracher mais un peu de bruit avait donné l’éveil à la sentinelle allemande. Aussitôt, vive fusillade. Nolin ne perd pas son sang-froid, légèrement protégé par la demi-obscurité, il rampe à nouveau vers les lignes françaises. Ainsi fut ramené le poteau frontière. Tous les camarades admirèrent son sang-froid, son beau courage, et lui firent un accueil triomphal. L’insolence boche avait eu la réplique française.
Durant cette période, les patrouilles et les embuscades seront nombreuses et nombreux seront les volontaires pour ces missions périlleuses. Ce sera le seul moyen d’avoir des renseignements sur les intentions de l’ennemi, sur ses travaux et peut-être aussi de connaître son ordre de bataille. Comme patrouilles ayant donné des résultats appréciables, citons celle du caporal Payet de la 2e compagnie devant Faÿ, qui tue deux Allemands et ramène un prisonnier, celle de l’adjudant Goudin de la 1ère compagnie, au moulin de Fargny, qui après combat, ramène un Allemand prisonnier, enfin, un brillant coup de main exécuté par des volontaires de la 5e compagnie devant Dompierre et où se distinguèrent les soldats Domont et Larra, le caporal Tartavez, lesquels n’hésitent pas à sauter dans la tranchée ennemie et à tuer un occupant qu’ils ne peuvent malheureusement ramener.

Le 99e régiment d’infanterie est remplacé début août 1915 par des régiments anglais. » (Extrait de l’HISTORIQUE SOMMAIRE « La marche du 99ème R.I. » par le Lt-Colonel D. MICUMET- Avril 1932, transmis par Marie IRS et publié sur le site chtimiste )

Sources et sites à consulter pour en savoir plus :

site 20072008.free.fr

site Mémoire des hommes Journaux des unités 1914-1918 :  JMO du 30e R.I. et du 99e RI

Site chtimiste

site Wikipedia, art. Course à la mer

site santerre20142018.com : les circuits du bleuet

site pages14-18 : Herleville ; site pages14-18 : Bois Etoilé ; site pages14-18 : Genermont ;

site de la commune de Marlens.fr/1914 : départ du 30e RI ;  de Foucaucourt

Voir nos autres pages sur
– Passy pendant la grande Guerre
en particulier
 notre page consacrée au monument aux morts de Passy.

– Passy de 1920 à nos jours.

Découvrez aussi, sur notre site, la richesse et la variété du patrimoine de Passy :
 Les ex-voto du temple romain de Passy
– Le château médiéval de Charousse à Passy
– Le retable de la Chapelle de Joux, à Passy
– L’étonnant « Cahier » d’Eugène Delale, école de Passy, 1882
–  La méthode Freinet à l’école de Passy, 1932-1952
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– L’inalpage dans les « montagnes » de Passy, « l’emmontagnée », et la « remuée » pendant l’été
– La gare de Chedde à Passy et la ligne Le Fayet-Chamonix
– La sculpture d’Albert FERAUD (1921-2008), La Porte du soleil (1973), sur la « Route de la Sculpture Contemporaine » à Passy
– La stèle de la Torchette à Passy et les commémorations du maquis de Montfort

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