Culture, Histoire et Patrimoine de Passy

E-F-G-H-I-J-K

Written By: BT

Extraits de notre livre LES NOMS de PASSY et compléments de recherche inédits :

ÉPAGNY (Chemin de l’) : L’Épagny, hameau ancien de Passy. Orthographié « Espagnyer » dans le recensement pour la gabelle de 1561.
Le nom de ce lieu dériverait  du « mot gaulois « epo » qui veut dire « cheval ». Il existait donc peut-être autrefois une auberge jouant le rôle de relais pour les chevaux. » (site Toponymage). La déesse gauloise Epona était la protectrice des chevaux, des voyageurs (Jacques Lacroix).
Amusant : un centre équestre s’y trouve aujourd’hui.

Autre explication donnée par la commune d’Epagny, près d’Annecy : « Epagny » viendrait du nom probable d’un domaine gallo-romain, Hispaniacum (relatif à l’Espagne) et ses dérivés Hispanius, Hispaniasus, d’où Espanier puis Épagny (Vatusium n° 12). Notre chemin de l’Epagny serait peut-être de même origine, selon Henri Suter. Il y a d’ailleurs eu une occupation espagnole en Savoie, de triste mémoire, durant la Guerre de Succession de Pologne, de 1742 à 1749…

Mais ceci semble contredit par les archives : d’après le compte du subside de 1523 (donc bien avant l’occupation espagnole) reproduit dans le n° 10 de notre revue Vatusium, on trouve la mention de « l’EXPAGNIE », avec « 5 feux habités et 3 feux vacants ».

Cette seconde explication ne nous satisfait donc pas…
(Complément de recherche inédit) :
Explication de Charles Marteaux : Nom d’homme gallo-romain Hispanius.

(…)

ESSERT (Chemin de l’) : Longe la rive droite de l’Arve à l’ouest de Passy.
L’essert est une terre défrichée formant clairière, (Vatusium n° 8) ; essartage : Labourage d’une surface de prés pour une mise en culture prête à être ensemencée (Vatusium n° 8, p. 9). Se faisait à l’automne,  l’hiver transformant l’herbe en engrais.
GRAND-ESSERT : hameau au N.O. des Julliards.

(…)

FRASSE (Complément de recherche inédit) :
Des dizaines d’attestations.
Explication de Charles Marteaux : vient du pré-latin frasca, terroir de broussailles dans les lieux montagneux.

(…)

HAMEAU des ALPES : L’Abbaye, le Fayet.
Anciennement « Hôtel des Alpes » associé à la chaîne « Carlton » appartenant aux Thouvenin. Pendant la seconde guerre mondiale, cet hôtel fut occupé du 1° août, environ, au 17 août 1944 par une garnison allemande de quelque 80 soldats qui avaient pris 40 otages pour assurer leur sécurité au moment de la libération de la région. Encerclés par une quarantaine de résistants, peu armés, ils se sont finalement rendus aux plus hautes autorités locales de la Résistance (Rosenthal en particulier) qui avaient revêtu des uniformes anglais et américains pour faire croire à une reddition aux troupes alliées. Un seul coup de fusil fut tiré par un soldat allemand en direction de l’hôtel « la Sapinière » et faillit toucher des occupants. Pour en savoir plus sur cet épisode de la libération de Passy, lire La liberté perdue et retrouvée au Pays du Mont-Blanc, pages 213 à 216 (récit, documents et photos).
Cet établissement fut vendu à la famille Munsch qui le transforma en une maison d’enfants appelée « Hameau des Alpes » jusqu’à la cessation de cette activité ; le bâtiment fut alors rasé. On a ensuite construit sur ce lieu des HLM appelés « Hameau des Alpes ».

(…)

JOUX : Village ancien situé au-dessus de Chedde. Orthographié « Jox » dans le recensement pour la gabelle de 1561.
Explication d’Henri Suter : vient d’anciens mots locaux jeur, jore, joure, joux, jure, etc., désignant une forêt de haute futaie des régions montagneuses, du latin médiéval juria, jurim, joria (d’après Chessex), bas latin juria, gaulois *jor, juris, « hauteur boisée »

Nous ne retenons pas l’hypothèse d’un rapprochement avec le culte de Jupiter (Jovis, d’où Joux, mont Joly, mont Jovet…).

(…)

Les JUILLARDS ou JULLIARDS (Complément de recherche inédit) :
Explication de Charles Marteaux : Nom d’homme, de Julius, Julien, popularisé en Savoie par le culte de saint Julien de Brioude, martyr du IVe siècle.

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Les JUTTES (Complément de recherche inédit) :
Explication de Charles Marteaux : Juttet, diminutif de « Just », popularisé par le culte de saint Just, évêque de Lyon au IVe siècle.

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